Homélie de la Toussaint 2007
20 000 personnes ont travaillé pendant deux ans, plusieurs centaines ont dépouillé, relu, résumé …le travail des 20 000 ! L’Evêque a senti, grâce à tout ce travail, les aspirations de tout son diocèse, et voilà qu’il s’apprête à nous donner 8 principes, 8 axes principaux, sur lesquels nous devrons bâtir l’avenir de l’Eglise d’Anjou (ces 8 axes ressemblent beaucoup au travail réalisé par les assemblées synodales)
Nous voilà partis pour 10 années de mission ! Mission à l’intérieur de l’Eglise, mission à l’extérieur de celle-ci : à l’intérieur, il s’agit pour nous d’apprendre à vivre ensemble en faisant grandir, la Foi, l’Espérance et l’Amour que nous avons reçus au baptême ; à l’extérieur, il s’agit de donner à l’Eglise un aspect nouveau, de rendre beau et attrayant le message intangible du Christ, ne pas garder pour nous ce trésor dont nous vivons.
J’attire votre attention sur le fait que la clôture du synode se passe à la Toussaint : le message est clair … c’est la sainteté de chacun de nous qui fera porter du fruit à ce qui n’est pour l’instant que du papier et de l’encre : à savoir la charte missionnaire …
J’ai fait il y a 7 ans maintenant la découverte des Mauges : cette région profondément chrétienne a fait mon étonnement … pourquoi un tel ancrage de la foi dans cette région spécialement ? J’ai pensé tout d’abord au génocide vendéen, car on sait bien qu’un peuple qui a subi une telle tragédie ne peut qu’avoir la « rage de vivre » ; mais en approfondissant, j’ai dû constater que justement, c’est une région déjà très chrétienne qui résista aux assauts des colonnes infernales, il fallait donc remonter plus loin … mes recherches me conduisirent alors à saint Laurent sur Sèvre.
Saint Louis-Marie Grignon de Montfort, est né en 1673 à Montfort sur Meu (à côté de Rennes), il est ordonné prêtre en 1700 tout rond, et après pas mal de difficultés, trouve sa voie dans les missions faites de village en village. Lorsqu’il meurt en 1716, il a fondé plusieurs communautés et congrégations, converti des villages entiers et on peut, encore aujourd’hui, le suivre à la trace en étudiant et en croisant deux cartes : la carte de ses missions et la carte de l’ancrage de la foi chrétienne dans ces mêmes régions encore aujourd’hui (c’est la même !)
Quand il arrivait pour une mission, Saint Louis-Marie faisait une catéchèse aux enfants, puis aux femmes, puis aux hommes ; il célébrait essentiellement deux sacrements : celui de l’Eucharistie, et celui du Pardon. Il installait, si cela s’avérait nécessaire, une croix ou une statue et passait au village suivant.
C’est une autre époque, c’est vrai … mais le fond reste valable. Je note d’ailleurs avec amusement que des réalités d’aujourd’hui ressemblent fort à ce que je viens d’évoquer : conférences pour les femmes, conférences pour les hommes, succès grandissant de la « prière des mères » … nous vivons à une autre époque, mais le fond de la question reste le même : la SAINTETE.
La charte missionnaire de notre Evêque peut avoir deux destinées : orner la bibliothèque des bons catholiques et des presbytères … ou alors porter des fruits dans une véritable mission et ceci non pas parce que le intuitions seraient géniales, non pas parce que les décisions seraient pertinentes (tout cela est vrai), mais simplement parce que nous aurons la simplicité et l’audace de nous dire que la sainteté n’est pas faite pour les autres mais pour nous et que lorsque ne serait-ce qu’une personne se lance vraiment dans la sainteté, cela a des conséquences géographiques et historiques … y compris si on n’entend pas du tout parler de nous, à aucun moment de notre existence, comme ce fut le cas d’une petite carmélite de rien du tout en Normandie …
La fête de la Toussaint nous permet d’honorer la sainteté souvent cachée de milliers de témoins du Christ, mais elle est aussi un appel à la sainteté pour tous ! Tous saints ! c’est le cri de la Toussaint ! Je demande avec vous à la Vierge Marie, de nous aider à avoir confiance en nous-mêmes, confiance dans le fait que Dieu « peut faire pour nous des merveilles, se pencher sur son humble servante (sur son humble serviteur), qu’il peut et veut élever les humbles… ». N’empêchons pas Dieu, par une fausse modestie, de faire des merveilles en nous et autour de nous : que Dieu dépose en nous le désir de la sainteté !
