09 décembre 2007 / catéchèse sur la messe - deuxième partie : la "liturgie de la parole"
la Messe est un trésor, notre plus grand trésor … Le Père Jean Grelon a expliqué la semaine dernière comment s’ouvre le coffre, il m’incombe aujourd’hui, de décrire une partie du contenu de ce trésor : la Liturgie de la Parole.
Dans mon coffre, il y a 7 éléments : la 1ère lecture, le psaume, la 2ème lecture, l’Evangile, l’homélie, le Credo et la Prière Universelle . Pour comprendre comment ces éléments fonctionnent, il faut, me semble-t-il, les regrouper en 2 familles : « DIEU NOUS PARLE » & « NOUS PARLONS A DIEU ». « DIEU NOUS PARLE » dans la 1ère lecture, la 2ème lecture et l’Evangile. « NOUS PARLONS A DIEU » dans le psaume, le Credo et la Prière Universelle.
La liturgie de la parole est en fait une conversation amoureuse entre Dieu et l’humanité
1ère famille : Dieu nous parle
Quelle merveille ! Dieu n’est pas seulement une cause de l’univers, il nous parle, c’est une personne qui nous parle … en effet, tous ces textes que nous entendons à la messe sont tirés de la Bible. « Parole du Seigneur », « Acclamons la Parole de Dieu », sont autant de signes liturgiques qui nous rappellent que c’est bien Dieu qui nous parle à travers ces textes.
Concrètement, je vous invite à faire deux actes de foi
1) Avant d’écouter les textes, vous dire : « Il va me parler … » ; et lorsque que se termine cette liturgie, cette messe, vous dire « Dieu m’a parlé ! »
2) Le deuxième effort est plus difficile … il s’agit de se dire : « Même pendant l’homélie, Dieu continue à me parler ! »
Rassurez-vous, les prêtres ne se prennent pas pour Dieu … mais ils sont les portes-parole de Dieu, comme Jean le Baptiste. Celui-ci nous rappelle deux choses qui sont bien utiles pour comprendre le mécanisme de la prédication : premièrement qu’il faut se convertir (et d’ailleurs merci aux enfants du caté qui nous proposent chaque semaine un effort, un point d’attention pour bien se préparer à Noël, au dos de la feuille paroissiale), et deuxièmement qu’il n’est pas le messie, qu’il annonce quelqu’un de plus grand que lui … n’est-ce pas précisément le cas des prédicateurs ?
La conversion peut-elle être produite par une prédication ? Je connais à ce sujet une histoire vraie qui est arrivée à un jeune prêtre du diocèse d’Autun : il avait préparé une homélie en deux parties ; il était assez content de ce qu’il avait fait … il commence à parler et s’aperçoit au milieu du discours qu’il a oublié une chose très importante, à savoir la transition entre ces deux parties ; panique à bord … il se demande comment s’en sortir … jusqu’au moment où, à court d’idées, il se lance : « j’ai terminé la première partie de mon homélie, je vais donc commencer la deuxième » … et furieux contre lui-même, rougissant, il continue et termine son homélie ; à la fin de la messe, une personne vient le voir : « merci mon Père, pour votre homélie ! » ; il esquisse un sourire, persuadé qu’il va se faire moquer de lui ; « oui, merci, mon Père, parce que, à un moment donné, vous avez parlé de première et deuxième partie, et à ce moment-là, j’ai compris que je devais mettre fin à une première partie de ma vie, me convertir et en commencer une deuxième ! »
L’Esprit Saint est donc la clé de toute la Liturgie de la parole, c’est lui qui a inspiré les Ecritures, c’est lui qui travaille dans le cœur des fidèles, c’est lui qui parle à travers le prêtre. Priez l’Esprit-Saint !!! c’est une troisième recommandation que je vous fait. Il vous aidera à avoir un
regard de foi sur le prêtre, ainsi que sur le voisin de gauche ou de droite, il ouvrira votre cœur et si le cœur de votre voisin n’est pas ouvert, à votre prière il l’ouvrira pour que la parole de Dieu fasse son chemin dans tous les cœurs.
