Homélie du 32ème dimanche du temps ordinaire C - 10/11 novembre 2007
Sur votre feuille d’annonces qui paraît chaque semaine, une longue liste de personnes apparaît : c’est la prière pour les vivants et les défunts pour qui , « à l’intention de qui » on célèbre telle ou telle messe …
Il me semble que pour les anciens, la chose est assez claire, mais pour les jeunes générations, je n’en suis pas si sûr : au fond, à quoi cela sert-il de –je cite- « faire dire une messe pour quelqu’un » ? Quel effet cela a-t-il, réellement ?
Eh bien commençons par dire ce qu’une messe ne produit pas, ce à quoi elle ne sert pas ! Il me semble qu’il y a moins deux tentations qui se présentent à notre esprit quand nous pensons à ce que Dieu pourrait bien faire pour les défunts ou les vivants à l’intention de qui nous offrons une messe …la première tentation est celle de la magie et l’autre celle du commerce.
LA MAGIE
Avoir une conception « magique » de la messe, cela signifie « capter » une partie de l’énergie divine pour qu’elle se déverse sur quelqu’un qu’on aime, et donc faire descendre ce que l’on veut du ciel, par un moyen jugé plus efficace qu’une simple prière dite le soir en famille : à savoir la messe ! Dans cette conception, il y a du vrai et du faux mélangés, le vrai c’est que la messe est la forme de prière la plus élevée, c’est aussi que la messe a une efficacité ; mais le faux, c’est la captation d’énergie, c’est l’immédiateté du don divin, comme forcé par l’homme …
LE COMMERCE
Une fois écarté le caractère « magique » de la messe, il nous faut écarter également une conception « commerciale » de la messe pour les défunts ou les vivants. J’entends par « commerciale » une tentation qui consisterait à acheter quelque chose à Dieu même avec la meilleure intention du monde : « je te donne un messe, tu me donnes une grâce ». A vrai dire, je ne crois pas que cette conception soit très répandue aujourd’hui, mais nous avons tellement de choses à demander que l’idée pourrait nous traverser l’esprit, ce qui d’ailleurs s’est produit dans l’histoire, et on est à l’abri de rien … là encore, il y a un mélange de vrai et de faux ; le vrai, c’est que Dieu aime qu’on lui demande beaucoup de choses avec insistance, il veut nous le donner et veut qu’on le lui demande, car c’est le signe de la confiance, c’est le signe de notre dépendance par rapport à lui.
POURQUOI FAIRE DIRE UNE MESSE ?
Il me semble que pour les anciens, la chose est assez claire, mais pour les jeunes générations, je n’en suis pas si sûr : au fond, à quoi cela sert-il de –je cite- « faire dire une messe pour quelqu’un » ? Quel effet cela a-t-il, réellement ?
Eh bien commençons par dire ce qu’une messe ne produit pas, ce à quoi elle ne sert pas ! Il me semble qu’il y a moins deux tentations qui se présentent à notre esprit quand nous pensons à ce que Dieu pourrait bien faire pour les défunts ou les vivants à l’intention de qui nous offrons une messe …la première tentation est celle de la magie et l’autre celle du commerce.
LA MAGIE
Avoir une conception « magique » de la messe, cela signifie « capter » une partie de l’énergie divine pour qu’elle se déverse sur quelqu’un qu’on aime, et donc faire descendre ce que l’on veut du ciel, par un moyen jugé plus efficace qu’une simple prière dite le soir en famille : à savoir la messe ! Dans cette conception, il y a du vrai et du faux mélangés, le vrai c’est que la messe est la forme de prière la plus élevée, c’est aussi que la messe a une efficacité ; mais le faux, c’est la captation d’énergie, c’est l’immédiateté du don divin, comme forcé par l’homme …
LE COMMERCE
Une fois écarté le caractère « magique » de la messe, il nous faut écarter également une conception « commerciale » de la messe pour les défunts ou les vivants. J’entends par « commerciale » une tentation qui consisterait à acheter quelque chose à Dieu même avec la meilleure intention du monde : « je te donne un messe, tu me donnes une grâce ». A vrai dire, je ne crois pas que cette conception soit très répandue aujourd’hui, mais nous avons tellement de choses à demander que l’idée pourrait nous traverser l’esprit, ce qui d’ailleurs s’est produit dans l’histoire, et on est à l’abri de rien … là encore, il y a un mélange de vrai et de faux ; le vrai, c’est que Dieu aime qu’on lui demande beaucoup de choses avec insistance, il veut nous le donner et veut qu’on le lui demande, car c’est le signe de la confiance, c’est le signe de notre dépendance par rapport à lui.
