homélie du 4ème dimanche de Pâques - 29 avril 2007
DIMANCHE DU BON PASTEUR : DIMANCHE DES VOCATIONS
Est-ce par hasard que Jésus a choisi l’image du berger et de ses brebis pour illustrer son rôle envers nous ? Je crois que non !
Il a voulu faire ressortir les préoccupations d'un véritable et bon berger. Ce sont :
La recherche de la brebis perdue
La volonté de la trouver et de la sauver au prix même de sa vie
La préoccupation de son bien être, par les soins constants qu'il donne à son troupeau
Le souci de la sécurité permanente et éternelle de ses brebis. Toutes les brebis quelles qu’elles soient, ont du prix à ses yeux.
Déjà dans l'Ancien Testament, Dieu est présenté comme celui qui prend soin de son peuple Israël.
Après l'avoir formé et sauvé, Il le conduit par un chemin difficile ; vers un pays d'abondance. Il veille sur lui constamment, le défend contre ses ennemis. Il l'instruit, l'avertit par ses prophètes et ses juges, les bergers qu'Il lui envoie. Il châtie avec justice, mais avec mesure, dans sa compassion et sa bonté, le ramenant quand il s'égare, le délivrant de la main de ses ennemis.
Nous retrouvons toutes ces caractéristiques dans la relation du Seigneur Jésus-Christ, LE BON BERGER, avec son Eglise
Il rassemble ses rachetés pour former son Église, un peuple, un troupeau qui lui appartient, qu'il met à part, selon la signification de "la sanctification" : ceux qui appartiennent au Seigneur se distinguent du monde par leur manière de vivre, ils suivent le berger et se conforment à ses instructions.
Il conduit son troupeau par le Saint-Esprit et en lui donnant des bergers. C'est son troupeau sur lequel il veille constamment pour le protéger du lion qui cherche à dévorer ou pour le délivrer lorsque ceux qui le composent sont tombés entre les griffes du malin ou ont été entraînés par les ruses du diable, le serpent menteur.
Nous devons savoir et être bien conscients que Jésus, le bon berger, est très attentif à la situation de chacun de ses rachetés sur la terre, ainsi qu'à l'ensemble de son Eglise. Il intervient constamment en notre faveur par le Saint-Esprit qui est envoyé dans tous les endroits de la terre où il doit agir en faveur de ceux qui sont à Jésus-Christ et envers ceux qui doivent encore venir.
Nous avons un berger vigilant. Il est important que nous soyons conscients de sa présence constante et de ses soins attentifs.
Bénéficiaires de tant de d’égard et de soins, allons-nous garder tout cela jalousement ? Il nous faut aller vers les autres. Et je crois que ce dimanche des vocations nous y interpelle particulièrement. Le berger donne sa vie pour ses brebis et attend d’elles que leur vie soit aussi pour les autres.
Très souvent, nous évoquons facilement la baisse des vocations en France. Belle préoccupation des fidèles qui craignent de manquer de pasteurs. Mais au-delà du discours, chacun de nous est invité à s’engager.
S’engager à prier constamment et sans relâche pour le Seigneur envoie à son troupeau de nombreux et saints bergers.
S’engager à l’éveil de la conscience de nos enfants et de nos jeunes à ces questions de vocation religieuse, sacerdotale : un devoir sacré pour le chrétien.
S’engager à soutenir tous ses laïcs hommes et femmes qui en plus de leurs occupations si importantes, acceptent de trouver du temps pour accompagner, encadrer et préparer les jeunes à l’accueil des sacrements.
Dans le domaine de l’éducation scolaire ou pour être plus juste, de l’instruction scolaire, chacun est prêt à s’ingénier pour donner les maximums de chance de réussite à sa progéniture.
On brave la conjoncture économique pour inscrire ses enfants dans des écoles réputées pour la qualité de l’enseignement et par conséquent très chères. On le fait parce qu’on est convaincu de miser pour un avenir sûr. C’est tout à fait normal que des parents aient une telle démarche pour leurs enfants. On ne se pose pas ici la question de liberté de choix des enfants. Pourquoi la poserait-on quand il s’agit de partager avec eux nos convictions religieuses, des valeurs qui nous guident toute notre vie et qu’nous devrions être fiers de communiquer, de transmettre ?
Le mandat que nous avons reçu du Christ est de faire de tous les hommes ses disciples. Chacun de nous a sa part d’engagement à réaliser. N’attendons pas d’aller loin. La terre à évangéliser est dans nos maisons, dans nos services, dans nos lieux de rencontres. C’est là que chacun est appelé sans prosélytisme certes, mais avec courage à partager la Bonne nouvelle du Bon Pasteur.Puissions-nous être les uns pour les autres, des relais de l’appel de Dieu dans la vérité de nos convictions ? Que Marie Reine du sacerdoce nous accompagne toujours. Amen.
P. Joseph Kinda
05 mai 2007
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