Homélie du 6ème dimanche du Temps ordinaire, année B
Cet Evangile tombe très bien aujourd’hui (entre le 11 et le 18 février !) il nous parle d’un miracle, nous qui sommes sensibles particulièrement à tout ce qui se passe à Lourdes. C’est l’occasion de nous rafraîchir la mémoire sur ce qu’est un miracle …
« Miraculum », en latin, vient de « mirari », qui signifie s’étonner, admirer, être choqué, s’émerveiller, selon les circonstances …
Jésus fait un miracle, et il a deux attitudes complémentaires : premièrement, il ne veut pas que cela se sache de façon populaire (« ne dis rien à personne »), deuxièmement, il demande à ce que le guéri voit un prêtre (« mais va te montrer à un prêtre »).
Ne dis rien à personne : d’une façon analogue, Jésus interdisait, dimanche dernier, les démons de révéler qui il était, car les démons, à vrai dire, n’ont pas besoin de miracles, les anges non plus, pour savoir qui est Jésus.
Mais les hommes, eux, qui ont besoin de signes tangibles, risquent de se tromper sur son compte, en faisant de lui un guérisseur, une force étrange qui guérit, sans tenir compte de la nature de l’homme, alors que le miracle est un signe. La fumée est le signe du feu, le miracle est le signe de ce que le Royaume des cieux est là, de ce que Dieu est descendu sur la terre. C’est un signe de la nouvelle création ; Dieu avait tout créé, il vient tout recréer, il vient montrer son intérêt, sa tendresse pour ses créatures, il vient montrer sa préférence pour les pauvres et les petits. Il n’attire le regard sur lui que pour qu’on y reconnaisse le visage du Père.
Ceci a deux conséquences pratiques pour nous : tout d’abord, comprendre ce qui se passe à Lourdes, c’est-à-dire un signe moderne de l’actualité et de la réalité du royaume des cieux aujourd’hui. Les miracles de Lourdes montrent que Jésus est vivant, agissant aujourd’hui, et qu’il continue à faire son œuvre de Salut plus qu’une vaste opération de guérisons en tous genres. Il est venu nous sauver du péché et de la mort, et les miracles de Lourdes sont le signe de cette grande réalité qui est celle qui intéresse Jésus au plus haut point.
Deuxième conséquence pratique : nous savons, désormais, qu’il nous faut donner des signes du royaume, des signes de l’intérêt et de la tendresse de Dieu à la société d’aujourd’hui. Cela veut dire des gestes quotidiens qui rendent visibles l’invisible amour de Dieu : c’est en visitant des malades, en venant en aide à ceux qui ont faim et qui souffrent, en guérissant par l’amour, que nous ferons des « miracula », des gestes qui provoquent la foi.
Un « jeune évêque » ma confié un jour ceci : mes frères évêques ont signé un document intitulé « proposer la foi dans la monde d’aujourd’hui » … fallait-il écrire « proposer » ou plutôt « provoquer » la foi ? J’aurais préféré « provoquer », pour manifester que l’amour a la puissance de provoquer une bonne réaction d’adhésion à Jésus-Christ, plus qu’une proposition.
« Va te montrer au prêtre », dit Jésus, voilà quoi est intéressant …
Jésus connaît bien la nature humaine, et il sait que l’homme a besoin d’un constat scientifique pour accepter même une œuvre de Dieu : à Lourdes, des médecins sont là, chaque jour, pour attester du sérieux d’une guérison, car c’est une exigence de la raison humaine ; nous devons savoir avec précision s’il s’agit d’une fable ou d’une histoire vraie.
« Va te montrer au prêtre », respecte ce que la loi dit de faire, et ainsi, ton témoignage sera recevable par tous ceux qui t’entourent, car ils vivent sous le régime de la loi.
Ceci a une conséquence pratique pour nous : il est nécessaire de comprendre comment nos contemporains réagissent, leur mode de pensée, leurs réflexes, et respecter le minimum de ces « lois » d’aujourd’hui, afin que notre témoignage porte réellement. Je pense, par exemple, à cette insistance sur le fait que, lorsque quelqu’un est invité à une soirée Alpha, il n’est nullement obligé de revenir, personne n’ira le rechercher, etc …cette insistance correspond bien à notre mentalité moderne, qui a le défaut de l’individualisme et la qualité de l’amour de la liberté !
Depuis 2000 ans, l’Eglise contemple cette guérison du lépreux, et bien entendu, elle y a vu non seulement l’événement historique des guérisons multiples, mais aussi la guérison spirituelle, qui éclatera dimanche prochain, où Jésus nous sera montré guérissant et pardonnant les péchés.
S’il y a bien une lèpre qui nous touche tous, c’est le péché ! Bienheureux carême qui s’approche maintenant pour nous lancer dans le combat contre la lèpre spirituelle …
Lorsque nous nous confessons, c’est l’Evangile qui nous le révèle aujourd’hui, Jésus nous touche et nous dit : « je le veux, soit purifié ! ». Et nous retrouvons au plan spirituel ce que nous constatons au plan médical : Jésus fait une distinction entre la lèpre et la personne. Il guérit quelqu’un qu’il veut relever ; il ne supprime pas le malade (comme on le fait de façon honteuse, dans les hôpitaux avant qu’un enfant malade ne naisse), il ne supprime que la maladie.
C’est la raison pour laquelle nous devons nous avancer sans peur vers ce sacrement, car il dénonce le mal, c’est vrai, mais il guérit et remet sur pied la personne !
