Première partie : témoignage des délégués de la paroisse :
Le we dernier nous étions 3 paroissiens de Ste Bernadette à participer à la seconde et dernière session du synode. Au total ce sont 300 délégués qui sont venus de tout le diocèse chacun se prononçant en son propre nom mais en aucun cas comme représentant de tel groupe ou paroisse. Le synode est une grande consultation démocratique d’un diocèse dont le but est d’arriver à une CHARTE MISSIONNAIRE qui définit les priorités pour les 10 ans à venir. Nous avons donc fait l’étude approfondie des centaines de propositions remontées des plus de 2400 équipes synodales ; ces propositions ont été regroupées, travaillées en petits groupes, puis votées pour être conservées ou rejetées. Ensuite elles ont été à nouveau regroupées sous 10 orientations principales. Le week-end dernier nous avons chacun choisi une orientation à travailler de nouveau, affiner ou élaguer ; il y a parfois eu « perte de substance »mais globalement, le résultat est riche.
Pour qu’une orientation soit retenue, elle devait obtenir plus de 90% d’approbation ce qui fut le cas pour 9 orientations sur 10. Le consensus est un signe de la présence de l’Esprit. Toutes les grandes décisions de l’Eglise sont prises avec plus de 90% d’approbation.
Voici les thèmes des 10 orientations : miser sur les enfants et les jeunes, laisser la parole de Dieu éclairer nos chemins, vivre le dimanche en Eglise, les sacrements, devenir partenaires de la société, tisser un réseau de communautés proches et fraternelles, appeler, former et soutenir les acteurs de la mission, s’engager sur les chemins de la communion, déployer une communication simple et proche, mettre résolument des ressources financières au service de la mission...
Nous avons du accepter de nous laisser bousculer par des paroles ou des idées qui dérangent. Il y a eu des désaccords mais nous nous sommes surtout beaucoup rejoints et nos échanges étaient paisibles, fraternels et même joyeux ! Chacun portait la volonté de refuser la fatalité, de surmonter la déprime et de trouver ou d’amplifier de nouvelles voies.
C’est une très belle expérience d’avoir ainsi « ressenti » le diocèse d’Anjou grâce à toutes les remontées des équipes, d’avoir eu à travailler dur pour chercher l’unanimité signe de la communion. Bien sûr tout n’est pas parfait mais il reste que c’est un beau travail de coopération de tout un diocèse qui désire grandir dans la foi et en nombre !
Nous vous invitons à continuer à porter ce synode dans la prière tout le long du mois d’octobre pour que l’Esprit continue d’éclairer Mgr Brugues dans la rédaction finale de la charte missionnaire sur la base du document remis par l’assemblée synodale. Nous vous invitons à venir nombreux fêter la promulgation de cette charte missionnaire le jeudi 1er novembre de 15h à 18h au parc des expositions ; pour cela il est nécessaire de s’inscrire , des bulletins d’inscriptions sont à votre disposition au fond de l’église ainsi que des écharpes qui seront notre signe de reconnaissance !
