Homélie du 4ème dimanche de Pâques - Année B
Les angevins connaissent le boulevard du Bon Pasteur, surtout s’ils habitent au-delà de la Maine. C’est cette large voie qui mène à la route de Nantes en bordant des terrains souvent inondés par la rivière.
Pourquoi lui a-t-on donné ce nom ?
Parce qu’elle a été construite sur des terrains vagues qui longent la vaste propriété des Religieuses du Bon Pasteur, dont c’est la Maison-Mère.
Et pourquoi cette communauté porte-t-elle ce nom ?
C’est en 1828 que, venant d’une maison dénommée « Le refuge », à Tours, la religieuse Mère Marie-Euphrasie Pelletier, avec les conseils et l’aide du curé de la cathédrale, put acquérir une ancienne manufacture et y fonder l’année suivante une petite congrégation.
La Mère Pelletier était une femme de tête. Qu’il suffise de citer ces nombres : quand elle mourut le 24 avril 1868, le Bon Pasteur comptait 118 monastères répartis dans le monde entier, et en 1945, il y avait 360 maisons dans 43 nations. Ces maisons accueillent toujours des jeunes filles et femmes en grand danger pour de multiples raisons.
La Mère Marie-Euphrasie Pelletier avait choisi ce nom de « Bon Pasteur » en référence à la Parole de Jésus dans l’Evangile de ce jour.
Le mot « pasteur » rappelle le contexte rural de l’époque, où l’on voyait couramment des troupeaux de brebis avec leurs bergers. Ce n’est plus aussi parlant pour nous aujourd’hui. Mais l’image est facile à transposer.
Il est vrai qu’actuellement le nom de « pasteur » désigne plutôt les responsables de communautés protestantes. Mais au sens large on parlera du pasteur d’une paroisse, son curé ; du pasteur d’un diocèse, son évêque ; et du pasteur de l’Eglise Catholique, le Pape. Les crosses des évêques rappellent les bâtons des bergers qui guidaient leurs brebis.
Il ne suffit pas de s’intituler pasteur pour en avoir les qualités et l’autorité requises. Et Jésus met en garde contre les faux bergers, les mercenaires qui égarent leurs disciples. Nous voyons combien les sectes prolifèrent de nos jours ! Combien de faux prophètes prétendent apporter le bonheur à l’humanité, alors que leurs intentions sont bien obscures. Elles peuvent aller de l’illuminisme à l’escroquerie pure et simple.
Pour contrecarrer l’action néfaste de ces dangereux personnages, il faut de bons pasteurs, des vrais disciples de Celui qui est l’unique Bon Pasteur. C’est la mission du prêtre.
L’Eglise nous invite, d’une façon encore plus particulière ce 4ème dimanche de Pâques, à prier pour les vocations sacerdotales, pour que ceux qui entendent cet appel y répondent généreusement, et qu’ils trouvent un encouragement dans leur entourage.
Toute personne qui exerce une responsabilité se voit critiquée un jour ou l’autre. Le Pape en sait quelque chose. Mais évitons les jugements hâtifs, les dénigrements non fondés. C’est tout aussi vrai pour les responsables professionnels ou politiques.
L’Apôtre Pierre déjà connaissait la contradiction. Il a guéri un infirme de naissance, à la « Belle Porte » du Temple de Jérusalem. Plutôt que de se réjouir de cette merveilleuse guérison, on le convoque devant le grand conseil d’Israël, cherchant à mettre en doute ses bonnes intentions. Mais, loin de s’enorgueillir d’une grande puissance qui viendrait de lui, rempli de l’Esprit-Saint, il reporte totalement sur Jésus la réalisation de ce miracle et il n’hésite pas à proclamer sa totale confiance en ce Nazaréen qui a été crucifié et qui est ressuscité. « En dehors de Lui, il n’y a pas de salut. Et son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver. »
Ce qui ne veut pas dire que seuls les baptisés dans la religion chrétienne parviendront au salut ; mais que Jésus a donné sa vie pour l’humanité entière et que, à leur insu ou non, tous les êtres humains qui seront sauvés le seront par la mort et la résurrection du Christ.
Si nous essayons d’être de fidèles brebis du Seigneur, arrêtons-nous surtout sur ce que nous dit saint Jean dans sa lettre : « Mes Bien-aimés, voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblé ; il a voulu que nous soyons appelés Enfants de Dieu, et nous le sommes… Lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est. »
Destinée qui dépasse toute imagination !
