FÊTE DE L’ ASSOMPTION – ANNEE B
15 AOÛT 2009
Tous les Français connaissent le 15 août. C’est une fête qui évoque les congés, les vacances, le soleil et les voyages. Beaucoup moins connaissent le mot « Assomption ». Très peu en connaissent le sens, la signification. Ils ignorent tout autant qu’elle concerne la Vierge Marie.
La foi en l’Assomption de Marie est très ancienne dans l’Eglise, tant orientale qu’occidentale. Saint Grégoire de Tours l’exprime déjà au VIème siècle. Saint Albert le Grand, Saint Thomas d’Aquin et Saint Bonaventure, au XIIIème siècle, la commentèrent plus largement. Mais on célébrait cette fête dès le IVème siècle à Antioche, et en Palestine au Vème siècle.
Il semble que la date du 15 août ait été choisie en Orient par l’empereur Maurice, à la fin du VIème siècle, pour commémorer la consécration à Jérusalem d’une des toutes premières églises érigées en l’honneur de la Vierge Marie montée au ciel. Le 15 août fut longtemps le jour de la fête nationale en France.
Rappelons les mots par lesquels le Pape Pie XII, le 1er novembre 1950, affirmait de façon définitive la foi de l’Assomption de la Vierge Marie :
« Nous affirmons, nous déclarons et nous définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste ».
L’Assomption de Marie découle de sa maternité divine : Dieu « a préservé de la dégradation du tombeau le corps qui avait porté son propre Fils et mis au monde l’auteur de la vie », dira la préface de la messe.
Ce privilège unique de la Mère de Dieu se répercute en notre faveur, comme le développent différents textes du dernier Concile : ainsi, « après son Assomption au ciel, le rôle de la Vierge Marie dans le salut ne s’interrompt pas : par son intercession répétée, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel… C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Eglise sous les titres d’avocate, d’auxiliaire, de secourable, de médiatrice. »
« Tout comme dans le ciel où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus représente et inaugure l’Eglise en son achèvement dans le siècle futur, de même sur terre, en attendant la venue du Jour du Seigneur, elle brille déjà comme un signe d’espérance assurée et de consolation devant le peuple de Dieu en pèlerinage. »
En ce jour où approche de sa fin le pèlerinage « national » à Lourdes, nous nous unissons à la prière de tous les malades et autres personnes qui recourent à la bienheureuse Vierge.
Nous nous rappelons aussi que le 14 août 1941 au soir, mourait à Auschwitz un franciscain polonais, Maximilien Marie Kolbe, fondateur de la milice de l’Immaculée pour évangéliser le monde moderne. Il avait offert sa vie à la place d’un père de famille déporté comme lui. Jean-Paul II l’a canonisé en 1982.
Ce saint martyr avait écrit :
« Laissons-nous donc diriger par la Vierge immaculée, laissons-nous conduire par sa main, soyons sous sa conduite tranquilles et confiants : elle s’occupera de tout pour nous, elle pourvoira à tout, elle subviendra promptement aux besoins du corps et de l’âme, elle écartera elle-même les difficultés et les angoisses. »
C’est dans ce même esprit de confiance que Benoit XVI terminait son encyclique « Dieu est Amour » par cette prière :
« Sainte Marie, Mère de Dieu, tu as donné au monde la vraie lumière, Jésus ton fils, Fils de Dieu. Tu t’es abandonnée complètement à l’appel de Dieu, et tu es devenue ainsi la source de la bonté qui jaillit de Lui.
Montre-nous Jésus. Guide-nous vers Lui.
Enseigne-nous à la connaître et à l’aimer, afin que nous puissions, nous aussi, devenir capables d’un amour vrai, et être sources d’eau vive au milieu d’un monde assoiffé. »
Amen
Père Jean Rouillard
25 août 2009
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