01 décembre 2008

Homélies

1er DIMANCHE DE L’ AVENT – ANNEE B


0 Novembre 2008



Aujourd’hui commence une nouvelle année liturgique. Nous disons l’année B. Rappelons quelques données simples à ce sujet.

Chaque année nous fait revivre la vie sur terre de Jésus, depuis l’attente de sa naissance jusqu’à son Ascension dans le Ciel, l’envoi de son Esprit, à la Pentecôte, pour que se poursuive la mission de l’Eglise, qui aboutira au règne du Christ sur l’Univers, que nous célébrons par la fête du Christ-Roi.

Avant le deuxième Concile du Vatican, qui se termina en 1965, nous avions tous les ans les mêmes lectures aux mêmes dates.
Le Concile a voulu que nous connaissions davantage les textes de la Bible, c’est pourquoi un plus grand choix a été décidé.

Pour les dimanches, la variation se fait sur trois ans. Nous venons de terminer l’année désignée par la lettre A, au cours de laquelle l’Evangile était le plus souvent selon Saint Matthieu.
Nous entrons donc dans l’année dite B ; l’Evangile sera habituellement selon Saint Marc. L’année suivante sera dite « année C », et l’Evangile sera pris chez Saint Luc. L’Evangile selon Saint Jean est réparti sur les trois années.
Précisons que pour les grandes fêtes, Noël, Pâques et d’autres, les textes sont les mêmes chaque année, car ils sont particulièrement importants et essentiels.

Par ailleurs, les personnes qui viennent à la messe sur la semaine, du lundi au samedi, savent que l’alternance se fait sur deux ans (et non pas trois). On suit tout simplement les années paires (2008) et impaires (2009). Cela du moins pour le temps ordinaire, c’est-à-dire en dehors de l’Avent, du Carême et du Temps pascal.
C’est donc le récit de Saint Marc que nous entendrons le plus souvent.

Marc était un jeune Juif de Jérusalem, devenu chrétien, cousin de Barnabé, compagnon du premier voyage missionnaire de Barnabé et Paul, devenu par la suite compagnon de Pierre.

Les quelques versets de l’Evangile que nous venons d’entendre ne sont pas le début du Livre ; ils sont tirés du 13ème chapitre. Jésus vient d’annoncer des événements graves, catastrophiques, tels que la ruine du Temple de Jérusalem. Les chapitres suivants relateront la Passion et la mort du Christ.
Cette page de l’Evangile a été choisie pour introduire le temps de l’Avent. Le mot essentiel est « Veillez ! » Soyez dans l’attente, soyez vigilants.

Il peut paraître arbitraire, artificiel, d’attendre la venue de Jésus. Nous ne pouvons, bien sûr, pas l’attendre comme les Juifs attendaient le Messie il y a plus de deux millénaires, au temps où le prophète Isaïe se plaignait : « Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de ton chemin, pourquoi rends-tu nos cœurs insensibles à ta crainte ? »
Isaïe gardait cependant l’espérance : « Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie et se souvient de toi en suivant ton chemin. »
« Tu étais irrité par notre obstination dans le péché, et pourtant nous serons sauvés. » « Seigneur tu es notre Père. »

Le Sauveur est venu, nous le savons. Mais l’avons-nous accueilli avec joie dans nos cœurs, pour que « nous pratiquions la justice », c’est-à-dire que nous agissions en tout comme il est « juste » pour un chrétien de se comporter à l’égard de Dieu et du prochain ? Si nous sommes satisfaits de nous-mêmes, c’est que nous sommes aveugles et inconscients.

La mission de l’Eglise, c’est-à-dire notre mission, chacun pour sa part, est de travailler au règne du Christ sur le monde entier. Imaginons un instant ce que serait l’humanité si chacun vivait selon le précepte de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Ce serait presque le paradis sur terre, au lieu des haines et tueries continuelles !

Essayons de mériter le témoignage de satisfaction qu’exprimait Saint Paul aux Corinthiens : « Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour la grâce qu’il vous a donnée dans le Christ Jésus… Aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus-Christ. »

« C’est lui qui vous fera tenir solidement jusqu’au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus-Christ. »

« Réveille ta puissance, Seigneur, et viens nous sauver. »

Amen
Père Jean Rouillard

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