13 novembre 2007

Catéchèses

Catéchèse du 15 octobre 2007 – Les sacrements en général : redécouvrir un vrai trésor !

Nous commençons un autre exposé, qui découle du précédent : après qu’on a dit ce en quoi nous croyons, nous disons comment nous le célébrons. Cette deuxième partie est composée de deux sous-parties, d’importances inégales : la liturgie en général et les sacrements en particulier.
L’exposé d’aujourd’hui dépend étroitement du précédent : Sans croire en l’Eglise, l’exposé sur les sacrements s’écroule tout simplement, car les sacrements passent forcément par l’Eglise ; il s’agit de la manière dont Dieu entre en contact avec l’homme, à travers d’autres hommes, pour que Dieu adopte, nourrisse, sauve chaque être humain. Les sacrements sont les 7 portes qui permettent au ciel de descendre sur la terre.


Trois préliminaires bien utiles

I - La Trinité est à l’œuvre dans les sacrements
Le Père en est l’origine (il est à l’origine de tout !), le Fils l’acteur premier (à la fois homme et Dieu, qui meurt et ressuscite), l’Esprit l’ouvrier permanent (il prépare le terrain, facilite la réception, rend présent la grâce qui nous vient par le Christ).

II - Le lien entre la foi et les sacrements
Il faut croire pour y avoir accès et y avoir accès nourrit la foi … c’est sur ce balancement que réside l’équilibre de notre pratique des sacrements. Depuis, longtemps dans l’Eglise, on conserve cet adage : « lex orandi lex credendi (la loi de la prière est la loi de la foi ; autrement dit, à la façon dont l’Eglise prie, en écoutant ses prières, on sait ce en quoi l’Eglise croit)" : la foi est engagée dans les sacrements, on doit entrer dans la foi de l’Eglise pour avoir accès au sacrement. Le CEC dit, en d’autres termes, que "tous les sacrements sont des sacrements de la foi".

III - Qui, comment, où ?
Ces trois questions que l’on se pose spontanément à propos de chaque sacrement reçoivent une réponse très détaillée dans le Catéchisme, je vous renvoie à cette lecture …

Définition du sacrement
les sacrements sont de signes sensibles et efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l’Eglise, par lesquels nous est donnée la vie divine.


« Signes sensibles », cela signifie qu’il y a toujours quelque chose à voir ou à entendre, ou à sentir dans un sacrement (ce n’est jamais purement spirituel ou –pire !- intellectuel) : une grâce, nous est donnée, mais toujours avec un geste, une parole …

« Efficaces », cela signifie que les sacrements changent vraiment quelque chose, même s’il est bon de préciser que l’efficacité dépend de Dieu surtout (c’est la différence avec le sacramental –comme par exemple se signer en arrivant dans l’église ou bénir une médaille-, dont l’efficacité dépend surtout de la bonne volonté et de la foi de celui qui le reçoit).

« la grâce et la vie divine » sont bien le but principal de la réception des sacrements : le ciel descend sur la terre … et nous sommes faits pour le ciel ! Les sacrements nous habituent au ciel.

« institués par le Christ et confiée à l’Eglise » : cette partie de phrase fait allusion à la polémique de l’institution des sacrements, inaugurée par Luther au moment de la Réforme (XVIème siècle) ; celui-ci contestait que tous les sacrements ont été institués par Jésus lui-même. C’est l’occasion de nous rappeler une nouvelle fois notre foi en l’Eglise, qui effectivement prend la suite de Jésus et conserve bien ce qui a été institué par le Christ. Ce n’est pas l’Eglise qui a décidé que tel ou tel acte liturgique (le mariage, par exemple ou le pardon) était un sacrement, elle s’est contentée de reconnaître chacun d’eux au fur et à mesure du temps et s’est fixée, au bout d’un certain temps, sur les 7 sacrements que nous connaissons aujourd’hui.

723, voilà un chiffre qui résume bien la question des sacrements
7
, c’est le nombre de sacrements : ce chiffre est évidemment symbolique, même s’il faut bien dire que le symbole n’est pas le seul responsable de ce chiffre, celui-ci est une réalité.
2, ce sont les 2 catégories de sacrements : les sacrements « à caractère » (baptême confirmation et ordre) et les 4 autres qui eux n’impriment pas de « caractère » dans la personne, de sorte que l’on peut les recevoir plusieurs fois. En revanche, on ne peut-être baptisé qu’une fois, confirmé qu’une fois, ordonné prêtre qu’une fois.
3, ce sont les 3 familles de sacrements : l’initiation (baptême, confirmation, eucharistie), la guérison (pardon et onction des malades), la communion (ordre et mariage).

P. Emmanuel d'Andigné

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