Homélie du 34ème dimanche du Temps ordinaire (Christ Roi) - Année B
« Alors ? Es-tu vraiment le roi des Juifs ? ».
Jésus n’est pas roi comme les rois de la terre, mais il est roi, il vient de le dire, parce qu’il est porteur de vérité, parce qu’il est venu parmi nous la révéler et qu’il est lui-même la Vérité.
La royauté de Jésus n’est pas une royauté d’appartenance à un groupe ou une royauté d’autorité. C’est une royauté d’amour qui n’écrase personne. Jésus n’oblige personne à le suivre. C’est une royauté spirituelle tournée vers la promesse de la vie éternelle.
Un amour qui appelle et qui ne contraint pas. Au jeune homme riche il dit : « Viens et suis-moi ». Il lui propose de le suivre et de laisser tous ses biens. Dans un premier temps le jeune homme riche décline l’offre. Jésus le laisse libre. L’évangile ne nous dit pas s’il changera d’avis. Jésus nous laisse libres de faire un chemin à l’intérieur de nous-mêmes.
C’est une royauté d’amour dont le roi se laisse livrer sans défense à ses ennemis, un chef sans gardes du corps, sans services secrets, un roi sans armes, un roi d’amour qui ne force personne ni à le suivre ni à croire en lui.
Il chasse les démons, il guérit les malades, il domine la mer en furie, mais il ne demande rien en retour. C’est un amour totalement gratuit. Il nous laisse libres.
Son royaume ? On ne peut pas le saisir, vous auriez du mal à le trouver sur une carte. Son royaume ? On ne le voit pas mais il ne demande qu’à grandir au fond de nos cœurs. Jésus est roi mais à la manière de Dieu.
Dieu son Père n’écrase personne pas même ses ennemis. Aucune obligation, aucune intimidation. Jésus nous dit que « (son Père) … fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes » (Mt 5, 45), car nous sommes tous enfants de Dieu. Dieu aime même ceux qui ne l’aiment pas. Il nous demande de le suivre en faisant de même.
Est-ce que vous connaissez un chef politique qui tiendrait le même langage ?
Non vraiment la royauté de Jésus ne vient pas de ce monde, sa royauté ne vient pas d’ici. La royauté de l’amour est aussi une royauté de service. Jésus est Roi, mais il est venu non pas pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude des hommes croyants et incroyants réunis. Jésus n’a pas d’autre ambition que le service.
Jésus disait à ses disciples « Si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur. Et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous » (Mc 10, 43-44). Je pense avoir déjà cité cette phrase, mais étant diacre, il est normal qu’elle résonne profondément au fond de moi.
Et cela me permet de faire une parenthèse au sujet de mon habit liturgique. On m’a quelquefois posé la question. Ce n’est pas la chasuble du prêtre mais une dalmatique. Elle est en forme de croix avec des manches courtes et revêt les couleurs du temps liturgique. Ce vêtement est dérivé d’un vêtement civil romain originaire de Dalmatie et dont l’usage liturgique remonte au IVème siècle. Blanche à l’origine, la dalmatique prendra ensuite les couleurs de la chasuble avec deux bandes verticales devant et dans le dos. On dit que ce vêtement symbolise la joie, et aussi le service des frères.
Il y a bien un paradoxe à fêter un Roi qui a vaincu non pas une armée mais le péché et la mort par sa résurrection. Nous osons dire que le Christ est déjà Roi. Seule la foi nous permet de célébrer une telle fête.
Les Hébreux eux aussi fêtaient un Roi sans armées. Au psaume 92 le psalmiste chante : « Le Seigneur est roi, il a revêtu sa force. Notre Dieu nous a libérés, il nous a proposé une alliance et son trône tient bon depuis l’origine du monde ». Les Hébreux étaient dans l’attente du Messie qui allait les délivrer.
Dans une semaine, la liturgie va nous faire revivre l’attente de la venue du Messie. L’attente du Christ Roi à la fin des temps est du même ordre que l’attente de l’enfant Roi venu en notre monde pour nous sauver. L’Eglise nous propose dans les deux cas une démarche nous aidant à mieux comprendre quelle est la royauté de Jésus.
