Homélie du 1er dimanche de carême, année B
Lors d’une réunion de préparation pour la première communion de leurs enfants, quelques parents de la paroisse nous ont livré une belle réflexion sur les disciples d’Emmaüs (Luc 24) : en peinant à reconnaître Jésus, deux jours après l’avoir quitté (mort, il est vrai), ils nous montrent sans doute qu’ils l’ont bien mal regardé et qu’ils ne l’avaient, en fait, jamais vraiment connu, bien que fréquenté assidûment …
Voici ce que demande l’oraison de ce premier dimanche de carême : « progresser dans la connaissance de Jésus-Christ » ; « Nous ouvrir à sa lumière » ; « par une vie de plus en plus fidèle »
Les disciples d’Emmaüs ont fait la connaissance de Jésus depuis quelques semaines ou quelques mois, ils ont été attirés par sa réputation et ils l’ont vu, de leurs yeux vus !!! Et pourtant, ils s’aperçoivent qu’ils ont à peine rencontré … et nous, évidemment, nous nous apercevons sans peine que nous le connaissons très mal, bien que connaissant par cœur certaines de ses histoires …
Voilà pourquoi je vous propose deux choses pour progresser dans sa connaissance : d’abord, le lui demander dans la prière ! La religion est un mouvement double, ce n’est pas un pur mouvement de l’homme vers Dieu, il faut que Dieu me donne de me tourner vers lui (« Accorde-nous », dit l’oraison). Demander dans la prière, en disant par exemple « fais-moi progresser, ô Père, dans la connaissance de Jésus-Christ ton Fils ». Simplement cela !
Et la deuxième chose que je vous suggère, c’est une décision pratique, en respaectant la règle des 3 P : Petit, Pratique, Possible ! 7 minutes par jour ou 30 minutes par semaine, je décide d’ouvrir l’évangile pour approfondir ma connaissance de Jésus, vraiment.
« Nous ouvrir à sa lumière », poursuit l’oraison. « je suis agité(e) quand je prie … ça ne sert à rien, il vaut mieux que je fasse des choses ! », me dit-on souvent.
J’ai peut-être une solution à ce problème : lors de la procession de communion, la semaine dernière, j’ai pu noter que quelques personnes avaient le teint hâlé, ils sortaient visiblement des sports d’hiver … croyez-vous qu’ils aient passer tout leur temps dans un transat’ à attendre de bronzer ? Bien sûr que non ! Ils ont skié, marché, etc … et le soleil a fait son œuvre sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Même quand on s’agite sous le soleil, on bronze ! De la même façon, quand on s’expose au soleil de Dieu, dans la prière, on « bronze » spirituellement. N’ayez pas peur de vous exposer à ce soleil-là, souvent, longtemps, et restez en prière, même si vous vous agitez parfois un peu intérieurement. Le Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus utilise quant à lui une autre image, celle du linge qui est agité par le vent, mais qui continue à sécher sous le soleil …
Que cela soit 7 minutes par jour ou 30 minutes par semaine (suggestion), il est donc bon d’ajouter un « bronzage spirituel », afin qu’il y ait de la gratuité dans la relation avec Dieu, et non simplement du donnant-donnant : je te donne une prière, tu me donnes une grâce.
Dans une vie de plus en plus fidèle, termine l’oraison …
C’est là qu’il faut faire un discernement, pour choisir entre 7 minutes par jour, 30 minutes par semaine ou quelque chose d’autre. Car il faut que nous fassions dans ce domaine l’expérience d’une fidélité. Il nous faut remporter des victoires faciles, afin de sentir encouragé à continuer et à constater, au bout de quelques années, toutes les transformations que Dieu ne manquera pas de faire.
« Par Jésus-Christ … » je termine avec cette expression qui termine pratiquement toutes les oraisons, et qui a deux sens, un sens en quelque sorte « ascendant » et un sens plutôt « descendant ».
Nous demandons quelque chose par Jésus, en demandant donc à Jésus d’être comme un ambassadeur, un porte-parole, un médiateur, grâce auquel la prière a toutes les chances de parvenir à Dieu purifiée, complétée, enrichie … c’est la MEDIATION ASCENDANTE !
Mais l’expression « par Jésus » a aussi un sens DESCENDANT, si l’on peut dire, toutes ces choses dont nous parlons dans la prière, nous arriveront en effet PAR JESUS, SEUL MEDIATEUR entre Dieu et les hommes, lui par qui toutes les grâces descendent du Ciel.