Et devant laquelle nous ne pouvons que reprendre l’acclamation du Psaume :
« Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Eternel est son amour ! » Amen
Pourquoi lui a-t-on donné ce nom ?
Parce qu’elle a été construite sur des terrains vagues qui longent la vaste propriété des Religieuses du Bon Pasteur, dont c’est la Maison-Mère.
Et pourquoi cette communauté porte-t-elle ce nom ?
C’est en 1828 que, venant d’une maison dénommée « Le refuge », à Tours, la religieuse Mère Marie-Euphrasie Pelletier, avec les conseils et l’aide du curé de la cathédrale, put acquérir une ancienne manufacture et y fonder l’année suivante une petite congrégation.
La Mère Pelletier était une femme de tête. Qu’il suffise de citer ces nombres : quand elle mourut le 24 avril 1868, le Bon Pasteur comptait 118 monastères répartis dans le monde entier, et en 1945, il y avait 360 maisons dans 43 nations. Ces maisons accueillent toujours des jeunes filles et femmes en grand danger pour de multiples raisons.
La Mère Marie-Euphrasie Pelletier avait choisi ce nom de « Bon Pasteur » en référence à la Parole de Jésus dans l’Evangile de ce jour.
Le mot « pasteur » rappelle le contexte rural de l’époque, où l’on voyait couramment des troupeaux de brebis avec leurs bergers. Ce n’est plus aussi parlant pour nous aujourd’hui. Mais l’image est facile à transposer.
Il est vrai qu’actuellement le nom de « pasteur » désigne plutôt les responsables de communautés protestantes. Mais au sens large on parlera du pasteur d’une paroisse, son curé ; du pasteur d’un diocèse, son évêque ; et du pasteur de l’Eglise Catholique, le Pape. Les crosses des évêques rappellent les bâtons des bergers qui guidaient leurs brebis.
Il ne suffit pas de s’intituler pasteur pour en avoir les qualités et l’autorité requises. Et Jésus met en garde contre les faux bergers, les mercenaires qui égarent leurs disciples. Nous voyons combien les sectes prolifèrent de nos jours ! Combien de faux prophètes prétendent apporter le bonheur à l’humanité, alors que leurs intentions sont bien obscures. Elles peuvent aller de l’illuminisme à l’escroquerie pure et simple.
Pour contrecarrer l’action néfaste de ces dangereux personnages, il faut de bons pasteurs, des vrais disciples de Celui qui est l’unique Bon Pasteur. C’est la mission du prêtre.
L’Eglise nous invite, d’une façon encore plus particulière ce 4ème dimanche de Pâques, à prier pour les vocations sacerdotales, pour que ceux qui entendent cet appel y répondent généreusement, et qu’ils trouvent un encouragement dans leur entourage.
Toute personne qui exerce une responsabilité se voit critiquée un jour ou l’autre. Le Pape en sait quelque chose. Mais évitons les jugements hâtifs, les dénigrements non fondés. C’est tout aussi vrai pour les responsables professionnels ou politiques.
L’Apôtre Pierre déjà connaissait la contradiction. Il a guéri un infirme de naissance, à la « Belle Porte » du Temple de Jérusalem. Plutôt que de se réjouir de cette merveilleuse guérison, on le convoque devant le grand conseil d’Israël, cherchant à mettre en doute ses bonnes intentions. Mais, loin de s’enorgueillir d’une grande puissance qui viendrait de lui, rempli de l’Esprit-Saint, il reporte totalement sur Jésus la réalisation de ce miracle et il n’hésite pas à proclamer sa totale confiance en ce Nazaréen qui a été crucifié et qui est ressuscité. « En dehors de Lui, il n’y a pas de salut. Et son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver. »
Ce qui ne veut pas dire que seuls les baptisés dans la religion chrétienne parviendront au salut ; mais que Jésus a donné sa vie pour l’humanité entière et que, à leur insu ou non, tous les êtres humains qui seront sauvés le seront par la mort et la résurrection du Christ.
Si nous essayons d’être de fidèles brebis du Seigneur, arrêtons-nous surtout sur ce que nous dit saint Jean dans sa lettre : « Mes Bien-aimés, voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblé ; il a voulu que nous soyons appelés Enfants de Dieu, et nous le sommes… Lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est. »
Destinée qui dépasse toute imagination !
Et devant laquelle nous ne pouvons que reprendre l’acclamation du Psaume :
« Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Eternel est son amour ! » Amen
Père Jean Rouillard
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