Nous voilà partis pour 10 années de mission ! Mission à l’intérieur de l’Eglise, mission à l’extérieur de celle-ci : à l’intérieur, il s’agit pour nous d’apprendre à vivre ensemble en faisant grandir, la Foi, l’Espérance et l’Amour que nous avons reçus au baptême ; à l’extérieur, il s’agit de donner à l’Eglise un aspect nouveau, de rendre beau et attrayant le message intangible du Christ, ne pas garder pour nous ce trésor dont nous vivons.
J’attire votre attention sur le fait que la clôture du synode se passe à la Toussaint : le message est clair … c’est la sainteté de chacun de nous qui fera porter du fruit à ce qui n’est pour l’instant que du papier et de l’encre : à savoir la charte missionnaire …
J’ai fait il y a 7 ans maintenant la découverte des Mauges : cette région profondément chrétienne a fait mon étonnement … pourquoi un tel ancrage de la foi dans cette région spécialement ? J’ai pensé tout d’abord au génocide vendéen, car on sait bien qu’un peuple qui a subi une telle tragédie ne peut qu’avoir la « rage de vivre » ; mais en approfondissant, j’ai dû constater que justement, c’est une région déjà très chrétienne qui résista aux assauts des colonnes infernales, il fallait donc remonter plus loin … mes recherches me conduisirent alors à saint Laurent sur Sèvre.
Saint Louis-Marie Grignon de Montfort, est né en 1673 à Montfort sur Meu (à côté de Rennes), il est ordonné prêtre en 1700 tout rond, et après pas mal de difficultés, trouve sa voie dans les missions faites de village en village. Lorsqu’il meurt en 1716, il a fondé plusieurs communautés et congrégations, converti des villages entiers et on peut, encore aujourd’hui, le suivre à la trace en étudiant et en croisant deux cartes : la carte de ses missions et la carte de l’ancrage de la foi chrétienne dans ces mêmes régions encore aujourd’hui (c’est la même !)
Quand il arrivait pour une mission, Saint Louis-Marie faisait une catéchèse aux enfants, puis aux femmes, puis aux hommes ; il célébrait essentiellement deux sacrements : celui de l’Eucharistie, et celui du Pardon. Il installait, si cela s’avérait nécessaire, une croix ou une statue et passait au village suivant.
C’est une autre époque, c’est vrai … mais le fond reste valable. Je note d’ailleurs avec amusement que des réalités d’aujourd’hui ressemblent fort à ce que je viens d’évoquer : conférences pour les femmes, conférences pour les hommes, succès grandissant de la « prière des mères » … nous vivons à une autre époque, mais le fond de la question reste le même : la SAINTETE.
La charte missionnaire de notre Evêque peut avoir deux destinées : orner la bibliothèque des bons catholiques et des presbytères … ou alors porter des fruits dans une véritable mission et ceci non pas parce que le intuitions seraient géniales, non pas parce que les décisions seraient pertinentes (tout cela est vrai), mais simplement parce que nous aurons la simplicité et l’audace de nous dire que la sainteté n’est pas faite pour les autres mais pour nous et que lorsque ne serait-ce qu’une personne se lance vraiment dans la sainteté, cela a des conséquences géographiques et historiques … y compris si on n’entend pas du tout parler de nous, à aucun moment de notre existence, comme ce fut le cas d’une petite carmélite de rien du tout en Normandie …
La fête de la Toussaint nous permet d’honorer la sainteté souvent cachée de milliers de témoins du Christ, mais elle est aussi un appel à la sainteté pour tous ! Tous saints ! c’est le cri de la Toussaint ! Je demande avec vous à la Vierge Marie, de nous aider à avoir confiance en nous-mêmes, confiance dans le fait que Dieu « peut faire pour nous des merveilles, se pencher sur son humble servante (sur son humble serviteur), qu’il peut et veut élever les humbles… ». N’empêchons pas Dieu, par une fausse modestie, de faire des merveilles en nous et autour de nous : que Dieu dépose en nous le désir de la sainteté !
P. Emmanuel d'Andigné
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