Homélie du 26ème dimanche du Temps ordinaire - année A
Nous avons beau écouter cet évangile régulièrement, nous avons trois problèmes : le premier, c’est que nous écoutons toujours l’évangile de façon morale, alors que, de nature, il est d’abord spirituel, je vais donc terminer par la « lecture morale », qui est toujours fruit du spirituel. Le second problème, c’est que nous ne sommes pas juifs, et le troisième, c’est que nous souffrons du « syndrome de comparaison », dont la jalousie est la manifestation la plus fréquente …
Prenons le premier problème : nous ne sommes pas juifs. Les auditeurs de Jésus, tous juifs, ont assez rapidement pris l’habitude d’être « visés » par les paraboles du Christ, plus précisément ceux qui refusèrent de l’accueillir comme Messie ; assez fréquemment, lorsqu’il y a plusieurs groupes dans une parabole, le premier ou le plus ancien (parfois il peut s’agir d’une seule personne, je pense au frère aîné dans la parabole du Fils Prodigue) désigne le peuple juif, celui qui le premier a reçu par un choix et une tendresse particulière de Dieu, la révélation divine … mais un ancien qui refuse la nouveauté du Christ, laquelle est accueillie plus facilement parfois par quelqu’un qui « débarque » dans la connaissance de Dieu !
Ce que Jésus veut dire, donc, c’est que les juifs de son temps (et de tous les temps d’ailleurs) ne doivent pas s’étonner que d’autres peuples reçoivent une grâce équivalente à la leur bien que recevant la révélation divine beaucoup plus tard …
Travailler à la vigne, ou travailler à répandre le règne de Dieu sur la terre, rapporte autant à celui qui le fait depuis toujours, qu’à celui qui vient de se convertir. Et nous voyons immédiatement quel message s’adresse à nous, qui sommes catholiques depuis longtemps (je le suis depuis moins longtemps que beaucoup d’entre vous, mais je suis tout de même comme Obélix : « je suis tombé dedans quand j’étais petit ») : Dieu peut et veut donner autant de grâce à qui il veut, quand il veut, en fonction du travail qui est réalisé : étendre le règne de Dieu dans les cœurs, dans le monde par l’amour.
Et pour obtenir cette véritable conversion de nous réjouir de ce que n’importe qu’elle personne puisse recevoir en un instant autant et même plus que ce que nous amassons péniblement au bout de toute une vie de baptisé, il faut nous guérir du « syndrome de comparaison ».
Nous comparer les uns aux autres, ou alors comparer Benoît XVI à Jean-Paul II (c’est assez équivalent), c’est s’exposer à la tristesse, car nous trouvons toujours quelque chose de mieux à côté de nous, nous idéalisons ce qui est passé ou lointain (on pense à la chèvre de Mr Seguin …)
En revanche, se réjouir du bien qui arrive aux autres fait naître dans le cœur la joie, et notre joie alors est double : joie de ce que Dieu a fait en nous ou de nous, et joie de la même chose chez son voisin.
Le syndrome de comparaison, c’est comme la cigarette, on sait ce que c’est mauvais, mais on continue tout de même ; et savez-vous comment les fumeurs arrêtent de fumer ? D’un seul coup, brusquement, du jour au lendemain, car progressivement, paraît-il, ça ne marche pas … on pourrait essayer pour la comparaison !
Puissions-nous être des ambassadeurs de la joie, comme le Pape Benoît XVI qui nous a fait cette très grande joie de venir nous rencontrer, à Paris et à Lourdes, montrant son intérêt aux autorités de l’Etat,
Aux intellectuels, aux prêtres, aux religieuses, aux séminaristes, aux jeunes, aux français, aux évêques, aux malades, aux musulmans, aux juifs, aux chrétiens d’autres confessions, portant la joie à chacune de ces catégories, leur montrant sa confiance (souvenez-vous : « je vous fais confiance, chers jeunes »), réalisant de cette manière un parcours politique parfait, politique dans le sens le plus noble du terme : servir la vie de la cité et travailler à ce que la cité soit meilleure après son passage qu’avant …
Prenons le premier problème : nous ne sommes pas juifs. Les auditeurs de Jésus, tous juifs, ont assez rapidement pris l’habitude d’être « visés » par les paraboles du Christ, plus précisément ceux qui refusèrent de l’accueillir comme Messie ; assez fréquemment, lorsqu’il y a plusieurs groupes dans une parabole, le premier ou le plus ancien (parfois il peut s’agir d’une seule personne, je pense au frère aîné dans la parabole du Fils Prodigue) désigne le peuple juif, celui qui le premier a reçu par un choix et une tendresse particulière de Dieu, la révélation divine … mais un ancien qui refuse la nouveauté du Christ, laquelle est accueillie plus facilement parfois par quelqu’un qui « débarque » dans la connaissance de Dieu !
Ce que Jésus veut dire, donc, c’est que les juifs de son temps (et de tous les temps d’ailleurs) ne doivent pas s’étonner que d’autres peuples reçoivent une grâce équivalente à la leur bien que recevant la révélation divine beaucoup plus tard …
Travailler à la vigne, ou travailler à répandre le règne de Dieu sur la terre, rapporte autant à celui qui le fait depuis toujours, qu’à celui qui vient de se convertir. Et nous voyons immédiatement quel message s’adresse à nous, qui sommes catholiques depuis longtemps (je le suis depuis moins longtemps que beaucoup d’entre vous, mais je suis tout de même comme Obélix : « je suis tombé dedans quand j’étais petit ») : Dieu peut et veut donner autant de grâce à qui il veut, quand il veut, en fonction du travail qui est réalisé : étendre le règne de Dieu dans les cœurs, dans le monde par l’amour.
Et pour obtenir cette véritable conversion de nous réjouir de ce que n’importe qu’elle personne puisse recevoir en un instant autant et même plus que ce que nous amassons péniblement au bout de toute une vie de baptisé, il faut nous guérir du « syndrome de comparaison ».
Nous comparer les uns aux autres, ou alors comparer Benoît XVI à Jean-Paul II (c’est assez équivalent), c’est s’exposer à la tristesse, car nous trouvons toujours quelque chose de mieux à côté de nous, nous idéalisons ce qui est passé ou lointain (on pense à la chèvre de Mr Seguin …)
En revanche, se réjouir du bien qui arrive aux autres fait naître dans le cœur la joie, et notre joie alors est double : joie de ce que Dieu a fait en nous ou de nous, et joie de la même chose chez son voisin.
Le syndrome de comparaison, c’est comme la cigarette, on sait ce que c’est mauvais, mais on continue tout de même ; et savez-vous comment les fumeurs arrêtent de fumer ? D’un seul coup, brusquement, du jour au lendemain, car progressivement, paraît-il, ça ne marche pas … on pourrait essayer pour la comparaison !
Puissions-nous être des ambassadeurs de la joie, comme le Pape Benoît XVI qui nous a fait cette très grande joie de venir nous rencontrer, à Paris et à Lourdes, montrant son intérêt aux autorités de l’Etat,
Aux intellectuels, aux prêtres, aux religieuses, aux séminaristes, aux jeunes, aux français, aux évêques, aux malades, aux musulmans, aux juifs, aux chrétiens d’autres confessions, portant la joie à chacune de ces catégories, leur montrant sa confiance (souvenez-vous : « je vous fais confiance, chers jeunes »), réalisant de cette manière un parcours politique parfait, politique dans le sens le plus noble du terme : servir la vie de la cité et travailler à ce que la cité soit meilleure après son passage qu’avant …
Après la lecture spirituelle, après seulement, nous pouvons faire une lecture morale, en constatant que le maître de la vigne, Dieu, est juste, puisqu’il a donné le salaire convenu à chacun : personne n’a été trompé, et tout le monde a bien eu son salaire …
et s’il nous reste encore un sentiment d’injustice, eh bien demandons-nous comment il peut se faire que des parents qui ont plusieurs enfants puissent donner 100% de leur amour à chaque enfant au lieu de répartir en fonction de l’âge ou des mérites (ça non plus, ce n’est pas logique !). L’amour n’est pas une quantité qui se calcule, de la même façon que les choses matérielles ; il a « ses raisons que la raison ignore (Pascal) », et le bien dont il est question dans la parabole c’est l’amour.
Rendons grâce à Dieu d’avoir déposé en nous l’amour et de nous avoir chargés de le répandre à notre tour.
et s’il nous reste encore un sentiment d’injustice, eh bien demandons-nous comment il peut se faire que des parents qui ont plusieurs enfants puissent donner 100% de leur amour à chaque enfant au lieu de répartir en fonction de l’âge ou des mérites (ça non plus, ce n’est pas logique !). L’amour n’est pas une quantité qui se calcule, de la même façon que les choses matérielles ; il a « ses raisons que la raison ignore (Pascal) », et le bien dont il est question dans la parabole c’est l’amour.
Rendons grâce à Dieu d’avoir déposé en nous l’amour et de nous avoir chargés de le répandre à notre tour.
P. Emmanuel d'Andigné