Les 24h d’adoration nous ont sûrement apporté une grâce de rapprochement de Jésus, par lequel nous expérimentons ces deux dimensions de la médiation du Christ.
P. Emmanuel d'Andigné
Voici ce que demande l’oraison de ce premier dimanche de carême : « progresser dans la connaissance de Jésus-Christ » ; « Nous ouvrir à sa lumière » ; « par une vie de plus en plus fidèle »
Les disciples d’Emmaüs ont fait la connaissance de Jésus depuis quelques semaines ou quelques mois, ils ont été attirés par sa réputation et ils l’ont vu, de leurs yeux vus !!! Et pourtant, ils s’aperçoivent qu’ils ont à peine rencontré … et nous, évidemment, nous nous apercevons sans peine que nous le connaissons très mal, bien que connaissant par cœur certaines de ses histoires …
Voilà pourquoi je vous propose deux choses pour progresser dans sa connaissance : d’abord, le lui demander dans la prière ! La religion est un mouvement double, ce n’est pas un pur mouvement de l’homme vers Dieu, il faut que Dieu me donne de me tourner vers lui (« Accorde-nous », dit l’oraison). Demander dans la prière, en disant par exemple « fais-moi progresser, ô Père, dans la connaissance de Jésus-Christ ton Fils ». Simplement cela !
Et la deuxième chose que je vous suggère, c’est une décision pratique, en respaectant la règle des 3 P : Petit, Pratique, Possible ! 7 minutes par jour ou 30 minutes par semaine, je décide d’ouvrir l’évangile pour approfondir ma connaissance de Jésus, vraiment.
« Nous ouvrir à sa lumière », poursuit l’oraison. « je suis agité(e) quand je prie … ça ne sert à rien, il vaut mieux que je fasse des choses ! », me dit-on souvent.
J’ai peut-être une solution à ce problème : lors de la procession de communion, la semaine dernière, j’ai pu noter que quelques personnes avaient le teint hâlé, ils sortaient visiblement des sports d’hiver … croyez-vous qu’ils aient passer tout leur temps dans un transat’ à attendre de bronzer ? Bien sûr que non ! Ils ont skié, marché, etc … et le soleil a fait son œuvre sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Même quand on s’agite sous le soleil, on bronze ! De la même façon, quand on s’expose au soleil de Dieu, dans la prière, on « bronze » spirituellement. N’ayez pas peur de vous exposer à ce soleil-là, souvent, longtemps, et restez en prière, même si vous vous agitez parfois un peu intérieurement. Le Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus utilise quant à lui une autre image, celle du linge qui est agité par le vent, mais qui continue à sécher sous le soleil …
Que cela soit 7 minutes par jour ou 30 minutes par semaine (suggestion), il est donc bon d’ajouter un « bronzage spirituel », afin qu’il y ait de la gratuité dans la relation avec Dieu, et non simplement du donnant-donnant : je te donne une prière, tu me donnes une grâce.
Dans une vie de plus en plus fidèle, termine l’oraison …
C’est là qu’il faut faire un discernement, pour choisir entre 7 minutes par jour, 30 minutes par semaine ou quelque chose d’autre. Car il faut que nous fassions dans ce domaine l’expérience d’une fidélité. Il nous faut remporter des victoires faciles, afin de sentir encouragé à continuer et à constater, au bout de quelques années, toutes les transformations que Dieu ne manquera pas de faire.
« Par Jésus-Christ … » je termine avec cette expression qui termine pratiquement toutes les oraisons, et qui a deux sens, un sens en quelque sorte « ascendant » et un sens plutôt « descendant ».
Nous demandons quelque chose par Jésus, en demandant donc à Jésus d’être comme un ambassadeur, un porte-parole, un médiateur, grâce auquel la prière a toutes les chances de parvenir à Dieu purifiée, complétée, enrichie … c’est la MEDIATION ASCENDANTE !
Mais l’expression « par Jésus » a aussi un sens DESCENDANT, si l’on peut dire, toutes ces choses dont nous parlons dans la prière, nous arriveront en effet PAR JESUS, SEUL MEDIATEUR entre Dieu et les hommes, lui par qui toutes les grâces descendent du Ciel.
Les 24h d’adoration nous ont sûrement apporté une grâce de rapprochement de Jésus, par lequel nous expérimentons ces deux dimensions de la médiation du Christ.
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