Homélie du 5ème dimanche de Pâques - Année B
"Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que vous soyez comblés de joie"
Voilà l’intention du Christ : nous partager gratuitement sa joie ; car le mot grec que l’on traduit par « joie » est « chara », qui est de la même famille que « charis », qui veut dire « don », don gratuit, grâce …
La grâce que Dieu possède, la joie que Dieu possède n’attendent qu’une chose : se déverser dans les cœurs, et nous combler de plénitude, d’une plénitude de joie !
Cet évangile me fait penser à une cascade, mais par n’importe laquelle : une cascade construite, avec des bassins disposés avec une intention précise, comme on peut le voir dans des jardins princiers ; chaque bassin est disposé de manière à ce que, lorsqu’il déborde, il se déverse naturellement dans le suivant, qui est disposé en dessous, et ainsi de suite …
La source, c’est le Père, bien sûr : « comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés ». Le second bassin, c’est le Fils, donc, « comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés » ! Le troisième bassin, c’est nous : « Pierre se releva et lui dit ; reste debout, je ne suis qu’un homme, moi aussi ». Saint Pierre révèle que la force, la joie, l’amour, tout cela ne vient pas de lui, mais du premier bassin, Dieu, et de son Fils, qui est Dieu aussi, et que en fait, le don en question, force, joie, amour, ce n’est pas quelque chose, c’est quelqu’un, l’Esprit Saint, l’eau qui coule éternellement en Dieu et qui est l’explication la plus parfaite de Dieu.
Et il y a une chose à ajouter, à laquelle nous sommes habitués, c’est que le troisième bassin, l’homme, le juif, ne doit pas garder pour lui l’eau qu’il a reçue, il doit la « déverser », « reverser » la joie de Dieu jusque dans les nations païennes : et nous devons quant à nous, verser la joie de Dieu dans une nation aujourd’hui redevenue païenne : La France …
« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis »
Tout vient de Dieu, les bassins ne se sont pas construits eux-mêmes, et l’humilité ne consiste pas à déclarer qu’on est un mauvais bassin et que l’on est incapable de verser la joie de Dieu dans le cœur des autres. L’humilité consiste à savoir que nous avons été créés par un autre, et que si nous faisons du bien à qui que ce soit, ce bien est d’origine divine, le flot est assuré par la source. L’humilité consiste donc à se rendre compte que nous sommes capables de donner la joie de Dieu à tous les cœurs qui ont soif d’elle, et qui en seront comblés !
Déclarer que nous sommes incapables de la mission, c’est retourner le bassin, de sorte que l’eau ne nous remplit pas, elle éclabousse et elle est perdue …
Bien entendu, il faut du temps pour que le bassin se remplisse … et ce qui permet au bassin de se remplir, ce sont les bords incurvés et relevés, ce sont ces frontières qui font que l’on peut parler de bassin et non simplement de « plaques », et Jésus les définit clairement : les commandements. « Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour ».
Pour que l’eau de la joie et de l’amour de Dieu, résident réellement en nous, il faut garder les commandements de Dieu, car tous ces commandements se voient comme résumés dans la dernière phrase de cet évangile : « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres »
Autrement dit, il faut ajouter cela au XXIème siècle : celui qui prétend aimer Dieu et son prochain sans conserver ses commandements, contredit l’enseignement du Christ et falsifie sa religion … « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je commande ! »
Mais au fait, les catholiques d’aujourd’hui connaissent-ils les commandements ? On ne peut pas observer des commandements qu’on ne connaît pas …
1. Tu adoreras Dieu seul
2. Tu ne prononceras pas le nom de Dieu en vain.
3. Tu sanctifieras le jour du Seigneur.
4. Tu honoreras ton père et ta mère
5. Tu ne tueras pas.
6. Tu ne commettras pas d’adultère.
7. Tu ne voleras pas.
8. Tu ne mentiras pas.
9. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain.
10. Tu ne convoiteras le bien d’autrui.
Pardon, je suis sûr que la plupart d’entre vous les connaissez par cœur et par … cœur ! Par ailleurs, Jésus a mis en garde ceux qui, à l’inverse, connaîtraient leur religion sur le bout des doigts (c’était le cas, à son époque) et seraient tentés éventuellement d’en oublier la « substantifique mœlle », comme dirait Rabelais : l’amour …
Pas d’amour sans commandement, pas de commandement sans amour. Ou, pour le dire autrement, un bassin parfait et bien découpé, s’il est sec et sans eau, il ne sert à rien, de même qu’une planche qui n’a pas de bornes ou de limites, ce n’est plus un bassin et il ne sert à rien non plus …
« Marie retenait tous ces évènements et les gardait dans son cœur », dit l’Evangile selon saint Luc … Elle est un bassin qui sait retenir l’amour de Dieu, elle est pour nous ce modèle du mois de Mai, qui nous apprend comment remplir sa mission à la perfection, avec discrétion et efficacité !
