28 juillet 2009

Homélie du 26 juillet 2009

Homélie du 17ème dimanche du temps ordinaire - Année B
J’aime contempler le visage de Dieu, tel qu’il apparaît dans la première lecture : Dieu aime faire du bien à ceux qui sont dans la misère. C’est d’ailleurs bien le même Dieu que l’on contemple dans l’Ancien et le Nouveau Testament : quant au pain, il n’y a guère de différence entre la première lecture et l’Evangile, c’est bien le même Dieu, l’unique Seigneur, il n’y a pas un Dieu de l’Ancien ou du Nouveau, c’est le même, qui révèle le souci de sa création

Je suis évangélisé par le psalmiste, David ou l’un de ses successeurs, qui sait remercier Dieu pour ses bienfaits qui est « bien élevé » au fond … et je me demande, du coup, si moi, je passe suffisamment de temps à remercier comme il le fait, car c’est la moindre des choses …

Je suis frappé par l’inusable Saint-Paul, je veux dire cette simplicité et cette force en même temps qui est un des signes de la sagesse de Dieu et qui est la preuve qu’un être humain peut avoir en lui la sagesse de Dieu. Je rends grâce à Dieu d’avoir ainsi un frère dans le ciel qui m’instruit et me conduit.

Et je me tourne vers Jésus

Et je remarque avec vous quelque chose auquel on ne prête pas attention, souvent …Jésus n’a fait aucun miracle tout seul, il a attendu d’avoir autour de lui des disciples avant de faire le moindre miracle : c’est le mystère de l’Eglise

Je crois en l’Eglise

Dieu veut, non seulement que la grâce passe par des hommes, ce qui est encore le cas aujourd’hui, mais aussi que ce qu’il est venu faire en personne à l’époque soit fait grâce à la collaboration des hommes : un jeune homme qui a 5 pains, des apôtres qui font confiance à Jésus, une foule qui fait elle aussi confiance ! Car je le note avec vous : dans les deux miracles de l’Ancien et du Nouveau Testament, il y a une base humaine, une réalité matérielle qui est déjà là au moment où Dieu réalise le miracle (20 pains pour Elisée, 5 dans l’Evangile).

Il est bien vrai que tout vient de Dieu, mais il est vrai aussi que Dieu aime qu’un miracle se produise grâce à nous, vienne un peu de nous, dépende aussi de nous. Les miracles de Dieu sont mêlés d’humanité, et c’est normal, puisque Dieu s’est fait homme.

On sait, par ailleurs, que Jésus ne faisait pas beaucoup de miracles là où il ne rencontrait que peu de Foi. Pour qu’il y ait un miracle, donc, il faut Dieu, la foi, l’Eglise, et une réalité matérielle …

Je reviens au psaume, pour terminer : il nous enseigne l’action de grâce, la moindre des choses pour ce Dieu qui nous a tout donné, même son Fils, qui est lui-même …

Depuis cette semaine en France, mis à part les professions qui y sont contraintes traditionnellement et qui font de leur lundi un dimanche, il est encore plus facile de travailler le dimanche, ainsi en ont décidé les deux chambres …

A part quelques sénateurs courageux, comme l’un des nôtres qui a voté en dépit des orientations de son propre camp, une courte majorité a adopté le fameux projet de loi, et ceci constitue un double retour en arrière : un retour en arrière de plus de 1500 ans dans une France qui savait s’arrêter pour rendre un culte à Dieu et pour que chacun prenne soin de soi ; un retour en arrière de près de 4000 ans, un recul de civilisation, une civilisation qui avait puisé dans l’institution du Sabbat (Exode 20) le plus élémentaire bon sens qui consiste à ne pas pressurer l’individu afin qu’il puisse donner le meilleur de lui-même. Et bien sûr, ce seront les plus pauvres qui vont trinquer, comme toujours, car ils seront piégés par la nécessité de travailler.

Mais nous avons un moyen simple de faire tomber cette loi d’elle-même en poursuivant la route que Dieu nous a tracée : faisant du dimanche le jour du Seigneur et le jour de la gratuité …bon dimanche !

P. Emmanuel d'Andigné

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