Homélie de la fête de la Très sainte Trinité - Année B
Mission, c’est un mot un peu magique : mission …il a quelque chose de dynamique et d’increvable, c’est un mot qui traverse les temps victorieusement, il ne vieillit pas : mission !
« Allez, de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du père et du Fils et du Saint-Esprit ». C’est un envoi en mission que Jésus nous a adressé, et ceci révèle deux choses : la première, c’est que par définition, un chrétien est missionnaire, cela fait partie de son identité, de sorte que s’il arrêtait d’être missionnaire, il porterait atteinte à son identité.
La seconde concerne la sainte Trinité, sur laquelle nous nous « arrêtons », en quelque sorte, aujourd’hui … de même que être missionnaire fait partie de l’identité du chrétien, de même la mission éclaire et manifeste la nature de Dieu, l’être de Dieu, qui Il est.
Permettez-moi, une nouvelle fois, c’est tellement important (lex orandi, lex credendi), de relire avec vous le début de la prière d’ouverture, celle que l’on appelle aussi « collecte » ; la liturgie est une source inépuisable pour savoir qui est Dieu et qui nous sommes. Ecoutez attentivement les textes de la liturgie, et pas seulement la Parole de Dieu !
« Dieu notre Père, tu as envoyé dans le monde ta Parole de vérité et ton Esprit de sainteté, pour révéler aux hommes ton admirable mystère », dit l’oraison. Il y a deux missions qui sont en quelque sorte « parties » de Dieu : une mission visible et une mission invisible. La mission visible, celle du Fils, a pour but de donner un visage humain à Dieu, pour permettre aux hommes de pouvoir approcher de tout près le mystère de Dieu. La mission invisible, celle de l’Esprit, a quant à elle le dessein de préparer le terrain à la mission visible, de la prolonger et en multiplier les fruits, une fois que la mission visible serait terminée.
Dieu est un missionnaire : il envoie en mission et il part en mission, et ce qui le pousse à cette mission, c’est l’amour, de sorte que nous pouvons en retirer beaucoup d’enseignements, je choisis parmi eux deux aspects, deux conséquences très heureuses qui concernent la vie d’une paroisse et la vie personnelle de beaucoup d’entre nous : il s’agit d’une part de l’unité de l’Eglise
et de l’autre du sacrement de mariage.
L’unité de l’Eglise : je ne sais pas si vous aimez le football, peu importe, en tous les cas, un événement tel qu’un tournoi entre paroisses, comporte un symbole très utile pour tout le monde.
La mission, gagner le match ou la coupe, est une œuvre commune à tous ceux qui font partie de la même paroisse, or cette œuvre commune peut nous guérir d’une tentation : celle de nous regarder les uns les autres à longueur de messe, pour savoir quel quartier « il » habite, pour qui « il » va probablement voter vue sa tête, pour savoir s’il se place au même endroit que moi sur l’échiquier religieux … tous, nous voilà tournés dans une autre direction, à l’extérieur de paroisse, la même mission, remporter le match ou la coupe !
Au plan spirituel, la mission qui s’adresse aux non-chrétiens purifie beaucoup une communauté chrétienne en la tournant vers l’extérieur et en lui révélant, par une commune mission, qu’il y a un principe d’unité qui est plus fort que les facteurs de division.
Les missions divines, visible et invisible, révèlent la très profonde unité de Dieu, et nous invitent à ne pas regarder le nombril de la communauté chrétienne, mais plutôt ceux qui, à l’extérieur, ont soif d’amour, de justice, et de paix, et qui bien sûr trouveront amour, justice et paix auprès de Dieu que nous sommes chargés d’annoncer. La fête de la sainte Trinité est un puissant appel à l’unité ! Et je termine mon propos en parlant du mariage :
Le mariage, on le sait bien, est trinitaire, il n’est pas binaire ; les époux sont reliés par l’amour, et l’amour n’est pas quelque chose, il est quelqu’un, l’Esprit-Saint relie les époux l’un à l’autre comme il est l’amour du Père et du Fils, et là encore, c’est leur mission commune qui produira en eux l’unité, autant que l’attachement des cœurs, dont on connaît la beauté, certes, mais aussi la fragilité.
Les époux peuvent donc, d’un côté, puiser en Dieu la solidité de l’amour, dans une relation spéciale à l’Esprit-Saint, et de l’autre, prendre exemple sur les missions divines, et s’atteler à leur commune mission : l’éducation des enfants, bien sûr, mais aussi continuer l’œuvre de la création par le travail (c’est bien cela la définition du travail), produire les richesses qui sont nécessaires, partager avec ceux qui ont faim, servir la cité par la politique (noble tâche !),
donner un coup de main dans sa paroisse (c’est pas mal aussi) … tout ceci contribue à l’amour conjugal ! Quelqu’un n’a-t-il pas dit « qu’aimer, c’est regarder ensemble dans la même direction » ?