2ème famille : nous parlons à Dieu
Emerveillement, là encore ! Nous pouvons parler au Créateur … il n’est pas trop grand, ou plutôt, si, il l’est, mais il veut bien qu’on lui parle et je crois même pouvoir dire qu’il aime qu’on lui parle.
Comment lui parlons- nous ? Evidemment par le Credo (qui est autant une déclaration d’amour qu’une déclaration de doctrine), évidemment par la Prière Universelle, mais aussi, d’une certaine manière par le psaume, et je voudrais m’attarder un peu plus sur lui … Son nom complet est « psaume responsorial », ce qui signifie qu’il est fait pour répondre à Dieu (qui vient de parler dans la première lecture). Mais alors, pourquoi un psaume, toujours après la première lecture ? Pourquoi pas un bau poème contemporain, un chant d’aujourd’hui ? Je vois deux raisons fondamentales à cela : la première est liée à la structure de la liturgie, la seconde dépend de la prière du Christ.
Dans mon coffre, il y a 7 éléments : la 1ère lecture, le psaume, la 2ème lecture, l’Evangile, l’homélie, le Credo et la Prière Universelle . Pour comprendre comment ces éléments fonctionnent, il faut, me semble-t-il, les regrouper en 2 familles : « DIEU NOUS PARLE » & « NOUS PARLONS A DIEU ». « DIEU NOUS PARLE » dans la 1ère lecture, la 2ème lecture et l’Evangile. « NOUS PARLONS A DIEU » dans le psaume, le Credo et la Prière Universelle.
La liturgie de la parole est en fait une conversation amoureuse entre Dieu et l’humanité
1ère famille : Dieu nous parle
Quelle merveille ! Dieu n’est pas seulement une cause de l’univers, il nous parle, c’est une personne qui nous parle … en effet, tous ces textes que nous entendons à la messe sont tirés de la Bible. « Parole du Seigneur », « Acclamons la Parole de Dieu », sont autant de signes liturgiques qui nous rappellent que c’est bien Dieu qui nous parle à travers ces textes.
Concrètement, je vous invite à faire deux actes de foi
1) Avant d’écouter les textes, vous dire : « Il va me parler … » ; et lorsque que se termine cette liturgie, cette messe, vous dire « Dieu m’a parlé ! »
2) Le deuxième effort est plus difficile … il s’agit de se dire : « Même pendant l’homélie, Dieu continue à me parler ! »
Rassurez-vous, les prêtres ne se prennent pas pour Dieu … mais ils sont les portes-parole de Dieu, comme Jean le Baptiste. Celui-ci nous rappelle deux choses qui sont bien utiles pour comprendre le mécanisme de la prédication : premièrement qu’il faut se convertir (et d’ailleurs merci aux enfants du caté qui nous proposent chaque semaine un effort, un point d’attention pour bien se préparer à Noël, au dos de la feuille paroissiale), et deuxièmement qu’il n’est pas le messie, qu’il annonce quelqu’un de plus grand que lui … n’est-ce pas précisément le cas des prédicateurs ?
La conversion peut-elle être produite par une prédication ? Je connais à ce sujet une histoire vraie qui est arrivée à un jeune prêtre du diocèse d’Autun : il avait préparé une homélie en deux parties ; il était assez content de ce qu’il avait fait … il commence à parler et s’aperçoit au milieu du discours qu’il a oublié une chose très importante, à savoir la transition entre ces deux parties ; panique à bord … il se demande comment s’en sortir … jusqu’au moment où, à court d’idées, il se lance : « j’ai terminé la première partie de mon homélie, je vais donc commencer la deuxième » … et furieux contre lui-même, rougissant, il continue et termine son homélie ; à la fin de la messe, une personne vient le voir : « merci mon Père, pour votre homélie ! » ; il esquisse un sourire, persuadé qu’il va se faire moquer de lui ; « oui, merci, mon Père, parce que, à un moment donné, vous avez parlé de première et deuxième partie, et à ce moment-là, j’ai compris que je devais mettre fin à une première partie de ma vie, me convertir et en commencer une deuxième ! »
L’Esprit Saint est donc la clé de toute la Liturgie de la parole, c’est lui qui a inspiré les Ecritures, c’est lui qui travaille dans le cœur des fidèles, c’est lui qui parle à travers le prêtre. Priez l’Esprit-Saint !!! c’est une troisième recommandation que je vous fait. Il vous aidera à avoir un
regard de foi sur le prêtre, ainsi que sur le voisin de gauche ou de droite, il ouvrira votre cœur et si le cœur de votre voisin n’est pas ouvert, à votre prière il l’ouvrira pour que la parole de Dieu fasse son chemin dans tous les cœurs.
