Connaissez-vous l’histoire de Steve Jobs et Steve Wosniak ? Ce sont les deux hommes qui font naître Apple … dans un garage ( !) de 1979 à 1984. Le secret de leur réussite ? La Passion et le travail, malgré une pauvreté de moyens (un garage !!!)
Lorsque les 12 apôtres ont pris la parole, sur une place de Jérusalem et que Jésus était mort et enterré depuis 40 jours, sans que les foules de Jérusalem aient pu le voir ressuscité, un bookmaker n’aurait pas donné cher de cette aventure … Nous sommes en 2009, cela fait plus de 2000 ans, pourtant, que l’aventure de l’Evangile a commencé … et elle est loin d’être terminée !!!
Ceci nous amène à nous pencher sur la 1ère lecture : quel était le bagage des apôtres ?
A la différence de nos deux amis Steve, il s’agissait plutôt d’ignorants, il ne faut donc pas chercher de bagage intellectuel ; Saint Luc, tout au plus, Saint Jean peut-être, mais la plupart ne savaient ni lire ni écrire …
Pour désigner avec précision leur bagage, il faut prononcer un gros mot :
« Kérygme »
Après tout, on apprend des tas de mots compliqués dans bien des domaines : algorithme, anticonstitutionellement, Bifidus, acariens, coléoptères … on peut bien apprendre un mot compliqué qui concerne la religion, puisque c’est le bagage des apôtres, et donc le nôtre ! C’est avec cela, le « Kérygme », qu’ils ont mis le feu au monde entier. Et le Kérygme, qu’est-ce que c’est ? La première lecture !
Jésus de Nazareth, Dieu l'a consacré par l'Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien, et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. « Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l'ont fait mourir en le pendant au bois du supplice. Et voici que Dieu l'a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se montrer, non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts. Il nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l'a choisi comme Juge des vivants et des morts. C'est à lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés
S’il fallait, donc, résumer le kérygme, je dirais qu’il y a deux éléments essentiels :
1) une expérience de Jésus
2) un récit des évènements de sa vie ou « kérygme »
une expérience de Jésus
« Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts »
A la base de notre foi, il y a le témoignage des apôtres qui l’ont vu vivant. Sur quoi repose notre foi ? On peut répondre avec assurance : sur le témoignage des apôtres qui l’ont vu vivant ! Et cette expérience de Jésus, nous la faisons aujourd’hui ! Nous la faisons dans notre vie de Foi, d’Espérance et de Charité, lorsque nous parlons à Dieu dans la prière, lorsque nous tenons dans l’Espérance malgré des épreuves, lorsque nous sommes attentifs les uns aux autres, et en particulier aux pauvres, lorsque toute notre vie devient Eucharistie, comme nous le disait le Père Cyrille …
Dieu n’est-il pas présent dans notre frère ? Jésus n’est-il pas présent dans l’Eucharistie ? Jésus n’est-il pas présent dans sa parole ? Jésus n’est-il pas présent quand ou deux trois sont réunis en son nom ? Jésus n’est-il pas présent dans le diacre, le prêtre, l’Evêque ? Jésus n’est-il pas présent dans l’icône, image sainte ?
Oui, nous faisons l’expérience de Jésus, nous mangeons et nous buvons en sa présence, nous mangeons et nous buvons sa présence !
A la base de l’aventure de l’Evangile, hier, comme aujourd’hui, il y a bien l’expérience de Jésus …
Et puis il y a le kérygme (kerugma, en grec, l’annonce), à savoir :
Jésus, Fils de Dieu, après avoir vécu sur la terre est mort, il est ressuscité d’entre les morts, il est apparu aux disciples, et il est monté au ciel.
C’est tout ce qu’il y a à savoir pour mettre le feu au monde entier, un feu d’amour, mais enfin un feu !
Voyez comme la semaine sainte s’éclaire : la semaine sainte nous fait goûter le kérygme, il nous fait vivre, revivre le kérygme, afin que, le connaissant avec notre tête et avec notre cœur, nous puissions continuer l’aventure de l’Evangile.
Pour terminer, je dois tout de même, avec l’aide bien involontaire d’Apple, ajouter deux éléments déterminants : la passion et le travail.
La passion pour le Christ et pour l’Evangile, c’est l’œuvre de l’Esprit Saint : c’est pourquoi le temps pascal se termine par la Pentecôte, car sans l’Esprit, comment recevoir la passion ? Sans lui, pourquoi nous fatiguerions-nous à annoncer Jésus-Christ à des gens qui ne s’y intéressent pas, ou à des gens qui sont hostiles à la religion ? Sans lui, les apôtres n’auraient rien fait du tout, et sans lui, nous serons incapables de porter cette bonne nouvelle de la résurrection. Il est donc un élément indispensable de l’évangélisation du XXIème siècle (c’est la PASSION).
et le second élément, c’est le travail : il nous faut travailler, c’est-à-dire nous former,
lire, suivre des formations, des catéchèses … nous avons maintenant avec Internet la possibilité de suivre des émissions de toutes les radios et télévision du monde sur des sujets qui nous forment …
Travailler, c’est aussi se jeter à l’eau (le parcours Alpha est un exemple…), bien qu’il y ait mille manières, c’est vrai, d’évangéliser…
Expérience de Jésus, kérygme, Esprit Saint, Travail, voilà les ingrédients de l’évangélisation du XXIème siècle, à nous d’imaginer les recettes …
Lorsque les 12 apôtres ont pris la parole, sur une place de Jérusalem et que Jésus était mort et enterré depuis 40 jours, sans que les foules de Jérusalem aient pu le voir ressuscité, un bookmaker n’aurait pas donné cher de cette aventure … Nous sommes en 2009, cela fait plus de 2000 ans, pourtant, que l’aventure de l’Evangile a commencé … et elle est loin d’être terminée !!!