Que le Dieu trois fois saint nous fasse le don du désir de l’unité et la force d’accomplir notre commune mission : partager la connaissance et l’amour de Dieu, pour sa gloire et le salut du monde !
« Allez, de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du père et du Fils et du Saint-Esprit ». C’est un envoi en mission que Jésus nous a adressé, et ceci révèle deux choses : la première, c’est que par définition, un chrétien est missionnaire, cela fait partie de son identité, de sorte que s’il arrêtait d’être missionnaire, il porterait atteinte à son identité.
La seconde concerne la sainte Trinité, sur laquelle nous nous « arrêtons », en quelque sorte, aujourd’hui … de même que être missionnaire fait partie de l’identité du chrétien, de même la mission éclaire et manifeste la nature de Dieu, l’être de Dieu, qui Il est.
Permettez-moi, une nouvelle fois, c’est tellement important (lex orandi, lex credendi), de relire avec vous le début de la prière d’ouverture, celle que l’on appelle aussi « collecte » ; la liturgie est une source inépuisable pour savoir qui est Dieu et qui nous sommes. Ecoutez attentivement les textes de la liturgie, et pas seulement la Parole de Dieu !
« Dieu notre Père, tu as envoyé dans le monde ta Parole de vérité et ton Esprit de sainteté, pour révéler aux hommes ton admirable mystère », dit l’oraison. Il y a deux missions qui sont en quelque sorte « parties » de Dieu : une mission visible et une mission invisible. La mission visible, celle du Fils, a pour but de donner un visage humain à Dieu, pour permettre aux hommes de pouvoir approcher de tout près le mystère de Dieu. La mission invisible, celle de l’Esprit, a quant à elle le dessein de préparer le terrain à la mission visible, de la prolonger et en multiplier les fruits, une fois que la mission visible serait terminée.
Dieu est un missionnaire : il envoie en mission et il part en mission, et ce qui le pousse à cette mission, c’est l’amour, de sorte que nous pouvons en retirer beaucoup d’enseignements, je choisis parmi eux deux aspects, deux conséquences très heureuses qui concernent la vie d’une paroisse et la vie personnelle de beaucoup d’entre nous : il s’agit d’une part de l’unité de l’Eglise
et de l’autre du sacrement de mariage.
L’unité de l’Eglise : je ne sais pas si vous aimez le football, peu importe, en tous les cas, un événement tel qu’un tournoi entre paroisses, comporte un symbole très utile pour tout le monde.
La mission, gagner le match ou la coupe, est une œuvre commune à tous ceux qui font partie de la même paroisse, or cette œuvre commune peut nous guérir d’une tentation : celle de nous regarder les uns les autres à longueur de messe, pour savoir quel quartier « il » habite, pour qui « il » va probablement voter vue sa tête, pour savoir s’il se place au même endroit que moi sur l’échiquier religieux … tous, nous voilà tournés dans une autre direction, à l’extérieur de paroisse, la même mission, remporter le match ou la coupe !
Au plan spirituel, la mission qui s’adresse aux non-chrétiens purifie beaucoup une communauté chrétienne en la tournant vers l’extérieur et en lui révélant, par une commune mission, qu’il y a un principe d’unité qui est plus fort que les facteurs de division.
Les missions divines, visible et invisible, révèlent la très profonde unité de Dieu, et nous invitent à ne pas regarder le nombril de la communauté chrétienne, mais plutôt ceux qui, à l’extérieur, ont soif d’amour, de justice, et de paix, et qui bien sûr trouveront amour, justice et paix auprès de Dieu que nous sommes chargés d’annoncer. La fête de la sainte Trinité est un puissant appel à l’unité ! Et je termine mon propos en parlant du mariage :
Le mariage, on le sait bien, est trinitaire, il n’est pas binaire ; les époux sont reliés par l’amour, et l’amour n’est pas quelque chose, il est quelqu’un, l’Esprit-Saint relie les époux l’un à l’autre comme il est l’amour du Père et du Fils, et là encore, c’est leur mission commune qui produira en eux l’unité, autant que l’attachement des cœurs, dont on connaît la beauté, certes, mais aussi la fragilité.
Les époux peuvent donc, d’un côté, puiser en Dieu la solidité de l’amour, dans une relation spéciale à l’Esprit-Saint, et de l’autre, prendre exemple sur les missions divines, et s’atteler à leur commune mission : l’éducation des enfants, bien sûr, mais aussi continuer l’œuvre de la création par le travail (c’est bien cela la définition du travail), produire les richesses qui sont nécessaires, partager avec ceux qui ont faim, servir la cité par la politique (noble tâche !),
donner un coup de main dans sa paroisse (c’est pas mal aussi) … tout ceci contribue à l’amour conjugal ! Quelqu’un n’a-t-il pas dit « qu’aimer, c’est regarder ensemble dans la même direction » ?
Que le Dieu trois fois saint nous fasse le don du désir de l’unité et la force d’accomplir notre commune mission : partager la connaissance et l’amour de Dieu, pour sa gloire et le salut du monde !
P. Emmanuel d'Andigné
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