Voilà l’intention du Christ : nous partager gratuitement sa joie ; car le mot grec que l’on traduit par « joie » est « chara », qui est de la même famille que « charis », qui veut dire « don », don gratuit, grâce …
La grâce que Dieu possède, la joie que Dieu possède n’attendent qu’une chose : se déverser dans les cœurs, et nous combler de plénitude, d’une plénitude de joie !
Cet évangile me fait penser à une cascade, mais par n’importe laquelle : une cascade construite, avec des bassins disposés avec une intention précise, comme on peut le voir dans des jardins princiers ; chaque bassin est disposé de manière à ce que, lorsqu’il déborde, il se déverse naturellement dans le suivant, qui est disposé en dessous, et ainsi de suite …
La source, c’est le Père, bien sûr : « comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés ». Le second bassin, c’est le Fils, donc, « comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés » ! Le troisième bassin, c’est nous : « Pierre se releva et lui dit ; reste debout, je ne suis qu’un homme, moi aussi ». Saint Pierre révèle que la force, la joie, l’amour, tout cela ne vient pas de lui, mais du premier bassin, Dieu, et de son Fils, qui est Dieu aussi, et que en fait, le don en question, force, joie, amour, ce n’est pas quelque chose, c’est quelqu’un, l’Esprit Saint, l’eau qui coule éternellement en Dieu et qui est l’explication la plus parfaite de Dieu.
Et il y a une chose à ajouter, à laquelle nous sommes habitués, c’est que le troisième bassin, l’homme, le juif, ne doit pas garder pour lui l’eau qu’il a reçue, il doit la « déverser », « reverser » la joie de Dieu jusque dans les nations païennes : et nous devons quant à nous, verser la joie de Dieu dans une nation aujourd’hui redevenue païenne : La France …
« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis »
Tout vient de Dieu, les bassins ne se sont pas construits eux-mêmes, et l’humilité ne consiste pas à déclarer qu’on est un mauvais bassin et que l’on est incapable de verser la joie de Dieu dans le cœur des autres. L’humilité consiste à savoir que nous avons été créés par un autre, et que si nous faisons du bien à qui que ce soit, ce bien est d’origine divine, le flot est assuré par la source. L’humilité consiste donc à se rendre compte que nous sommes capables de donner la joie de Dieu à tous les cœurs qui ont soif d’elle, et qui en seront comblés !
Déclarer que nous sommes incapables de la mission, c’est retourner le bassin, de sorte que l’eau ne nous remplit pas, elle éclabousse et elle est perdue …
Bien entendu, il faut du temps pour que le bassin se remplisse … et ce qui permet au bassin de se remplir, ce sont les bords incurvés et relevés, ce sont ces frontières qui font que l’on peut parler de bassin et non simplement de « plaques », et Jésus les définit clairement : les commandements. « Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour ».
Pour que l’eau de la joie et de l’amour de Dieu, résident réellement en nous, il faut garder les commandements de Dieu, car tous ces commandements se voient comme résumés dans la dernière phrase de cet évangile : « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres »
Autrement dit, il faut ajouter cela au XXIème siècle : celui qui prétend aimer Dieu et son prochain sans conserver ses commandements, contredit l’enseignement du Christ et falsifie sa religion … « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je commande ! »
Mais au fait, les catholiques d’aujourd’hui connaissent-ils les commandements ? On ne peut pas observer des commandements qu’on ne connaît pas …
1. Tu adoreras Dieu seul
2. Tu ne prononceras pas le nom de Dieu en vain.
3. Tu sanctifieras le jour du Seigneur.
4. Tu honoreras ton père et ta mère
5. Tu ne tueras pas.
6. Tu ne commettras pas d’adultère.
7. Tu ne voleras pas.
8. Tu ne mentiras pas.
9. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain.
10. Tu ne convoiteras le bien d’autrui.
Pardon, je suis sûr que la plupart d’entre vous les connaissez par cœur et par … cœur ! Par ailleurs, Jésus a mis en garde ceux qui, à l’inverse, connaîtraient leur religion sur le bout des doigts (c’était le cas, à son époque) et seraient tentés éventuellement d’en oublier la « substantifique mœlle », comme dirait Rabelais : l’amour …
Pas d’amour sans commandement, pas de commandement sans amour. Ou, pour le dire autrement, un bassin parfait et bien découpé, s’il est sec et sans eau, il ne sert à rien, de même qu’une planche qui n’a pas de bornes ou de limites, ce n’est plus un bassin et il ne sert à rien non plus …
« Marie retenait tous ces évènements et les gardait dans son cœur », dit l’Evangile selon saint Luc … Elle est un bassin qui sait retenir l’amour de Dieu, elle est pour nous ce modèle du mois de Mai, qui nous apprend comment remplir sa mission à la perfection, avec discrétion et efficacité !
P. Emmanuel d'Andigné
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