Homélie du 13ème dimanche du temps ordinaire - Année B
En fêtant mes 10 ans sacerdoce hier, je suis tout à la fois conduit à regarder en arrière … et en avant !!! Comme dans une voiture, qui est pourvue de trois rétroviseurs et d’un grand pare-brise ; je veux dire par là que d’une part, j’ai conscience que l’anniversaire est modeste, et que regarder en arrière, d’auttre part, me sert surtout à regarder en avant, et je me dis que le plus important est le présent et l’avenir …
Bien sûr, les premiers jours, les première semaines de sacerdoce ont été source de bonheur, mais je crois pouvoir dire que je suis beaucoup plus heureux aujourd’hui que je ne l’étais il y a 10 ans… non pas qu’il m’ait manqué quelque chose à cette époque, mais le bonheur que j’avais correspondait à une « grâce des commencements », et c’est bien ainsi, d’ailleurs ! On l’a bien senti dimanche dernier à l’ordination d’Hubert et de Julien : il y a une grâce des commencements …
Mais au bout de 10 ans, je constate que Dieu a fait des merveilles à travers la vie des prêtres, à travers la mienne, merveilles que nous attribuons tous à Dieu, bien sûr, mais merveilles qui passent par les prêtres, et plus j’y pense, plus cela m’émerveille, plus j’y pense, plus cela me rend heureux.
Cette année, « année sacerdotale » jusqu’en juin 2010, nous aurons tout le loisir de contempler la beauté du sacerdoce, nous mêmes qui sommes prêtres et tous les fidèles, qui en fait contemplent Jésus à travers eux, reçoivent la grâce de Dieu à travers eux.
Le curé d’ars disait : « si nous avions la foi, nous verrions Dieu caché dans le prêtre, comme une lumière derrière la vitre, comme le vin mélangé à l’eau » . Très vite, j’en suis convaincu, cette année sacerdotale va déborder bien au-delà des prêtres, et deviendra un appel à la sainteté, plus qu’un seul appel au sacerdoce ou une grande méditation sur la vie et sur la grâce sacerdotale : non pas qu’il ne faille pas prendre le temps de se pencher uniquement sur le sacerdoce, mais à vrai dire, comme la vocation sacerdotale ne s’explique pas par elle-même -mais au contraire par les autres, le prêtre est un homme pour les autres, nous aurons le temps d’y revenir.
Le bonheur d’être prêtre se nourrit de la présence et de la Parole de Dieu, et celle-ci, aujourd’hui, nous invite à la foi. Nous savons que la foi est un don de Dieu, une vertu théologale, c’est-à-dire une force qui nous fait atteindre Dieu, et qui consiste à croire en lui et plus précisément à la résurrection de Jésus : en effet notre foi repose essentiellement sur le témoignage des apôtres qui l’ont vu vivant le troisième jour après sa mort …
Mais à cette définition un peu cérébrale, s’ajoute une touche d’humilité, ce mot m’apparaît essentiel ici. Je penses à l’humilité de la femme qui touche le manteau de Jésus (elle est humble par la force des choses, humiliée par sa maladie) mais je pense aussi à l’humilité de Jaïre, qui est chef de synagogue, et qui s’abaisse à demander la guérison de sa fille à un homme dont il ne sait pas s’il est ou non le fils de Dieu (encore une humilité un peu forcée, mais à vrai dire peu importe, puisqu’elle est là …). La foi, au fond, n’est accessible qu’aux humbles …
La Première lecture nous a fourni, en quelque sorte, l’un des moyens principaux d’acquérir l’humilité : la lutte contre la jalousie. « C’est par la jalousie du diable que la mort est entrée dans le monde ».
Il y a là deux choses intéressantes pour nous et tout d’abord le renseignement théologique. Comment la mort est-elle entrée dans le monde ? Par le péché, l’orgueil de ne pas reconnaître que seul Dieu est Dieu.
La deuxième concerne notre vie quotidienne : c’est par la jalousie que la mort fait son entrée en nous ; ce sera donc en éliminant toutes formes de jalousie,
que nous maintiendrons en nous la vie !
Puis-je vous proposer un « exercice » pratique ? : prendre le temps de remercier Dieu pour les qualités d’autrui, surtout si nous avons eu maille à partir avec cette personne ; il faut bien quelques minutes pour cela …
Bien sûr, les premiers jours, les première semaines de sacerdoce ont été source de bonheur, mais je crois pouvoir dire que je suis beaucoup plus heureux aujourd’hui que je ne l’étais il y a 10 ans… non pas qu’il m’ait manqué quelque chose à cette époque, mais le bonheur que j’avais correspondait à une « grâce des commencements », et c’est bien ainsi, d’ailleurs ! On l’a bien senti dimanche dernier à l’ordination d’Hubert et de Julien : il y a une grâce des commencements …
Mais au bout de 10 ans, je constate que Dieu a fait des merveilles à travers la vie des prêtres, à travers la mienne, merveilles que nous attribuons tous à Dieu, bien sûr, mais merveilles qui passent par les prêtres, et plus j’y pense, plus cela m’émerveille, plus j’y pense, plus cela me rend heureux.
Cette année, « année sacerdotale » jusqu’en juin 2010, nous aurons tout le loisir de contempler la beauté du sacerdoce, nous mêmes qui sommes prêtres et tous les fidèles, qui en fait contemplent Jésus à travers eux, reçoivent la grâce de Dieu à travers eux.
Le curé d’ars disait : « si nous avions la foi, nous verrions Dieu caché dans le prêtre, comme une lumière derrière la vitre, comme le vin mélangé à l’eau » . Très vite, j’en suis convaincu, cette année sacerdotale va déborder bien au-delà des prêtres, et deviendra un appel à la sainteté, plus qu’un seul appel au sacerdoce ou une grande méditation sur la vie et sur la grâce sacerdotale : non pas qu’il ne faille pas prendre le temps de se pencher uniquement sur le sacerdoce, mais à vrai dire, comme la vocation sacerdotale ne s’explique pas par elle-même -mais au contraire par les autres, le prêtre est un homme pour les autres, nous aurons le temps d’y revenir.
Le bonheur d’être prêtre se nourrit de la présence et de la Parole de Dieu, et celle-ci, aujourd’hui, nous invite à la foi. Nous savons que la foi est un don de Dieu, une vertu théologale, c’est-à-dire une force qui nous fait atteindre Dieu, et qui consiste à croire en lui et plus précisément à la résurrection de Jésus : en effet notre foi repose essentiellement sur le témoignage des apôtres qui l’ont vu vivant le troisième jour après sa mort …
Mais à cette définition un peu cérébrale, s’ajoute une touche d’humilité, ce mot m’apparaît essentiel ici. Je penses à l’humilité de la femme qui touche le manteau de Jésus (elle est humble par la force des choses, humiliée par sa maladie) mais je pense aussi à l’humilité de Jaïre, qui est chef de synagogue, et qui s’abaisse à demander la guérison de sa fille à un homme dont il ne sait pas s’il est ou non le fils de Dieu (encore une humilité un peu forcée, mais à vrai dire peu importe, puisqu’elle est là …). La foi, au fond, n’est accessible qu’aux humbles …
La Première lecture nous a fourni, en quelque sorte, l’un des moyens principaux d’acquérir l’humilité : la lutte contre la jalousie. « C’est par la jalousie du diable que la mort est entrée dans le monde ».
Il y a là deux choses intéressantes pour nous et tout d’abord le renseignement théologique. Comment la mort est-elle entrée dans le monde ? Par le péché, l’orgueil de ne pas reconnaître que seul Dieu est Dieu.
La deuxième concerne notre vie quotidienne : c’est par la jalousie que la mort fait son entrée en nous ; ce sera donc en éliminant toutes formes de jalousie,
que nous maintiendrons en nous la vie !
Puis-je vous proposer un « exercice » pratique ? : prendre le temps de remercier Dieu pour les qualités d’autrui, surtout si nous avons eu maille à partir avec cette personne ; il faut bien quelques minutes pour cela …
P. Emmanuel d'Andigné
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