Homélies du 6ème dimanche du Temps ordinaire- Année B
Homélie pour les premiers communiants ( 11h)
Mes amis, vous avez un cœur, un corps et une intelligence
… Jésus a dit « ceci est mon corps livré pour
vous » ; il n’a pas dit « ceci est mon cœur livré pour vous »
ou alors « ceci est mon intelligence livrée pour vous » ; cela
signifie que c’est important de déplacer son corps à la messe, et non
simplement son cœur ! Bien entendu, si vous êtes présents dans toutes vos
dimensions, c’est l’idéal, et c’est ce que je vous souhaite !
Que veut dire "donnez du fruit et que votre fruit
demeure" ?
Regardez ces graines
dans le pot : elles sont une promesse de fleurs ; regardez maintenant
ce bouquet splendide (merci à celles qui se cassent le dos chaque semaine pour fleurir
l’église !) : il est la réalisation de cette promesse. Dans vos cœurs,
aussi, trois graines ont été semées : la Foi, l’Espérance et la Charité :
eh bien, le « bouquet magnifique », c’est l’Eglise, composée de
fleurs épanouies, et qui sont rassemblées en plusieurs bouquets (les paroisses !).
Vous êtes mille fois plus beaux et précieux que ces fleurs qui sont devant vous.
Pourquoi Jésus dit-il "qu'il n'y a pas de plus
grand amour que de donner sa vie pour ses amis" ?
Jésus n’a pas
seulement dit cela … il l’a fait ! La croix, c’est la plus belle preuve
d’amour de Jésus. La messe, vous le savez, est un sacrifice (« Ceci est
mon corps livré pour vous » est une phrase qui indique clairement un sacrifice). Le plus important est de
comprendre qu’il nous aime. Une seule question : est-ce que nous nous
l’aimons, nous ?
_______________________________
Homélie des messes de 9h30 et 11h
Comment aimer quelqu’un qu’on n’a jamais vu ???
C’est une question
légitime pour un non-croyant … mais une question qui peut s’avérer difficile pour
nous ! De toutes façons, il est délicat et difficile de parler de soi et
d’amour, n’est-ce pas …
La question est
posée de façon irrévérencieuse dans le psaume 41 : « où est-il ton Dieu ? » disent
les impies avec ironie. Mais la même question est posée de manière déférente
dans la deuxième lecture d’aujourd’hui : « ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, c'est lui qui nous a
aimés, et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés. »
Et pareillement, Jn 15 : « Ce
n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin
que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. »
Il est donc normal
que nous n’éprouvions pas à priori une attirance amoureuse pour Dieu, semblable
à celle que nous avons pu connaître dans l’amitié ou dans l’amour conjugal. Ce
que Dieu nous dit aujourd’hui, c’est qu’il nous aime :
-
Nous le savons parce qu’il nous a créés (lui qui
n’avait nul besoin de nous)
-
Nous le savons parce qu’il est mort pour nous sur la
croix (il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis)
Le chemin qui nous
sépare de l’amour profond et joyeux pour Dieu connaît plusieurs étapes :
-
L’étape de la reconnaissance (nous célébrons « l’Eucharistie »,
comme on dit, c’est-à-dire l’action de grâce »).
-
L’étape de la fidélité (demeurez dans mon amour, dit Jésus) ;
il s’agit de l’observance des commandements.
-
L’étape de la joie ; là, il s’agit essentiellement
de la prière, mais aussi de la formation (lisez le texte de Benoît XVI sur le
blog, il est splendide et résume tout l’enseignement du saint-Père sur ce sujet
depuis cinq ans) ; en voici un extrait :
« Chers amis, pour terminer, je voudrais vous
exhorter à être missionnaires de la joie. On ne peut pas être heureux si les
autres ne le sont pas: la joie doit donc être partagée. Allez dire aux autres
jeunes votre joie d’avoir trouvé ce trésor qui est Jésus lui-même. Nous ne
pouvons pas garder pour nous la joie de la foi : pour qu’elle puisse demeurer
en nous, nous devons la transmettre. »
P. Emmanuel d'Andigné
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire