DIMANCHE 18 Mars 2012
Les lectures de ce dimanche nous disent que Dieu a choisi pour son peuple un roi selon son cœur, David. Il doit être un bon berger, qui guide son troupeau par le juste chemin vers la lumière.
« Vivez comme des fils de la lumière » reprendra saint Paul répondant aux Ephésiens.
Après le long récit que nous venons d’entendre, relevons rapidement le comportement des différents acteurs.
Jésus, tout d’abord. Il sort du temple, et il vient manifester l’action de Dieu qui l’a envoyé. _ Il y a un temps pour prier et un temps pour agir _ Jésus voit un homme qui souffre de son état, il est aveugle.
Comment réagissent les disciples ? Pour eux, l’infirmité de cet homme, sa cécité, est due au péché… son péché ou le péché de ses parents ?
Jésus, après avoir déclaré : « Je suis la lumière du monde », accomplit un geste symbolique. La boue ne peut pas guérir des yeux… Se laver dans la piscine de Siloé suffit à donner la vue à l’aveugle. Jésus manifeste qu’il est l’envoyé de Dieu.
Regardons maintenant les voisins. Ils sont intrigués par ce qu’ils entendent dire. Ce sont des badauds, des curieux, qui hésitent à reconnaître ce mendiant aveugle. Alors on lui fait raconter son aventure. Et là interviennent des pharisiens.
Pour certains, il n’y a pas de doute : l’aveugle est un pécheur et celui qui l’aurait guéri aussi, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. D’autres sont perplexes : « Comment un homme pécheur pourrait-il accomplir des signes pareils ? »
Alors on questionne les parents qui reconnaissent que l’homme guéri est bien leur fils, mais ne veulent rien dire de plus, « car ils avaient peur des Juifs », qui « s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de la synagogue tous ceux qui déclareraient que Jésus est le Messie », écrit l’évangéliste saint Jean.
Les pharisiens reviennent à la charge : « Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » _ Le miraculé, profitant de ces discussions contradictoires, devient plus audacieux, et même malicieux : « serait-ce que vous voulez devenir ses disciples ? »… « Dieu n’exauce pas les pécheurs… » _ ce qui exaspère les pharisiens, qui deviennent injurieux et finissent par expulser l’homme guéri.
Le calme étant revenu, Jésus intervient de nouveau et pose la question essentielle : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » _ Le mendiant guéri, dans sa droiture et sa simplicité, répond : « Je crois Seigneur » et se prosterne.
Jésus en tire la conclusion, avec tout le symbolisme de la lumière : « Je suis venu en ce monde… pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
Des pharisiens ont bien compris : « Serions-nous des aveugles, nous aussi ? »
Cette question se pose à chacun de nous au cours de ce Carême. Nous avons vu comment, devant tout événement, nous pouvons réagir de façons très diverses : avec objectivité, simplicité, ou au contraire, avec des idées préconçues, des a priori, de la malveillance, de l’agressivité, de l’indifférence ou du mépris.
Il en est ainsi dans nos rapports avec les autres en toutes circonstances, dans nos relations familiales ou professionnelles, dans nos discussions sur des sujets variés, notamment là où les oppositions peuvent être très fortes, telles que la religion ou la politique.
Où est alors la recherche de la lumière, de la vérité ?
Ecoutons saint Paul : « Vivez comme des fils de la lumière _ or la lumière produit tout ce qui est bonté, justice et vérité _ et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur. »
Amen.
Père Jean Rouillard
03 avril 2012
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