Homélie du 5ème dimanche de carême - Année B
« Voici venir des jours où je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Judas une alliance nouvelle. » Cette parole est le signe de l’espérance de tout un peuple ; du pays de l’exil, plus rien ne leur restait humainement ; alors ils se souvinrent de la fidélité d’un Dieu à l’alliance. Un Dieu qui a toujours attendu le retour de l’homme et qui redit : « Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple », c'est-à-dire qu’ils seront à nouveau dans un rapport de vérité, dans la vérité de leur relation filiale. Quand l’homme a perdu Dieu de vue, le Seigneur manifeste l’éclat de sa gloire et la splendeur de son dessein d’amour. Dieu est le maître de l’impossible, il est celui qui pardonne. Même lorsque la division est si profonde qu’une même famille ne porte plus le même nom, même quand le peuple élu est devenu la maison d’Israël et la maison de Juda, le Seigneur les appelle toujours « mon peuple ». un peuple sur lequel il veille en permanence et pour qui rien ne manque.
« Je mettrai ma loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai dans leur cœur ». Ne faisons pas de cette loi qui est inscrite au fond de nos cœurs des grains tombés au bord de la route que les oiseaux du ciel ramasseront ; n’ouvrons pas nos cœurs aux râpasses qui le videront de ses trésors ; cette loi est enfouie dans cœurs pour être au contact de la chaleur de nos cœurs, une chaleur qui la fera pousser et qui en fera des arbres de justices, de paix et d’amour.
La profondeur de nos cœurs est à priori le terrain propice que Dieu a trouvé pour que sa loi soit à l’abri des vents du malin et qui emportent ce qui est sans consistance et ce que nous exposons sur son passage. Le cœur de chacun est ce terrain aménagé par Dieu, protégé de l’érosion du mal, des tempêtes des courants contraires au respect de la vie, et de l’homme, ce terrain est ce qu’il y a de mieux pour que poussent le jardin de l’amour, de la paix et de la joie.
Il enfoui sa loi au plus profond de nous pour que rien ne déterre cette loi ; que les vagues du péché, que la recherche de facilité et de raccourci de ce monde ne déterre et n’emporte cette loi ; qui en fait est comme une source qui vient des profondeurs et qui donne la vie autour d’elle.
Désormais, les hommes reçoivent de Dieu la capacité d’aimer Dieu et de respecter son amour. Cela devient pour eux comme une seconde nature, cela fait partie d’eux-mêmes. Dieu a changé le cœur de l’homme pour que l’homme puisse aimer à nouveau et se reconnaître fils de Dieu.
Le psalmiste, lui aussi, place toute son espérance en Dieu et garde les yeux fixés sur lui. Lui seul peut faire quelque chose, la foi permet de formuler l’inimaginable : « crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu ». La Nouvelle Alliance est en effet une création nouvelle, qui est scellée dans le pardon de Dieu, dans l’initiative de Dieu.
C’est la continuité de la foi en l’homme malgré son passé, malgré sa faute au long de l’histoire. Il nous a crée sans nous mais il nous sauve pas sans nous. La liberté de l’homme de garder cette semence de la loi de Dieu dans son cœur reste totale. Celui qui accorde de l’intérêt, des soins à cette semence lui donne les moyens de pousser, de croître et de profiter à d’autres. Celui qui contredit, pire celui qui s’insurge contre cette loi, la tue en son sein et participe à sa destruction autour de soi. « qui n’est pas contre nous est pour nous ». Car la loi est profondément inscrite dans nos cœurs mais elle nous est donnée aussi dans l’église épouse du Christ qui a cette mission de conduire tous les hommes au Christ.
Le parcours des enfants de Dieu passe inexorablement par des chemins de vie ; des chemins propres qui ne peuvent être assimilés à d’autres « les chrétiens sont dans le monde mais ils ne sont pas du monde », ils doivent donc avoir perpétuellement les yeux levés vers leur modèle le Christ qui les appelle à sa suite. De leurs fréquences de communication au Christ dépendra la fécondité et l’efficacité de leur action. Et ce chemin est celui de la croix.
Le Christ, pendant sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort. Une prière qui fut exaucée autrement parce qu’il s’est soumis, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel. C’est cet aspect que nous devons voir aussi ; la vie du chrétien n’est pas tout rose, le Fils de Dieu n’a pas échappé à la souffrance. « Père ! Délivre-moi de cette heure ! » ! Souvenons-nous de ce que Jésus nous dit « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruits ».
