23 août 2011

Homélie


DIMANCHE 21 août 2011



« Que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » demande Jésus à ses disciples.

Cette question, Jésus la pose à chacun d’entre nous, aujourd’hui comme il y a vingt siècles.

L’Evangile nous détaille les multiples interrogations et les multiples réponses données par les contemporains du Christ.

Les parents de Jésus eux-mêmes s’étonnent de son comportement lorsqu’ils le retrouvent dans le temple discutant avec les docteurs de la loi. Ils ne comprirent pas cette parole : « Ne saviez-vous pas que je dois être chez mon Père ? »

Jean-Baptiste laisse entrevoir la haute dignité de celui qu’il vénère : « Il vient, celui qui est plus grand que moi… Je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales. »

Pour les Apôtres, Jésus est celui qui appelle chacun, semblant le connaître d’avance… Il en impose, il parle avec autorité.

La Samaritaine, elle aussi, est très surprise : « Venez voir, dit-elle aux gens, un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait… Ne serait-il pas le Christ ? »

Jésus accomplit de nombreuses guérisons : le fils d’un officier royal à Capharnaüm, un paralytique à Jérusalem. Beaucoup de samaritains en viennent à dire : « Nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde. »

Mais les Juifs reprochent à Jésus de guérir des malades et des infirmes le jour du sabbat. Lorsqu’il déclare au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés », scribes et pharisiens s’écrient : « Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés sinon Dieu seul. »

Les habitants de Nazareth aussi se questionnent : « N’est-ce pas le fils du charpentier, le fils de Marie ? » »D’où lui viennent cette sagesse et cette capacité de faire des miracles ? »

Après la multiplication des pains et des poissons, beaucoup sont convaincus : « C’est vraiment lui le prophète qui doit venir dans le monde. » Quand Jésus a marché sur les eaux, et invité Pierre à en faire autant, ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent en disant : « Vraiment tu es le Fils de Dieu ! »

Nicodème vient trouver Jésus, lui disant : « Tu es venu de la part de Dieu. »

Quant à Hérode, entendant raconter tant de merveilles, il déclare : « C’est Jean le Baptiste, que j’ai fait décapiter, qui est ressuscité ! »

Nous voyons à quel point les opinions sur Jésus sont diverses et contradictoires. Nous comprenons d’autant mieux qu’il ait demandé aux disciples : « Et vous, que dites-vous ? »

La réponse de Simon Pierre : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » lui est inspirée par le Père qui est aux cieux.

Jésus lui-même se définira, se présentera à l’aide d’images simples et parlantes : « Je suis la lumière du monde – Je suis la vraie vigne – Je suis le bon Pasteur – Je suis le pain de Vie. C’est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel. »

Et à l’Apôtre Thomas, Jésus ajoutera : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne va vers le Père sans passer par moi – et encore – Je suis la résurrection et la Vie. »

Il est bon d’énumérer les richesses insondables du cœur du Christ, mais il nous appartient de le faire régner en nous, car, comme le lui faisait dire Pilate, il est Roi.

Que son règne vienne ! C’est le but des Journées Mondiales de la jeunesse.

Les exhortations du pape Benoit XVI sont toutes orientées dans ce sens, comme celles de saint Jean Eudes, notre voisin normand que nous fêtions hier, et dont je cite ces quelques lignes :

« Glorifiez et portez Dieu dans votre corps, et que la vie de Jésus paraisse visiblement en vous. »

« Non seulement vous êtes au Fils de Dieu, mais vous devez être en Lui, comme les membres sont en leur chef. Tout ce qui est en vous doit être incorporé en lui et recevoir vie et conduite de lui. Il n’y a de véritable vie pour vous qu’en lui seul, qui est la très unique source de la vraie vie. »

Amen.

Père Jean Rouillard

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