Homélie de l'Epiphanie 2009
La lecture de cet Evangile me fait penser à un petit événement qui s’est déroulé lors des confessions des enfants avant Noël. Parmi les activités proposées ce jour, figurait l’invitation suivante : faites un dessin pour exprimer ce qui vient de se passer ou ce qui va se passer aujourd’hui. De très beaux dessins montraient par exemple un enfant qui donnait à Jésus un cœur brisé, et Jésus lui rendait un cœur tout neuf ou alors un enfant qui reçoit dans une église le sacrement de la réconciliation et qui sait (on le voit bien) que c’est Jésus qui lui pardonne, lui qui est représenté juste au-dessus de l’église !
Et vous, si vous deviez dessiner cette évangile, comment pourriez-vous y prendre ? Pour ma part, je crois bien que je dessinerai une ligne, d’un côté, une scène plutôt lumineuse, et de l’autre, une scène plutôt sombre …
Du côté lumineux, on verrait Les Mages, Jésus et Marie, car en ce qui les concerne, il n’est question que de lumière et de joie …une étoile les guide, « quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie » !
Du côté sombre, on verrait Hérode, les chefs des prêtres, les scribes, car le texte nous dit « qu’ils furent tous pris d’inquiétude … » ce qui est tout de même paradoxal, puisque tous ces personnages sont juifs et donc censés attendre depuis des siècles le fameux Messie !!! Mais on sait bien (Il y a un exemple fameux dans l’Evangile) que tout le monde est pour le bien, mais on préfère que le bien soit fait par des gens qui nous ressemblent, et qu’on serait presque tristes, parfois, de voir que du bien peut se faire en dehors du groupe auquel on appartient …
Assez souvent, dans l’Ecriture, il faut bien l’admettre, il y a ainsi d’un côté les bons et de l’autre les autres, avec une invitation très forte à choisir le bon camp …et à vrai dire, on a guère le choix si on veut présenter les choses de façon simple.
Mais grâce à Dieu, la conversion est toujours envisagée, sauf pour les démons qui ne peuvent qu’être « déplacés » (peut-être êtes-vous arrivés au chapitre 5 de votre lecture de l’Evangile selon saint Marc, où la « légion de démons » demande à être déplacée dans les porcs).
Cela signifie que, dans mon dessin, il faut que j’ajoute quelque chose, car il faut bien le reconnaître, nous choisissons tantôt le mauvais camp, tantôt le bon, nous sommes à la frontière du dessin. Vous rappelez-vous de « la guerre des étoiles ?
Ce film montre bien qu’il y a deux côtés : le côté lumineux de la force et le côté obscur, la force étant finalement une illustration du cœur de l’homme, qui penche vers le bien ou vers le mal.
De tout cela, je voudrais retirer une double leçon : premièrement, il est bien vrai que lorsque nous sommes dans l’inquiétude, la peur de perdre du pouvoir, l’inquiétude de voir Dieu prendre l’initiative au lieu de tout contrôler, nous choisissons un camp et c’est le mauvais, et nous devenons effectivement mauvais, de sorte que si à ce moment-là, quelqu’un faisait un dessin de nous, nous serions du mauvais côté de la feuille … à l’opposé, celui qui pose un acte lumineux et humble se range du bon côté du dessin.
Mais dans le même temps, puisque nous changeons sans cesse de côté, il nous faut croire en nous-mêmes et croire en la puissance de Dieu pour ne pas être enfermés dans un camp ou enfermer autrui ce qui est pire encore …
Il est un moyen très efficace et très puissant de pencher plus facilement du côté lumineux de notre cœur, c’est de faire en sorte que d’autres cœurs puissent se tourner vers Dieu, et découvrent la lumière qui est contenue dans la présence et l’action de Jésus … c’est sans doute pour cela que le Pape Benoît XVI nous a qualifiés, récemment, d’« ambassadeurs de l’Espérance » de « Porteurs de la joie » (Discours à des jeunes australiens venus en aide à des jeunes en difficulté en juillet dernier).
De cette manière, non seulement nous sommes stimulés dans notre propre foi en la partageant, mais nous permettons aux Mages du XXIième siècle de lever les yeux vers la source inépuisable de joie qu’est Jésus !
Bien souvent nous avons peur de ne pas être à la hauteur, et à cause de cette peur, nous préférons ne rien faire, alors que précisément, c’est le fait d’évangéliser qui nous rend capable de le faire !
« L’appétit vient en mangeant », « c’est en forgeant que l’on devient forgeron », … c’est en évangélisant qu’on devient évangélisateurs !
Nous passons beaucoup trop de temps à nous demander si notre voisin à l’église est de notre groupe ou d’un autre groupe, de notre style ou d’un autre style, et pendant ce temps-là, les non-chrétiens regardent téléfoot le dimanche matin, amusés pour un temps par des stars du football (des étoiles, par conséquent …) et ne regardent pas l’Etoile, avec un grand E, la Vierge Marie, qui nous montre son Fils, source de notre Espérance et de notre joie.
Pour cette diffusion de la joie qui correspond bien à l’attente des hommes de tous les temps, il y a Alpha, il y a une foule d’autres choses aussi, que l’Esprit Saint nous donne le courage d’aller vraiment à la rencontre des autres, pour lutter contre toutes les pauvretés, et en particulier la pauvreté spirituelle, amen.
Et vous, si vous deviez dessiner cette évangile, comment pourriez-vous y prendre ? Pour ma part, je crois bien que je dessinerai une ligne, d’un côté, une scène plutôt lumineuse, et de l’autre, une scène plutôt sombre …
Du côté lumineux, on verrait Les Mages, Jésus et Marie, car en ce qui les concerne, il n’est question que de lumière et de joie …une étoile les guide, « quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie » !
Du côté sombre, on verrait Hérode, les chefs des prêtres, les scribes, car le texte nous dit « qu’ils furent tous pris d’inquiétude … » ce qui est tout de même paradoxal, puisque tous ces personnages sont juifs et donc censés attendre depuis des siècles le fameux Messie !!! Mais on sait bien (Il y a un exemple fameux dans l’Evangile) que tout le monde est pour le bien, mais on préfère que le bien soit fait par des gens qui nous ressemblent, et qu’on serait presque tristes, parfois, de voir que du bien peut se faire en dehors du groupe auquel on appartient …
Assez souvent, dans l’Ecriture, il faut bien l’admettre, il y a ainsi d’un côté les bons et de l’autre les autres, avec une invitation très forte à choisir le bon camp …et à vrai dire, on a guère le choix si on veut présenter les choses de façon simple.
Mais grâce à Dieu, la conversion est toujours envisagée, sauf pour les démons qui ne peuvent qu’être « déplacés » (peut-être êtes-vous arrivés au chapitre 5 de votre lecture de l’Evangile selon saint Marc, où la « légion de démons » demande à être déplacée dans les porcs).
Cela signifie que, dans mon dessin, il faut que j’ajoute quelque chose, car il faut bien le reconnaître, nous choisissons tantôt le mauvais camp, tantôt le bon, nous sommes à la frontière du dessin. Vous rappelez-vous de « la guerre des étoiles ?
Ce film montre bien qu’il y a deux côtés : le côté lumineux de la force et le côté obscur, la force étant finalement une illustration du cœur de l’homme, qui penche vers le bien ou vers le mal.
De tout cela, je voudrais retirer une double leçon : premièrement, il est bien vrai que lorsque nous sommes dans l’inquiétude, la peur de perdre du pouvoir, l’inquiétude de voir Dieu prendre l’initiative au lieu de tout contrôler, nous choisissons un camp et c’est le mauvais, et nous devenons effectivement mauvais, de sorte que si à ce moment-là, quelqu’un faisait un dessin de nous, nous serions du mauvais côté de la feuille … à l’opposé, celui qui pose un acte lumineux et humble se range du bon côté du dessin.
Mais dans le même temps, puisque nous changeons sans cesse de côté, il nous faut croire en nous-mêmes et croire en la puissance de Dieu pour ne pas être enfermés dans un camp ou enfermer autrui ce qui est pire encore …
Il est un moyen très efficace et très puissant de pencher plus facilement du côté lumineux de notre cœur, c’est de faire en sorte que d’autres cœurs puissent se tourner vers Dieu, et découvrent la lumière qui est contenue dans la présence et l’action de Jésus … c’est sans doute pour cela que le Pape Benoît XVI nous a qualifiés, récemment, d’« ambassadeurs de l’Espérance » de « Porteurs de la joie » (Discours à des jeunes australiens venus en aide à des jeunes en difficulté en juillet dernier).
De cette manière, non seulement nous sommes stimulés dans notre propre foi en la partageant, mais nous permettons aux Mages du XXIième siècle de lever les yeux vers la source inépuisable de joie qu’est Jésus !
Bien souvent nous avons peur de ne pas être à la hauteur, et à cause de cette peur, nous préférons ne rien faire, alors que précisément, c’est le fait d’évangéliser qui nous rend capable de le faire !
« L’appétit vient en mangeant », « c’est en forgeant que l’on devient forgeron », … c’est en évangélisant qu’on devient évangélisateurs !
Nous passons beaucoup trop de temps à nous demander si notre voisin à l’église est de notre groupe ou d’un autre groupe, de notre style ou d’un autre style, et pendant ce temps-là, les non-chrétiens regardent téléfoot le dimanche matin, amusés pour un temps par des stars du football (des étoiles, par conséquent …) et ne regardent pas l’Etoile, avec un grand E, la Vierge Marie, qui nous montre son Fils, source de notre Espérance et de notre joie.
Pour cette diffusion de la joie qui correspond bien à l’attente des hommes de tous les temps, il y a Alpha, il y a une foule d’autres choses aussi, que l’Esprit Saint nous donne le courage d’aller vraiment à la rencontre des autres, pour lutter contre toutes les pauvretés, et en particulier la pauvreté spirituelle, amen.
P. Emmanuel d'Andigné
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