02 juin 2012

Homélies du 13 mai 2012-ceci est mon corps livré pour vous !


Homélies du 6ème dimanche du Temps ordinaire- Année B

Homélie pour les premiers communiants ( 11h)

Mes amis, vous avez un cœur, un corps et une intelligence … Jésus a dit « ceci est mon corps livré pour vous » ; il n’a pas dit « ceci est mon cœur livré pour vous » ou alors « ceci est mon intelligence livrée pour vous » ; cela signifie que c’est important de déplacer son corps à la messe, et non simplement son cœur ! Bien entendu, si vous êtes présents dans toutes vos dimensions, c’est l’idéal, et c’est ce que je vous souhaite !

Que veut dire "donnez du fruit et que votre fruit demeure" ?
Regardez ces graines dans le pot : elles sont une promesse de fleurs ; regardez maintenant ce bouquet splendide (merci à celles qui se cassent le dos chaque semaine pour fleurir l’église !) : il est la réalisation de cette promesse. Dans vos cœurs, aussi, trois graines ont été semées : la Foi, l’Espérance et la Charité : eh bien, le « bouquet magnifique », c’est l’Eglise, composée de fleurs épanouies, et qui sont rassemblées en plusieurs bouquets (les paroisses !). Vous êtes mille fois plus beaux et précieux que ces fleurs qui sont devant vous.

Pourquoi Jésus dit-il "qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis" ?

Jésus n’a pas seulement dit cela … il l’a fait ! La croix, c’est la plus belle preuve d’amour de Jésus. La messe, vous le savez, est un sacrifice (« Ceci est mon corps livré pour vous » est une phrase qui indique clairement un  sacrifice). Le plus important est de comprendre qu’il nous aime. Une seule question : est-ce que nous nous l’aimons, nous ?

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Homélie des messes de 9h30 et 11h

Comment aimer quelqu’un qu’on n’a jamais vu ???

C’est une question légitime pour un non-croyant … mais une question qui peut s’avérer difficile pour nous ! De toutes façons, il est délicat et difficile de parler de soi et d’amour, n’est-ce pas …

La question est posée de façon irrévérencieuse dans le psaume 41 : « où est-il ton Dieu ? » disent les impies avec ironie. Mais la même question est posée de manière déférente dans la deuxième lecture d’aujourd’hui : « ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, c'est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés. » Et pareillement, Jn 15 : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. »

Il est donc normal que nous n’éprouvions pas à priori une attirance amoureuse pour Dieu, semblable à celle que nous avons pu connaître dans l’amitié ou dans l’amour conjugal. Ce que Dieu nous dit aujourd’hui, c’est qu’il nous aime :
-          Nous le savons parce qu’il nous a créés (lui qui n’avait nul besoin de nous)
-          Nous le savons parce qu’il est mort pour nous sur la croix (il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis)

Le chemin qui nous sépare de l’amour profond et joyeux pour Dieu connaît plusieurs étapes :
-          L’étape de la reconnaissance (nous célébrons « l’Eucharistie », comme on dit, c’est-à-dire l’action de grâce »).
-          L’étape de la fidélité (demeurez dans mon amour, dit Jésus) ; il s’agit de l’observance des commandements.
-          L’étape de la joie ; là, il s’agit essentiellement de la prière, mais aussi de la formation (lisez le texte de Benoît XVI sur le blog, il est splendide et résume tout l’enseignement du saint-Père sur ce sujet depuis cinq ans) ; en voici un extrait :

« Chers amis, pour terminer, je voudrais vous exhorter à être missionnaires de la joie. On ne peut pas être heureux si les autres ne le sont pas: la joie doit donc être partagée. Allez dire aux autres jeunes votre joie d’avoir trouvé ce trésor qui est Jésus lui-même. Nous ne pouvons pas garder pour nous la joie de la foi : pour qu’elle puisse demeurer en nous, nous devons la transmettre. »

P. Emmanuel d'Andigné

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