POURQUOI FAIRE DIRE UNE MESSE ?
Il est très utile de dire ce que la messe ne produit pas, mais il faut dire maintenant ce qu’elle produit : il est excellent, il est nécessaire de faire dire des messes pour les défunts et les vivants, et voici pourquoi :
De son passage sur la terre, les trois jours les plus importants que Jésus nous a offerts sont ceux que l’on appelle « Jeudi saint, vendredi saint, samedi saint et Pâques »
Durant ces trois jours, Jésus a en quelque sorte « installé » le salut ici-bas sur la terre, et tout homme qui se tourne vers lui (et qui se tourne en particulier vers sa passion, sa mort et sa résurrection) reçoit de lui le pardon des péchés et la vie éternelle.
Qu’est-ce que la messe ? Sinon le renouvellement non-sanglant du sacrifice de Jésus, c’est une semaine sainte en une heure, nous revivons le jeudi saint, réunis autour de la table eucharistique, au pied de la croix et à l’entrée du tombeau vide.
Et alors, à quoi sert de « faire dire une messe », comme on dit ? Eh bien cela sert à installer nos défunts et les vivants aussi pour qui nous prions autour de la table eucharistique, c’est une carton d’invitation au repas eucharistique ; c’est aussi mettre nos proches aux pieds de la croix, pour y trouver le pardon des péchés et la compagnie compatissante de celui qui a souffert aussi ; c’est enfin les installer au bord du tombeau vide pour les gratifier de la compagnie du Ressuscité.
C’est beau et nécessaire d’inviter ceux que nous aimons à ce sacrifice qui sauve le monde ! Je voudrais encourager les jeunes générations à découvrir ce trésor, car elles ont tendance à voir dans la messe, un acte uniquement individuel que l’on fait pour soi et par rapport à soi, de sorte qu’on y va ou pas selon l’humeur ou le point où l’on est de son adolescence : la messe est nécessaire au salut, elle est une obligation grave pour tous les chrétiens, et elle aussi un service rendu à l’humanité.
De son passage sur la terre, les trois jours les plus importants que Jésus nous a offerts sont ceux que l’on appelle « Jeudi saint, vendredi saint, samedi saint et Pâques »
Durant ces trois jours, Jésus a en quelque sorte « installé » le salut ici-bas sur la terre, et tout homme qui se tourne vers lui (et qui se tourne en particulier vers sa passion, sa mort et sa résurrection) reçoit de lui le pardon des péchés et la vie éternelle.
Qu’est-ce que la messe ? Sinon le renouvellement non-sanglant du sacrifice de Jésus, c’est une semaine sainte en une heure, nous revivons le jeudi saint, réunis autour de la table eucharistique, au pied de la croix et à l’entrée du tombeau vide.
Et alors, à quoi sert de « faire dire une messe », comme on dit ? Eh bien cela sert à installer nos défunts et les vivants aussi pour qui nous prions autour de la table eucharistique, c’est une carton d’invitation au repas eucharistique ; c’est aussi mettre nos proches aux pieds de la croix, pour y trouver le pardon des péchés et la compagnie compatissante de celui qui a souffert aussi ; c’est enfin les installer au bord du tombeau vide pour les gratifier de la compagnie du Ressuscité.
C’est beau et nécessaire d’inviter ceux que nous aimons à ce sacrifice qui sauve le monde ! Je voudrais encourager les jeunes générations à découvrir ce trésor, car elles ont tendance à voir dans la messe, un acte uniquement individuel que l’on fait pour soi et par rapport à soi, de sorte qu’on y va ou pas selon l’humeur ou le point où l’on est de son adolescence : la messe est nécessaire au salut, elle est une obligation grave pour tous les chrétiens, et elle aussi un service rendu à l’humanité.
Avant de méditer en silence sur cette belle réalité, il reste un dernier détail à régler : on a pris l’habitude, dans l’Eglise, au moment où l’on demande une messe pour quelqu’un de verser une offrande …
LA MESSE A-T-ELLE UN PRIX ?
LA MESSE A-T-ELLE UN PRIX ?
Je voudrais insister sur ce mot d’offrande : ce n’est pas le prix de la messe, la messe n’a pas de prix, la messe est gratuite. On a simplement trouvé ce subterfuge our faire vivre les paroisses et les prêtres, et c’est bien, c’est réaliste !
Ainsi donc, entre gratuité et réalisme, nous nous frayons un chemin, c’est pour nous et pour tous ceux qui nous sont proches, amen
Ainsi donc, entre gratuité et réalisme, nous nous frayons un chemin, c’est pour nous et pour tous ceux qui nous sont proches, amen
P. Emmanuel d'Andigné
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