08 novembre 2012

Homélie du 4 novembre



DIMANCHE  4 novembre  2012

31ème dimanche du Temps ordinaire – Année B

Si je vous demandais : « Les différentes lectures de ce 31ème dimanche vous ont-elles appris quelque chose de nouveau ?  », vous seriez sans doute nombreux à me répondre : «  Non ! Tout ce que nous avons entendu, nous le connaissons depuis longtemps.  »
C’st d’ailleurs une raison, ou un prétexte, pour beaucoup de s’abstenir de la messe dominicale, en disant : «  Ca ne m’apporte rien, je connais tout cela par cœur !  » - ce qui serait d’ailleurs à démontrer…
Est-il donc inutile de relire ces textes fondamentaux de la Bible ? Certainement pas !
Il suffit d’ailleurs de poser la question à l’improviste : « Qu’est-ce que c’est qu’un chrétien ? – On vous répond le plus souvent : « C’est quelqu’un qui rend service aux autres, ou se montre bon envers son prochain, etc.…  »

Or, la première Lecture est la Parole de Moïse au peuple d’Israël : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » « Tous les jours de ta vie, toi, ainsi que ton fils et le fils de ton fils, tu observeras tous ses commandements et ses ordres, que je te prescris aujourd’hui. » - « Ecoute Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique ! »
Moïse développe abondamment ce qui doit être au cœur de la foi du croyant.
C’est ce que Jésus répond au scribe lui demandant : « Quel est le premier de tous les commandements ? » : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. » - Voilà pour le premier. – Puis Jésus ajoute : « Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Il est surprenant de voir que le scribe semble féliciter Jésus : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui. »
Puis joignant les deux premiers commandements il fait une remarque judicieuse : « Les observer vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. » Ce qui lui vaut l’approbation encourageante de Jésus : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. »

N’oublions pas la deuxième lecture, de la Lettre aux Hébreux. Elle nous rappelle que nous avons tous besoin d’être sauvés, ce qui semble souvent nous échapper, comme s’il était acquis et normal que nous passions de ce monde au Royaume de Dieu.
La Lettre aux Hébreux nous dit que Jésus « possède le sacerdoce qui ne passe pas. C’est pourquoi il est en mesure de sauver d’une manière définitive ceux qui s’avancent vers Dieu grâce à Lui car il vit pour toujours afin d’intercéder en leur faveur. »
Jésus s’est offert lui-même en sacrifice pour nous sauver. C’est ce que chaque messe actualise. Il n’est pas facultatif de participer à ce Saint Sacrifice, où nous sont redites tant de vérités essentielles, quoique mystérieuses.
Ces vérités ont transformé et magnifié la vie de tous ces saints et saintes que nous avons fêtés jeudi dernier.

Tout autour de l’église vous avez les portraits, ou photos, de ces grands exemples d’une vie chrétienne particulièrement consacrée à l’amour de Dieu et du prochain. Par leur diversité, ces saints et saintes représentent l’humanité tout entière. Nous y trouvons tous les âges, des enfants aux plus vieux ; tous les niveaux intellectuels, des plus simples aux génies ; toutes les conditions physiques, des plus robustes jusqu’aux malades et impotents ; toutes les situations sociales, des plus humbles serviteurs jusqu’aux rois, reines et princes ; des laïcs aux religieux.

Priant aujourd’hui pour ceux qui nous ont quittés depuis la Toussaint précédente, nous rendons grâces pour ce qu’ils ont accompli dans le sens du don d’eux-mêmes aux autres, et nous demandons au Seigneur de les accueillir dans sa lumière et son amour.

Amen.
Père Jean Rouillard