C’est un Evangile de la foi, que celui d’aujourd’hui, de la confiance, de la joie de Dieu qui aime guérir et veut sauver, de la joie d’un cœur et d’un corps purifié … nous sommes les ambassadeurs de cette joie que Dieu veut répandre dans tous les cœurs, Amen !
« Miraculum », en latin, vient de « mirari », qui signifie s’étonner, admirer, être choqué, s’émerveiller, selon les circonstances …
Jésus fait un miracle, et il a deux attitudes complémentaires : premièrement, il ne veut pas que cela se sache de façon populaire (« ne dis rien à personne »), deuxièmement, il demande à ce que le guéri voit un prêtre (« mais va te montrer à un prêtre »).
Ne dis rien à personne : d’une façon analogue, Jésus interdisait, dimanche dernier, les démons de révéler qui il était, car les démons, à vrai dire, n’ont pas besoin de miracles, les anges non plus, pour savoir qui est Jésus.
Mais les hommes, eux, qui ont besoin de signes tangibles, risquent de se tromper sur son compte, en faisant de lui un guérisseur, une force étrange qui guérit, sans tenir compte de la nature de l’homme, alors que le miracle est un signe. La fumée est le signe du feu, le miracle est le signe de ce que le Royaume des cieux est là, de ce que Dieu est descendu sur la terre. C’est un signe de la nouvelle création ; Dieu avait tout créé, il vient tout recréer, il vient montrer son intérêt, sa tendresse pour ses créatures, il vient montrer sa préférence pour les pauvres et les petits. Il n’attire le regard sur lui que pour qu’on y reconnaisse le visage du Père.
Ceci a deux conséquences pratiques pour nous : tout d’abord, comprendre ce qui se passe à Lourdes, c’est-à-dire un signe moderne de l’actualité et de la réalité du royaume des cieux aujourd’hui. Les miracles de Lourdes montrent que Jésus est vivant, agissant aujourd’hui, et qu’il continue à faire son œuvre de Salut plus qu’une vaste opération de guérisons en tous genres. Il est venu nous sauver du péché et de la mort, et les miracles de Lourdes sont le signe de cette grande réalité qui est celle qui intéresse Jésus au plus haut point.
Deuxième conséquence pratique : nous savons, désormais, qu’il nous faut donner des signes du royaume, des signes de l’intérêt et de la tendresse de Dieu à la société d’aujourd’hui. Cela veut dire des gestes quotidiens qui rendent visibles l’invisible amour de Dieu : c’est en visitant des malades, en venant en aide à ceux qui ont faim et qui souffrent, en guérissant par l’amour, que nous ferons des « miracula », des gestes qui provoquent la foi.
Un « jeune évêque » ma confié un jour ceci : mes frères évêques ont signé un document intitulé « proposer la foi dans la monde d’aujourd’hui » … fallait-il écrire « proposer » ou plutôt « provoquer » la foi ? J’aurais préféré « provoquer », pour manifester que l’amour a la puissance de provoquer une bonne réaction d’adhésion à Jésus-Christ, plus qu’une proposition.
« Va te montrer au prêtre », dit Jésus, voilà quoi est intéressant …
Jésus connaît bien la nature humaine, et il sait que l’homme a besoin d’un constat scientifique pour accepter même une œuvre de Dieu : à Lourdes, des médecins sont là, chaque jour, pour attester du sérieux d’une guérison, car c’est une exigence de la raison humaine ; nous devons savoir avec précision s’il s’agit d’une fable ou d’une histoire vraie.
« Va te montrer au prêtre », respecte ce que la loi dit de faire, et ainsi, ton témoignage sera recevable par tous ceux qui t’entourent, car ils vivent sous le régime de la loi.
Ceci a une conséquence pratique pour nous : il est nécessaire de comprendre comment nos contemporains réagissent, leur mode de pensée, leurs réflexes, et respecter le minimum de ces « lois » d’aujourd’hui, afin que notre témoignage porte réellement. Je pense, par exemple, à cette insistance sur le fait que, lorsque quelqu’un est invité à une soirée Alpha, il n’est nullement obligé de revenir, personne n’ira le rechercher, etc …cette insistance correspond bien à notre mentalité moderne, qui a le défaut de l’individualisme et la qualité de l’amour de la liberté !
Depuis 2000 ans, l’Eglise contemple cette guérison du lépreux, et bien entendu, elle y a vu non seulement l’événement historique des guérisons multiples, mais aussi la guérison spirituelle, qui éclatera dimanche prochain, où Jésus nous sera montré guérissant et pardonnant les péchés.
S’il y a bien une lèpre qui nous touche tous, c’est le péché ! Bienheureux carême qui s’approche maintenant pour nous lancer dans le combat contre la lèpre spirituelle …
Lorsque nous nous confessons, c’est l’Evangile qui nous le révèle aujourd’hui, Jésus nous touche et nous dit : « je le veux, soit purifié ! ». Et nous retrouvons au plan spirituel ce que nous constatons au plan médical : Jésus fait une distinction entre la lèpre et la personne. Il guérit quelqu’un qu’il veut relever ; il ne supprime pas le malade (comme on le fait de façon honteuse, dans les hôpitaux avant qu’un enfant malade ne naisse), il ne supprime que la maladie.
C’est la raison pour laquelle nous devons nous avancer sans peur vers ce sacrement, car il dénonce le mal, c’est vrai, mais il guérit et remet sur pied la personne !
C’est un Evangile de la foi, que celui d’aujourd’hui, de la confiance, de la joie de Dieu qui aime guérir et veut sauver, de la joie d’un cœur et d’un corps purifié … nous sommes les ambassadeurs de cette joie que Dieu veut répandre dans tous les cœurs, Amen !
P. Emmanuel d'Andigné
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