Seigneur, ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta Parole. Ainsi soit-il.
Jésus n’est pas roi comme les rois de la terre, mais il est roi, il vient de le dire, parce qu’il est porteur de vérité, parce qu’il est venu parmi nous la révéler et qu’il est lui-même la Vérité.
La royauté de Jésus n’est pas une royauté d’appartenance à un groupe ou une royauté d’autorité. C’est une royauté d’amour qui n’écrase personne. Jésus n’oblige personne à le suivre. C’est une royauté spirituelle tournée vers la promesse de la vie éternelle.
Un amour qui appelle et qui ne contraint pas. Au jeune homme riche il dit : « Viens et suis-moi ». Il lui propose de le suivre et de laisser tous ses biens. Dans un premier temps le jeune homme riche décline l’offre. Jésus le laisse libre. L’évangile ne nous dit pas s’il changera d’avis. Jésus nous laisse libres de faire un chemin à l’intérieur de nous-mêmes.
C’est une royauté d’amour dont le roi se laisse livrer sans défense à ses ennemis, un chef sans gardes du corps, sans services secrets, un roi sans armes, un roi d’amour qui ne force personne ni à le suivre ni à croire en lui.
Il chasse les démons, il guérit les malades, il domine la mer en furie, mais il ne demande rien en retour. C’est un amour totalement gratuit. Il nous laisse libres.
Son royaume ? On ne peut pas le saisir, vous auriez du mal à le trouver sur une carte. Son royaume ? On ne le voit pas mais il ne demande qu’à grandir au fond de nos cœurs. Jésus est roi mais à la manière de Dieu.
Dieu son Père n’écrase personne pas même ses ennemis. Aucune obligation, aucune intimidation. Jésus nous dit que « (son Père) … fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes » (Mt 5, 45), car nous sommes tous enfants de Dieu. Dieu aime même ceux qui ne l’aiment pas. Il nous demande de le suivre en faisant de même.
Est-ce que vous connaissez un chef politique qui tiendrait le même langage ?
Non vraiment la royauté de Jésus ne vient pas de ce monde, sa royauté ne vient pas d’ici. La royauté de l’amour est aussi une royauté de service. Jésus est Roi, mais il est venu non pas pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude des hommes croyants et incroyants réunis. Jésus n’a pas d’autre ambition que le service.
Jésus disait à ses disciples « Si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur. Et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous » (Mc 10, 43-44). Je pense avoir déjà cité cette phrase, mais étant diacre, il est normal qu’elle résonne profondément au fond de moi.
Et cela me permet de faire une parenthèse au sujet de mon habit liturgique. On m’a quelquefois posé la question. Ce n’est pas la chasuble du prêtre mais une dalmatique. Elle est en forme de croix avec des manches courtes et revêt les couleurs du temps liturgique. Ce vêtement est dérivé d’un vêtement civil romain originaire de Dalmatie et dont l’usage liturgique remonte au IVème siècle. Blanche à l’origine, la dalmatique prendra ensuite les couleurs de la chasuble avec deux bandes verticales devant et dans le dos. On dit que ce vêtement symbolise la joie, et aussi le service des frères.
Il y a bien un paradoxe à fêter un Roi qui a vaincu non pas une armée mais le péché et la mort par sa résurrection. Nous osons dire que le Christ est déjà Roi. Seule la foi nous permet de célébrer une telle fête.
Les Hébreux eux aussi fêtaient un Roi sans armées. Au psaume 92 le psalmiste chante : « Le Seigneur est roi, il a revêtu sa force. Notre Dieu nous a libérés, il nous a proposé une alliance et son trône tient bon depuis l’origine du monde ». Les Hébreux étaient dans l’attente du Messie qui allait les délivrer.
Dans une semaine, la liturgie va nous faire revivre l’attente de la venue du Messie. L’attente du Christ Roi à la fin des temps est du même ordre que l’attente de l’enfant Roi venu en notre monde pour nous sauver. L’Eglise nous propose dans les deux cas une démarche nous aidant à mieux comprendre quelle est la royauté de Jésus.
Seigneur, ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta Parole. Ainsi soit-il.
Jean-Paul Rousseau, diacre
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