Seigneur, “l’heure” de ton Eglise et de tes fidèles ne sont pas séparables de la tienne, mais hélas ce sont mes résistances à entrer dans la logique du don total, de la confiance totale qui freinent la glorification de ton Epouse et de mes frères. Oui je le reconnais : j’aime encore ma vie d’un amour de convoitise ; ou pour le dire autrement, j’y suis attaché en ce monde pour d’autres motifs que le service de ceux que tu me confies. Apprends-moi à ne rien te préférer, de manière à chercher à te servir en toutes choses et à demeurer avec toi en toutes circonstances. Si j’accepte ainsi de mourir à moi-même, je suis sûr de “donner beaucoup de fruits” dans l’amour que toi et ton Père me portent. C’est pourquoi je te supplie : “Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle-moi dans ton Esprit Saint. Qu’il me soutienne chaque jour de ma vie, afin que je puisse enseigner aux pécheurs tes chemins et que reviennent vers toi les égarés”, selon ton dessein d’amour sur tout homme. »
« Je mettrai ma loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai dans leur cœur ». Ne faisons pas de cette loi qui est inscrite au fond de nos cœurs des grains tombés au bord de la route que les oiseaux du ciel ramasseront ; n’ouvrons pas nos cœurs aux râpasses qui le videront de ses trésors ; cette loi est enfouie dans cœurs pour être au contact de la chaleur de nos cœurs, une chaleur qui la fera pousser et qui en fera des arbres de justices, de paix et d’amour.
La profondeur de nos cœurs est à priori le terrain propice que Dieu a trouvé pour que sa loi soit à l’abri des vents du malin et qui emportent ce qui est sans consistance et ce que nous exposons sur son passage. Le cœur de chacun est ce terrain aménagé par Dieu, protégé de l’érosion du mal, des tempêtes des courants contraires au respect de la vie, et de l’homme, ce terrain est ce qu’il y a de mieux pour que poussent le jardin de l’amour, de la paix et de la joie.
Il enfoui sa loi au plus profond de nous pour que rien ne déterre cette loi ; que les vagues du péché, que la recherche de facilité et de raccourci de ce monde ne déterre et n’emporte cette loi ; qui en fait est comme une source qui vient des profondeurs et qui donne la vie autour d’elle.
Désormais, les hommes reçoivent de Dieu la capacité d’aimer Dieu et de respecter son amour. Cela devient pour eux comme une seconde nature, cela fait partie d’eux-mêmes. Dieu a changé le cœur de l’homme pour que l’homme puisse aimer à nouveau et se reconnaître fils de Dieu.
Le psalmiste, lui aussi, place toute son espérance en Dieu et garde les yeux fixés sur lui. Lui seul peut faire quelque chose, la foi permet de formuler l’inimaginable : « crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu ». La Nouvelle Alliance est en effet une création nouvelle, qui est scellée dans le pardon de Dieu, dans l’initiative de Dieu.
C’est la continuité de la foi en l’homme malgré son passé, malgré sa faute au long de l’histoire. Il nous a crée sans nous mais il nous sauve pas sans nous. La liberté de l’homme de garder cette semence de la loi de Dieu dans son cœur reste totale. Celui qui accorde de l’intérêt, des soins à cette semence lui donne les moyens de pousser, de croître et de profiter à d’autres. Celui qui contredit, pire celui qui s’insurge contre cette loi, la tue en son sein et participe à sa destruction autour de soi. « qui n’est pas contre nous est pour nous ». Car la loi est profondément inscrite dans nos cœurs mais elle nous est donnée aussi dans l’église épouse du Christ qui a cette mission de conduire tous les hommes au Christ.
Le parcours des enfants de Dieu passe inexorablement par des chemins de vie ; des chemins propres qui ne peuvent être assimilés à d’autres « les chrétiens sont dans le monde mais ils ne sont pas du monde », ils doivent donc avoir perpétuellement les yeux levés vers leur modèle le Christ qui les appelle à sa suite. De leurs fréquences de communication au Christ dépendra la fécondité et l’efficacité de leur action. Et ce chemin est celui de la croix.
Le Christ, pendant sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort. Une prière qui fut exaucée autrement parce qu’il s’est soumis, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel. C’est cet aspect que nous devons voir aussi ; la vie du chrétien n’est pas tout rose, le Fils de Dieu n’a pas échappé à la souffrance. « Père ! Délivre-moi de cette heure ! » ! Souvenons-nous de ce que Jésus nous dit « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruits ».
Seigneur, “l’heure” de ton Eglise et de tes fidèles ne sont pas séparables de la tienne, mais hélas ce sont mes résistances à entrer dans la logique du don total, de la confiance totale qui freinent la glorification de ton Epouse et de mes frères. Oui je le reconnais : j’aime encore ma vie d’un amour de convoitise ; ou pour le dire autrement, j’y suis attaché en ce monde pour d’autres motifs que le service de ceux que tu me confies. Apprends-moi à ne rien te préférer, de manière à chercher à te servir en toutes choses et à demeurer avec toi en toutes circonstances. Si j’accepte ainsi de mourir à moi-même, je suis sûr de “donner beaucoup de fruits” dans l’amour que toi et ton Père me portent. C’est pourquoi je te supplie : “Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle-moi dans ton Esprit Saint. Qu’il me soutienne chaque jour de ma vie, afin que je puisse enseigner aux pécheurs tes chemins et que reviennent vers toi les égarés”, selon ton dessein d’amour sur tout homme. »
P. Cyrille Bouda
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