12 novembre 2011

Homélie du 11 septembre 2011-youcat !

Homélie du 24ème dimanche du Temps Ordinaire - Année A

Je continue à vous faire profiter des trésors récoltés aux jmj, car bien entendu, ils ne sont pas réservés à la jeunesse, ils ont été livrés à la jeunesse, pour qu’elle réveille la foi endormie dans les cinq continents.

Dans nos sacs du pèlerin figurait un livre jaune surnommé « youcat » (youth catechism) : pour le comprendre, il faut revenir un peu en arrière …

Dans les années 80, Jean-Paul II avait demandé à un certain Joseph Ratzinger de travailler à une présentation moderne et fidèle de l’ensemble de la doctrine catholique ; il était entouré de spécialistes du monde entier, pour que le langage convienne au plus grand nombre possible de personnes … ce travail avait abouti au bien connu Catéchisme de l’Eglise Catholique, paru en 1992.

Et puis, en 2005, le tout jeune Benoît XVI, élu depuis 4 mois seulement, a tenu à ce que sorte en librairie un résumé de ce catéchisme appelé « compendium » (résumé en latin) : plusieurs centaines de questions et de réponses brèves aux questions essentielles sur la foi. Le saint-Père était bien conscient que peu de personnes feraient l’effort de lire entièrement l’ouvrage précédent.

Le youcat, distribué aux jmj, est le fruit de la rencontre entre un archevêque et un groupe de jeunes : l’archevêque (Mgr Schönborn) a dit aux jeunes : « moi, je connais l’enseignement de l’Eglise, vous, vous connaissez les questions de la jeunesse, faisons ensemble un livre qui, à la fois respecte les questions des jeunes et reste fidèle à l’enseignement du Christ par l’Eglise. »

Eh bien cet outil, qui a la même structure que le catéchisme ou le compendium (à savoir les quatre grandes parties de l’enseignement de l’Eglise … la foi, les sacrements, la morale et la prière) comporte 527 questions et 527 réponses, simples, claires, brèves et je suis certain que ça peut servir à des gens qui sont jeunes depuis très longtemps …

Regardez le n° 524 du Youcat

Dans l’Evangile, aujourd’hui, Jésus nous donne une parabole qui parle d’elle-même, n’est-ce pas, et ce numéro du youcat en est une simple paraphrase, pour le cas où le lecteur n’ait pas connaissance de la parabole.

Je crois inutile d’ajouter un commentaire, je crois qu’il suffit d’ajouter deux choses, l’une qui complète l’enseignement de Jésus par Jésus lui-même, et l’autre, davantage pratique …

Premièrement, donc, je remarque avec vous que, lorsque Jésus enseigne la prière-cadre, le modèle de toute prière, le Notre Père, il ne commente qu’une seule phrase : « pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi … » et voici son commentaire : « Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes »

Aucune autre phrase du Notre Père ne fait l’objet du commentaire de Jésus, c’est dire l’importance qu’il accorde à ce sujet …

Par ailleurs, deuxièmement, au plan pratique, cela signifie que, lorsque quelqu’un va se confesser et qu’il y a un pardon qu’il n’arrive pas à donner, eh bien, le pardon sacramentel n’agit pas. Il n’y a rien de magique dans la religion chrétienne ! Si l’homme ne s’avance pas, Dieu n’agit pas non plus … même si les formes du sacrement sont parfaitement respectées.

Claudel, c’est vrai a été « saisi » par Dieu sans s’y attendre vraiment, mais il s’était avancé tout de même, il avait fait le pas d’entrer dans une église !

Il y a donc comme une sorte de jeu amoureux, où Dieu, naturellement, a l’initiative, il se déclare, et puis il attend une réponse de l’homme, et si celle-ci ne vient pas, alors Dieu n’agit pas, généralement.

Dans l’introduction du youcat, le saint Père s’adresse aux jeunes, mais vous allez voir comme cela convient en réalité à tout le monde, voici ce qu’il dit : « Quand Israël fut au plus bas dans son histoire, Dieu n'a pas appelé à son secours les puissants et les grands de ce monde, mais un jeune homme du nom de Jérémie. Jérémie ne se sentait pas à la hauteur : Ah ! Seigneur Dieu, vraiment, je ne sais pas parler, car je suis un enfant (Jr 1, 6). Mais Dieu resta inflexible : Ne dis pas : Je suis un enfant ! Car vers tous ceux à qui je t'enverrai, tu iras, et tout ce que je t'ordonnerai, tu le diras (Jr 1, 7).

Je vous bénis et je prie chaque jour pour vous tous. Fin de citation

Et quand à moi, je vous invite à la lecture, et je vous encourage à ne pas avoir peur de vous-mêmes, à vous lancer simplement et joyeusement dans la nouvelle évangélisation !

P. Emmanuel d'Andigné

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