On se demande parfois : quelle est la volonté de Dieu ? Eh bien nous avons eu la réponse dans la deuxième lecture : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés … »
Cela signifie d’abord que tous ne le sont pas, cela signifie ensuite qu’il faut les sauver de quelque chose. Enfin, cela signifie que nous devons collaborer à cette volonté de Dieu, que nous sommes sûrs de faire la volonté de Dieu si nous avons en tête, je cite, « que tous les hommes soient sauvés ».
Que tous les hommes ne soient pas « tirés d’affaire » -pour prendre une expression qui n’est pas évangélique, que tous les hommes n’aient pas atteint le bonheur ou que tous les hommes n’aient pas acquis la connaissance de Dieu, l’amour de Dieu et du prochain, c’est une évidence, et pour les hommes du temps de Jésus et pour notre temps aussi …
Cela signifie d’abord que tous ne le sont pas, cela signifie ensuite qu’il faut les sauver de quelque chose. Enfin, cela signifie que nous devons collaborer à cette volonté de Dieu, que nous sommes sûrs de faire la volonté de Dieu si nous avons en tête, je cite, « que tous les hommes soient sauvés ».
Que tous les hommes ne soient pas « tirés d’affaire » -pour prendre une expression qui n’est pas évangélique, que tous les hommes n’aient pas atteint le bonheur ou que tous les hommes n’aient pas acquis la connaissance de Dieu, l’amour de Dieu et du prochain, c’est une évidence, et pour les hommes du temps de Jésus et pour notre temps aussi …
En revanche, la question de savoir de quoi il faut être sauvés, n’était pas du tout évidente à l’époque de Jésus et peut-être encore moins aujourd’hui, en France … en effet, à l’époque du Christ, en Palestine et dans toute la région, la guerre, les ennemis, les disettes étaient monnaie courante … de sorte que les contemporains du Christ ont espéré que celui-ci venait renverser l’envahisseur donner du pain et la paix à Israël et avec Zacharie disaient volontiers « salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs ».
Ils furent déçus (d’autres furent émerveillés), lorsqu’ils constatèrent que Jésus déplaça le débat sur deux sujets principaux : la question de la beauté du cœur –qui implique la notion de péché, et la question de la vie –qui implique la réalité de la mort et de la résurrection.
Et nous alors ? De quoi avons-nous besoin d’être sauvés ?
Ce soir, nous allons rentrer chez nous, nous aurons de quoi manger, de quoi dormir, de quoi nous divertir avec les très hautes performances intellectuelles que l’on peut voir chaque jour à la télévision (…). La France est en paix, elle est simplement ici ou là gendarme du monde, la guerre est loin pour nous … et puis comme l’a écrit Maurice Druon : « j’ai pas tué, j’ai pas volé, mais j’ai cru Madelaine » … alors quoi ? De quoi serions-nous sauvés ?
Eh bien la réponse est la même aujourd’hui qu’elle l’était au temps du Christ : Dieu veut ennoblir notre cœur, Il veut le sauver de la vulgarité et de la laideur, du péché et Dieu qui a voulu la vie veut redonner la vie à ceux qui l’ont perdue ou qui vont la perdre, c’est –à-dire tous les hommes.
C’est Dieu qui sauve, mais nous, nous devons préparer le terrain, afin que tous les hommes puissent travailler à la noblesse de leur cœur, en s’attachant au bien, en éliminant tout ce qui déplaît à Dieu, à l’intérieur et autour de nous. C’est finalement une sorte de conversion permanente, or celui qui se convertit sauve au moins une personne et sans doute d’autres avec lui (on connaît ce récit de la conversion de Matthieu qui révèle qu’après celle-ci, beaucoup de publicains et de pécheurs venaient à Jésus).
L’objectif, nous le connaissons : que tous soient sauvés. La question est comment ? Jésus donne aujourd’hui deux axes à celui qui veut se sauver et participer au salut des autres : ce qu’on pourrait appeler l’éloge de l’habileté, mais aussi le test des pauvres.
l’éloge de l’habileté.
La parabole du gérant malhonnête illustre une parole du Christ que nous devrions apprendre par cœur : « soyez habiles comme des serpents et candides comme des colombes ». Nous autres, catholiques, nous avons peur de l’argent, nous croyons qu’en ayant ou qu’en maniant beaucoup d’argent, nous nous mettons du mauvais côté … « faites-vous des amis avec l’argent trompeur », nous dit Jésus.
En lançant le Synode, notre évêque a chargé une commission spéciale de réfléchir à cette question : quelles nouvelles sources de financement pourrions-nous trouver pour le diocèse ? Cette excellente question contribue fort heureusement à nous décomplexer sur la question de l’argent, afin d’en faire un outil efficace au service de notre mission d’Evangélisation.
Et la paroisse ? Pourquoi ne se poserait-elle pas la même question ? Je vous la pose ! Nous y répondrons tranquillement.
Il est vrai que l’argent, comme le pouvoir, par exemple, a une sérieuse tendance à être maître plutôt que serviteur … mais si nous le tenons « en laisse », l’argent est un excellent serviteur, il peut donner un sérieux coup de pouce à l’évangélisation (Internet, télévision, radio …). Jésus fait donc aujourd’hui l’éloge de l’habileté, mais il nous demande, et je termine par là, de faire sur nous-même ce que j’appellerai « le test des pauvres ».
Le test des pauvres.
« On juge la qualité d’une communauté chrétienne à l’attention qu’elle apporte aux pauvres », disait Jean-Paul II. Cette attention à ceux qui sont dans le besoin (matériel, psychologique, spirituel) se situe à plusieurs niveaux : personnel, paroissial, et même universel. Régulièrement, à chacun de ces niveaux, il faut se poser la question de savoir quelle attention nous portons aux pauvres.
Le psaume d’aujourd’hui, et en général tous les psaumes sont un cri, et Dieu nous a révélé qu’il entendait toujours le cri du pauvre. Il nous faut donc savoir que nous soyons riches ou pauvres être du côté des pauvres, nous aurons alors la certitude d’être du côté de Dieu.
Le psaume d’aujourd’hui, et en général tous les psaumes sont un cri, et Dieu nous a révélé qu’il entendait toujours le cri du pauvre. Il nous faut donc savoir que nous soyons riches ou pauvres être du côté des pauvres, nous aurons alors la certitude d’être du côté de Dieu.
Le service ou le rejet du pauvre est un signe très sûr, un « test » de l’action réelle de Dieu dans un cœur ou dans une communauté chrétienne.