Questions relatives à la catéchèse du lundi 16 septembre (l'Eglise)
1) Peut-on dire que le Motu Proprio va favoriser une Eglise "une" ?
Oui, sans hésiter ! C'est dans ce but, justement, que le Pape Benoït XVI a pris cette courageuse décision, qui va contribuer à apaiser les relations encore difficiles entre des catholiques traditionnalistes et le Saint-Siège. Certains de nos frères avaient ainsi quitté l'Eglise pour des questions de rite ou en raison de leurs craintes vis-à-vis du Concile Vatican II, ils vont de plus en plus comprendre qu'il y a de la place pour tout le monde dans la Maison du Père et pour eux en l'occurrence. Cependant, l'unité est une oeuvre à laquelle tous doivent participer : cela signifie que, après ce geste du Saint-Père, ceux de nos frères qui sont attachés à la forme ancienne du rite romain doivent aussi à leur tour faire un pas pour l'unité ; cela signifie entre autres recevoir humblement le dernier Concile comme un don de l'Esprit Saint et considérer avec respect et intelligence la forme nouvelle du rite romain (dite "de Paul VI") . Le chemin vers l'unité est toujours difficile, mais c'est le seul possible, car c'est la volonté de Dieu, et on s'oppose à Dieu quand on maintient des divisions même au nom de grands principes. Je termine par une suggestion : je vous invite à lire, dans ce blog (voir au mois d'août), deux documents très courts. Le Motu proprio lui-même (dont tout le monde parle mais que personne n'a lu), mais aussi la lettre du Pape aux Evêques, qui est très belle et très instructive.
2) la recherche de la vérité engendre différents courants à partir de l'Evangile depuis le Christ : ces différentes "interprétations" ou courants de pensée sont-ils de simples reflets de la faiblesse de l'homme à comprendre, ou/et une richesse qui permet de progresser vers une Eglise Une ?
On ne peut jamais dire que la division qui existe entre les chrétiens peut être en quelque manière une bonne chose, même quand on a l'espérance que la diversité qui en jaillit devienne une source de richesse ! La division est toujour mauvaise et gravement contraire à la volonté de Dieu. Cependant, à l'heure d'aujourd'hui, lorsque, concrètement, je discute avec un orthodoxe, par exemple, je peux en effet m'enrichir de son point de vue, car sa tradition religieuse a insisté sur des points que moi, catholique, j'ai tendance à négliger, en raison de l'histoire de l'Occident. Nous devons donc, même si c'est très difficile, à la fois lutter cçontre les divisions et reconnaître par ailleurs qu'un frère chrétien d'une autre confession peut m'apporter une richesse.
P. Emmanuel d'Andigné
28 septembre 2007
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