Valérie Mayaud ; Patrick Métayer ; Hervé de Saint-Pierre
Seconde partie : lecture sprituelle de ce témoignage :
Seconde partie : lecture sprituelle de ce témoignage :
Vous avez entendu le témoignage de nos trois délégués, je voudrais souligner quelques mots que vous avez entendus, cela nous permettra de bien comprendre ce qui va se passer à partir du 01 novembre dans tout le diocèse :
Vous avez entendu les mots « démocratique, Assemblée, votes … ». Dans la conversation courante, ces mots impliquent que le peuple décide lorsqu’il vote de ce qui doit se passer : le soir du deuxième tour d’une élection présidentielle, on sait immédiatement qui est élu et qui ne l’est pas (le vote oblige, son effet est immédiat). Dans l’Eglise, il ne peut pas en être exactement ainsi, voici pourquoi et voici comment :
Vous avez entendu les mots « démocratique, Assemblée, votes … ». Dans la conversation courante, ces mots impliquent que le peuple décide lorsqu’il vote de ce qui doit se passer : le soir du deuxième tour d’une élection présidentielle, on sait immédiatement qui est élu et qui ne l’est pas (le vote oblige, son effet est immédiat). Dans l’Eglise, il ne peut pas en être exactement ainsi, voici pourquoi et voici comment :
L’histoire de l’Eglise (on pense par exemple au concile de Jérusalem en 70), nous montre qu’il y a toujours eu des éléments de démocratie, en effet, pour faire avancer une question ou une nomination ; d’ailleurs, tout le monde sait bien que l’on vote pour élire un Pape, encore aujourd’hui, et que les conciles, dont le dernier remonte à 40 ans, n’avancent réellement que par des votes … Dans le cas précis d’un synode diocésain, la consultation est bien « démocratique », en ce sens qu’on interroge le peuple (« démos », en grec) le peuple des chrétiens, le peuple des prêtres, celui des diacres, … on veut entendre autant que possible la voix de chacun. Cependant, et c’est là que se trouve la limite de la « démocratie » dans l’Eglise, il appartient en dernier analyse au pasteur légitime, celui que Dieu a choisi pour mener cette portion du peuple de Dieu, de décider ce qui est bon, ce qu’il faut faire et comment il faut le faire. L’Eglise n’est pas une institution purement humaine, elle est de fondation divine, et ce n’est pas le jeu des majorités ou de la représentativité qui décide de l’avenir.
L’Esprit Saint (voilà un mot-clé pour comprendre le synode !) travaille par en-bas –si l’on peut dire et par en-haut, et celui qui a la charge pastorale tranche, pour le bien de tous. L’histoire de l’Eglise a montré (si c’était nécessaire) qu’il se peut qu’une seule voix porte la sagesse ou qu’une minorité puisse avoir raison. On se souvient par exemple de la crise de l’arianisme, au cours de laquelle une minorité d’évêques continuait à dire que Jésus était vraiment homme et vraiment Dieu … l’Esprit-Saint est donc le grand artisan d’un synode, et nous devons prier pour l’Evêque, afin qu’il lui soit docile.
C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le vote des 90% dont il est question dans le texte de nos délégués. Ce n’est pas « soviétique » ou « mauvais signe », comme je l’ai entendu la semaine passée, c’est le signe du consensus : voilà encore un mot qu’il est bon de préciser . Depuis toujours dans l’Eglise, on a admis le principe du « sensus fidei », principe qui consiste à dire ceci : le peuple chrétien, dans son ensemble, ne se trompe pas quant à la foi, il a « le sens de la foi » (sensus fidei). Cela signifie que lorsque l’on réunit un grand nombre de chrétiens (par les équipes synodales e par l’assemblée), et que cette réunion se fait en présence du Seigneur, ce qui ressortira de l’ensemble sera globalement conforme à la volonté de Dieu, avec évidemment « de la perte », c’est-à-dire des positions qui sont influencées par les opinions du moment ou par une idéologie. Le travail du Pasteur consiste à discerner si ce que l’ensemble des chrétiens a établi par le vote consensuel est une opinion passagère ou un travail de l’Esprit-Saint …
CHARTE MISSIONAIRE est évidemment le mot le plus important : ce document que l’évêque promulguera le 01 novembre ressemblera sans doute beaucoup à ce qui fut « voté » dimanche dernier, mais l’Evêque y ajoutera une « touche prophétique », résultat de ce que l’Esprit Saint lui aura soufflé. Ainsi donc, tenant compte avec réalisme de ce qu’est le diocèse d’Angers aujourd’hui, l’Evêque, au nom du Seigneur, indiquera à tout le diocèse dans quelle direction nous devons aller dans cet avenir proche (10 ans).
Que l’Esprit Saint nous souffle la manière dont nous allons pouvoir nous reposer sur ce texte et répandre l’Evangile là où nous sommes, par la charité et le témoignage. Prions les uns pour les autres afin que nous recevions ce texte avec joie et bon esprit !
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