02 mars 2008-homélie du 4ème dimanche de carême Année A
Jésus guérit l’aveugle, nous connaissons bien cette histoire … Les Pères de l’Eglise (ces ecclésiastiques des premiers siècles du christianisme qui ont formé la conscience chrétienne dans un trésor inouï de littérature spirituelle) voulaient saisir toute la profondeur du texte biblique, ils donc mis au point une « méthode » pour aller vraiment au fond des choses. Ils ont déterminé quatre « sens » de l’Ecriture, et voici quels noms ils leur ont donné : le sens littéral, le sens moral, le sens allégorique, le sens anagogique (j’expliquerai des deux derniers termes !)
Quel est le sens littéral de l’évangile d’aujourd’hui ? : Jésus guérit un aveugle qui bien sûr est un mendiant, car à moins d’avoir une famille qui les soutenait, ils étaient à cette époque contraints à la mendicité. Toujours dans ce sens « littéral », nous prenons le temps d’affirmer que Jésus a bien guéri des personnes et continue aujourd’hui à le faire (on pense à Lourdes, en particulier, ici, mais c’est vrai en de nombreux endroits du monde)
Voyons maintenant le sens moral (qui est souvent le sens unique que l’on cherche dans l’Evangile ou dans le discours de l’Eglise) : Jésus fait ce qui est bien, même le jour du sabbat (faux problème posé par les pharisiens qui finalement, on le sent bien détournent la religion pour faire tomber un concurrent). En face de Jésus, un aveugle fait confiance et nous enseigne à être confiants à notre tour. Voilà deux belles leçons de morale que nous donne l’Evangile de l’Aveugle-né.
Qu’est-ce que le sens allégorique ? Cela signifie que le texte renferme une signification particulière, spirituelle, qui est de nature à nous éclairer sur notre relation avec Dieu ou avec les autres, au plan spirituel : Jésus enseigne en l’occurrence qu’il n’y a pas forcément de rapport entre souffrance et péché (pas forcément, cela signifie que parfois ce peut être le cas !). Par ailleurs, nous sommes aveugles, admettons-le -aveuglés par le péché, nous devons faire acte de foi, en nous inspirant par exemple de la confiance d’une certaine Bernadette qui se mit un jour à gratter le sol pour faire jaillir une source … Dieu nous purifie, donc, de notre cécité spirituelle par le baptême. Seulement attention : il y a une véritable démarche de l’aveugle : « être baptisé, nous dit Saint Pierre, ce n’est pas être purifié de souillures extérieures, mais c’est s’engager envers Dieu avec une conscience pure » 1 P 3,20. Dieu nous sauve, certes, mais avec notre collaboration !
Terminons par le sens « anagogique » : il s’agit de ce que le texte nous apprend sur la vie spirituelle avant et après la mort. Au Ciel, nous serons dans un dialogue éternellement amoureux et confiant, comme ce dialogue entre Jésus et l’aveugle, nous serons illuminés, alors que, ici-bas, nous sommes dans l’obscurité de la foi …
Les « quatre sens de l’Ecriture », correspondent à la façon de lire la Bible des Pères, ce qui est une indication précieuse mais pas unique. Retenons simplement trois choses pour aujourd’hui : il ne faut jamais oublier ou mépriser le sens littéral d’un texte, ne pas le réduire non plus à son seul sens moral et enfin interroger le texte avec l’aide de l’Esprit Saint, lui qui fut sans doute l’inspirateur de cette méthode des Pères
Quel est le sens littéral de l’évangile d’aujourd’hui ? : Jésus guérit un aveugle qui bien sûr est un mendiant, car à moins d’avoir une famille qui les soutenait, ils étaient à cette époque contraints à la mendicité. Toujours dans ce sens « littéral », nous prenons le temps d’affirmer que Jésus a bien guéri des personnes et continue aujourd’hui à le faire (on pense à Lourdes, en particulier, ici, mais c’est vrai en de nombreux endroits du monde)
Voyons maintenant le sens moral (qui est souvent le sens unique que l’on cherche dans l’Evangile ou dans le discours de l’Eglise) : Jésus fait ce qui est bien, même le jour du sabbat (faux problème posé par les pharisiens qui finalement, on le sent bien détournent la religion pour faire tomber un concurrent). En face de Jésus, un aveugle fait confiance et nous enseigne à être confiants à notre tour. Voilà deux belles leçons de morale que nous donne l’Evangile de l’Aveugle-né.
Qu’est-ce que le sens allégorique ? Cela signifie que le texte renferme une signification particulière, spirituelle, qui est de nature à nous éclairer sur notre relation avec Dieu ou avec les autres, au plan spirituel : Jésus enseigne en l’occurrence qu’il n’y a pas forcément de rapport entre souffrance et péché (pas forcément, cela signifie que parfois ce peut être le cas !). Par ailleurs, nous sommes aveugles, admettons-le -aveuglés par le péché, nous devons faire acte de foi, en nous inspirant par exemple de la confiance d’une certaine Bernadette qui se mit un jour à gratter le sol pour faire jaillir une source … Dieu nous purifie, donc, de notre cécité spirituelle par le baptême. Seulement attention : il y a une véritable démarche de l’aveugle : « être baptisé, nous dit Saint Pierre, ce n’est pas être purifié de souillures extérieures, mais c’est s’engager envers Dieu avec une conscience pure » 1 P 3,20. Dieu nous sauve, certes, mais avec notre collaboration !
Terminons par le sens « anagogique » : il s’agit de ce que le texte nous apprend sur la vie spirituelle avant et après la mort. Au Ciel, nous serons dans un dialogue éternellement amoureux et confiant, comme ce dialogue entre Jésus et l’aveugle, nous serons illuminés, alors que, ici-bas, nous sommes dans l’obscurité de la foi …
Les « quatre sens de l’Ecriture », correspondent à la façon de lire la Bible des Pères, ce qui est une indication précieuse mais pas unique. Retenons simplement trois choses pour aujourd’hui : il ne faut jamais oublier ou mépriser le sens littéral d’un texte, ne pas le réduire non plus à son seul sens moral et enfin interroger le texte avec l’aide de l’Esprit Saint, lui qui fut sans doute l’inspirateur de cette méthode des Pères
P. Emmanuel d'Andigné
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