2ème famille : nous parlons à Dieu
Emerveillement, là encore ! Nous pouvons parler au Créateur … il n’est pas trop grand, ou plutôt, si, il l’est, mais il veut bien qu’on lui parle et je crois même pouvoir dire qu’il aime qu’on lui parle.
Comment lui parlons- nous ? Evidemment par le Credo (qui est autant une déclaration d’amour qu’une déclaration de doctrine), évidemment par la Prière Universelle, mais aussi, d’une certaine manière par le psaume, et je voudrais m’attarder un peu plus sur lui … Son nom complet est « psaume responsorial », ce qui signifie qu’il est fait pour répondre à Dieu (qui vient de parler dans la première lecture). Mais alors, pourquoi un psaume, toujours après la première lecture ? Pourquoi pas un bau poème contemporain, un chant d’aujourd’hui ? Je vois deux raisons fondamentales à cela : la première est liée à la structure de la liturgie, la seconde dépend de la prière du Christ.
Il y a, en effet, pendant la liturgie de la Parole, ce que j’appellerais une « cascade de réponses à Dieu ». On entend d’abord une réponse inspirée certainement par Dieu, puisqu’elle se trouve dans la Bible, dans le « livre des psaumes » ; ensuite, c’est la réponse des Apôtres, le je crois en Dieu, l’héritage de foi que nous avons reçu d’eux et qui dépend, évidemment, de la première réponse ; enfin, c’est à notre tour, avec nos mots d’aujourd’hui, que nous donnons réponde à Dieu, dans la prière universelle. On peut dire, donc, que les psaumes sont bien « parole de Dieu », mais tels qu’ils apparaissent dans la liturgie, ils sont plutôt de l’ordre de la réponse à Dieu, inspirée par Dieu lui-même.
Cependant, quelles que soient les raisons liturgiques proprement dites, les psaumes sont surtout et par excellence la prière de Jésus !!! Il connaissait par cœur les psaumes, les récitait tous les jours : l’Eglise met un point d’honneur à prier comme lui, à l’imiter au plus près en tout, et en particulier dans l’art de la prière …
Je reviens à l’Esprit Saint et je termine avec lui : L’Esprit Saint est l’amour qui unit le Père au Fils et il est aussi celui qui unit Dieu à l’homme, il est l’amour entre l’homme et Dieu, il est le grand artisan de la Liturgie de la parole … demandons-lui, maintenant, dans le silence, de nous éclairer sur toutes choses et d’entretenir en nous l’amour de Dieu et du voisin.
Cependant, quelles que soient les raisons liturgiques proprement dites, les psaumes sont surtout et par excellence la prière de Jésus !!! Il connaissait par cœur les psaumes, les récitait tous les jours : l’Eglise met un point d’honneur à prier comme lui, à l’imiter au plus près en tout, et en particulier dans l’art de la prière …
Je reviens à l’Esprit Saint et je termine avec lui : L’Esprit Saint est l’amour qui unit le Père au Fils et il est aussi celui qui unit Dieu à l’homme, il est l’amour entre l’homme et Dieu, il est le grand artisan de la Liturgie de la parole … demandons-lui, maintenant, dans le silence, de nous éclairer sur toutes choses et d’entretenir en nous l’amour de Dieu et du voisin.
P. Emmanuel d'Andigné
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