Ceci nous amène à nous pencher sur la 1ère lecture : quel était le bagage des apôtres ?
A la différence de nos deux amis Steve, il s’agissait plutôt d’ignorants, il ne faut donc pas chercher de bagage intellectuel ; Saint Luc, tout au plus, Saint Jean peut-être, mais la plupart ne savaient ni lire ni écrire …
Pour désigner avec précision leur bagage, il faut prononcer un gros mot :
« Kérygme »
Après tout, on apprend des tas de mots compliqués dans bien des domaines : algorithme, anticonstitutionellement, Bifidus, acariens, coléoptères … on peut bien apprendre un mot compliqué qui concerne la religion, puisque c’est le bagage des apôtres, et donc le nôtre ! C’est avec cela, le « Kérygme », qu’ils ont mis le feu au monde entier. Et le Kérygme, qu’est-ce que c’est ? La première lecture !
Jésus de Nazareth, Dieu l'a consacré par l'Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien, et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. « Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l'ont fait mourir en le pendant au bois du supplice. Et voici que Dieu l'a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se montrer, non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts. Il nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l'a choisi comme Juge des vivants et des morts. C'est à lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés
S’il fallait, donc, résumer le kérygme, je dirais qu’il y a deux éléments essentiels :
1) une expérience de Jésus
2) un récit des évènements de sa vie ou « kérygme »
une expérience de Jésus
« Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts »
A la base de notre foi, il y a le témoignage des apôtres qui l’ont vu vivant. Sur quoi repose notre foi ? On peut répondre avec assurance : sur le témoignage des apôtres qui l’ont vu vivant ! Et cette expérience de Jésus, nous la faisons aujourd’hui ! Nous la faisons dans notre vie de Foi, d’Espérance et de Charité, lorsque nous parlons à Dieu dans la prière, lorsque nous tenons dans l’Espérance malgré des épreuves, lorsque nous sommes attentifs les uns aux autres, et en particulier aux pauvres, lorsque toute notre vie devient Eucharistie, comme nous le disait le Père Cyrille …
Dieu n’est-il pas présent dans notre frère ? Jésus n’est-il pas présent dans l’Eucharistie ? Jésus n’est-il pas présent dans sa parole ? Jésus n’est-il pas présent quand ou deux trois sont réunis en son nom ? Jésus n’est-il pas présent dans le diacre, le prêtre, l’Evêque ? Jésus n’est-il pas présent dans l’icône, image sainte ?
Oui, nous faisons l’expérience de Jésus, nous mangeons et nous buvons en sa présence, nous mangeons et nous buvons sa présence !
A la base de l’aventure de l’Evangile, hier, comme aujourd’hui, il y a bien l’expérience de Jésus …
Et puis il y a le kérygme (kerugma, en grec, l’annonce), à savoir :
Jésus, Fils de Dieu, après avoir vécu sur la terre est mort, il est ressuscité d’entre les morts, il est apparu aux disciples, et il est monté au ciel.
C’est tout ce qu’il y a à savoir pour mettre le feu au monde entier, un feu d’amour, mais enfin un feu !
Voyez comme la semaine sainte s’éclaire : la semaine sainte nous fait goûter le kérygme, il nous fait vivre, revivre le kérygme, afin que, le connaissant avec notre tête et avec notre cœur, nous puissions continuer l’aventure de l’Evangile.
Pour terminer, je dois tout de même, avec l’aide bien involontaire d’Apple, ajouter deux éléments déterminants : la passion et le travail.
La passion pour le Christ et pour l’Evangile, c’est l’œuvre de l’Esprit Saint : c’est pourquoi le temps pascal se termine par la Pentecôte, car sans l’Esprit, comment recevoir la passion ? Sans lui, pourquoi nous fatiguerions-nous à annoncer Jésus-Christ à des gens qui ne s’y intéressent pas, ou à des gens qui sont hostiles à la religion ? Sans lui, les apôtres n’auraient rien fait du tout, et sans lui, nous serons incapables de porter cette bonne nouvelle de la résurrection. Il est donc un élément indispensable de l’évangélisation du XXIème siècle (c’est la PASSION).
et le second élément, c’est le travail : il nous faut travailler, c’est-à-dire nous former,
lire, suivre des formations, des catéchèses … nous avons maintenant avec Internet la possibilité de suivre des émissions de toutes les radios et télévision du monde sur des sujets qui nous forment …
Travailler, c’est aussi se jeter à l’eau (le parcours Alpha est un exemple…), bien qu’il y ait mille manières, c’est vrai, d’évangéliser…
Expérience de Jésus, kérygme, Esprit Saint, Travail, voilà les ingrédients de l’évangélisation du XXIème siècle, à nous d’imaginer les recettes …
P. Emmanuel d'Andigné
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire