07 février 2009

Homélie du 1er février 2009

Homélie du 4ème dimanche du Temps Ordinaire B

Celui qui n’est pas marié a le souci des affaires du Seigneur, il cherche comment plaire au Seigneur. Celui qui est marié a le souci des affaires de cette vie, il cherche comment plaire à sa femme, et il se trouve divisé.

J’espère qu’à la fin de cette messe les divorces ne se multiplieront (Saint Paul ne dit pas de se débarrasser de sa femme ou de son mari pour mieux être au service des affaires du Seigneur ; même si pour cette situation il prêche pour sa chapelle, la virginité pour le Seigneur. Je crois que ce message que je récupère en campagne de promotion de vocation à la vie consacrée s’adresse à la jeunesse; Si l’homme est divisé seulement Dieu et sa femme c’est encore la réponse au premier des commandements aimer Dieu et son prochain.

La volonté de Dieu c’est l’homme libre, de toute lourdeur qui l’empêche d’être pleinement homme.

Dans la vie consacrée, est un moyen comme la vie des hommes mariés d’atteindre cet objectif.
Tous autant que nous sommes avons un dur combat pour nous débarrasser de tout ce qui peut être obstacle à notre adhésion totale à Dieu. La force de la complémentarité se trouvant dans la vie de couple est un tremplin et la vie consacrée nous donne l’agilité pour y parvenir.

«Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Le combat contre le mal ne se fait pas sans grief. La résistance est féroce. Et Jésus n’y va pas seul, non par faiblesse mais comme pour nous souligner l’importance de la prière et de l’action ecclésiale.

Dans la présence des disciples, dès le départ de la mission de Jésus c’est l’Eglise qui apparaît en germe et Jésus accordera une importance particulière à leur formation. Il ne fait rien sans impliquer l’Eglise et lui a légué ce pouvoir.

Ce pouvoir, découlant des successeurs de Pierre, l’Eglise la détient par l’imposition des mains qui est la communication de l’Esprit depuis des générations.

L’évangéliste nous parle d’une prédication magistrale de Jésus qui nous transmet pas mais qu’il qualifie fort bien : on était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les Scribes. Et juste après il nous parle d’une délivrance. C’est l’incarnation de la parole de Dieu, sa parole est vivante, elle est créatrice ce qui fait que l’enseignement n’est pas autre que la délivrance de l’homme de ce qui l’enchaîne.

Du fait, Jésus exerce un ministère de purification dans le but de sanctifier l’homme pécheur et de le tourner vers Dieu. La purification occupe une place importante dans la tradition juive.

Et Jésus, fidèle à sa vocation de salut du genre humain, fait face à la souffrance multiforme de l’homme. En délivrant un homme, c’est l’humanité blessée par le mal que Jésus vient restaurer.
En compagnie de ses premiers disciples, le Christ s’élance maintenant à la conquête de l’humanité, nouvelle terre promise. N’est-il pas venu chez les siens pour bouter l’occupant hors de la chair, redonner à nos corps leur dignité de temples de Dieu? Dieu est donc ennemi de tout ce qui fait mal à l’homme y compris la mort. Finissons-en avec le dieu qui punit, se venge, fait payer les dettes.

Il est ailleurs l’auteur de ces tourments de l’humanité. Caché sous l’apparente noblesse de la gloire, de la richesse, du savoir, il nous pousse à l’irréparable pour ensuite se moquer de notre échec.

Au fond, astucieusement il voile nos yeux aux valeurs d’amour, de pardon, et solidarité en nous et dans le monde. Il nous amène à croire que nous n’avons aucune valeur et qu’il n’y a aucune valeur ; en revanche il brandit à nos yeux des mirages de valeur ils ont vraiment l’apparence de valeur mais ce n’est qu’une illusion.

Alors, nous essayons de nous prouver que nous sommes et valons quelque chose en décrochant à tout prix ce qu’il a si haut suspendu et nous voilà dans son pièce, c’est là notre démon ; il nous dit : « Si tu es le fils de Dieu, fais ceci ou cela… » Amasse de l'argent, prends le pouvoir, sois un personnage en vue. Ce sont là les idoles de la puissance, de la notoriété et de la domination sans mesure.
FRÈRES, j’aimerais vous voir libres de tout souci. Quand Paul parle de la liberté c’est justement par rapport à toutes ces lourdeurs. L’image de l’homme marié n’ai qu’une métaphore pour monter différentes vraies valeurs qui existent : Dieu et le prochain, et nous inviter à ne mettre notre amour qu’en Dieu et le prochain.

De cette mort des vraies valeurs en nous, le Christ nous ressuscite. Il chasse nos démons en nous faisant comprendre qu'aimer Dieu et le prochain, le conjoint, la conjointe ne consiste pas à prendre mais à donner.

Il chasse le mal et s’introduit en nous en disant « prenez et mangez ceci est mon corps. Il nous dit encore faites cela en mémoire de moi. Nous vivrons tout à l’heure ces paroles vivantes dans l’eucharistie puissions-nous propager ce geste d’infini amour jusqu’à son retour.

Abbé Cyrille BOUDA

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