03 janvier 2007

Catéchèse adulte à sainte Bernadette 2006-2007

23 octobre 2006 - l’exposé

1) présentation historique du Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC)

le point de référence du CEC est le concile Vatican II … la question pour le catéchisme étant la suivante : comment présenter de manière FIDELE et MODERNE la foi catholique,
- Aux catholiques eux-mêmes (en particulier pour la catéchèse)
- A ceux qui voudraient connaître ce que croît l’Eglise Catholique

En 1985 : le Saint- Père consulte les évêques du monde entier ;
1986 : il lance une équipe de spécialistes conduits par … un certain Cardinal Ratzinger !
11 octobre 1992 : à l’occasion du 30ème anniversaire de l’ouverture du Concile, le Pape Jean-Paul II décide de promulguer le Catéchisme.
En 1998, une réédition permet d’améliorer forme et contenu.

2) présentation organique du CEC

le CEC est composé de 4 grandes parties
a) la profession de la foi,
b) les sacrements de la foi,
c) la vie de la foi,
d) la prière dans la vie de la foi

Ces quatre parties constituent en fait un tout cohérent, de sorte que aucune des parties ne se suffit à elle-même, ce qui nous indique, d’ailleurs que les différents « pôles » de notre existence chrétienne sont les « membres » les uns des autres, pour que nous soyons des chrétiens intégraux. Dans l’introduction au catéchisme, on notera un enseignement de la plus haute importance : la personne du Christ réalise cette unité entre foi, sacrement, morale et prière, et dans sa personne et dans notre façon de vivre ces quatre réalités.

3) commençons la lecture du CEC
Avant d’exposer la foi catholique,
Le CEC commence par définir ce que signifie « croire »
En 4 mouvements :

a- Dieu crée l’homme « capable de Dieu »
(à la différence de toutes les autres créatures)
b- l’homme est capable de Dieu et le recherche
On pourrait faire référence à « l’homo religiosus » de Mircéa Eliade (cet anthropologue hongrois, historien des religions a inventé ce terme de « homo religiosus » tant il fut frappé, au cours des ses pérégrinations sur la toute la surface du globe, que la dimension religieuse faisait partie de l’homme tel qu’on peut l’observer aujourd’hui).
Dans ce chapitre, on peut se référer également aux « preuves de l’existence de Dieu (relire le concile Vatican I) », expression à laquelle le CEC préfère les « voies pour accéder à la connaissance de Dieu ».
c- Dieu vient au secours de l’homme, il se révèle
De Abraham à Jésus, Dieu révèle les traits de son vrai visage, avec une précision de plus en plus grande ; cependant, la Bible n’et pas la seule source de révélation sur Dieu, il y en a en réalité trois en tout : la Parole de Dieu, en effet, mais aussi la Tradition et le Magistère. La Tradition est la façon dont l’Eglise a « prolongé » l’enseignement du Christ par différents textes, déclarations, etc … avec l’assistance de l’Esprit Saint. Le Magistère, lui, a pour rôle de conserver le dépôt de la Révélation et de l’enrichir pour l’époque moderne (nous en avons deux exemples récents dans la promulgation de deux nouveaux dogmes : en 1854, de l’Immaculée Conception, en 1950 de l’Assomption)
d- L’homme croit, seul et dans l’Eglise
Lorsque l’on parle de la religion chrétienne, on parle d’un « monothéisme trinitaire (nous croyons en un seul Dieu, mais un seul Dieu en trois personnes) » C’est à la fois une grâce (un don de Dieu) et un acte humain, raisonnable et libre …
La foi n’est jamais un acte solitaire, bien que ce soit un acte personnel : il est en permanence « porté » par l’Eglise (d’où la nécessité d’un « Credo », formulation officielle dans laquelle se reconnaissent tous les chrétiens)

Et n’oublions pas, pour finir, le but de tout cela : la vie avec Dieu pour toujours dans l’éternité.

4) La foi chrétienne, du « kérygme » au « Credo »

La première annonce de la foi, qui fut faite par les apôtres et leurs premiers successeurs, était surnommée « l’annonce », « kerygma », en grec ; le kérygme était très simple, il consistait à dire ceci : Jésus, qui était mort sur le croix, est ressuscité des morts, il s’est montré à Pierre et aux autres disciples, et il est monté aux cieux. Avec le temps, l’annonce s’enrichit de tous les détails dont les chrétiens eux-mêmes avaient besoin pour comprendre leur propre foi et dont ils avaient besoin aussi pour expliquer leur foi aux non-croyants. Il a fallu plusieurs siècles (presque quatre) pour que la formulation définitive, le symbole de Nicée Constantinople, connaisse son expression définitive (381).

P. Emmanuel d'Andigné

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